Les rues de Gaza, sous un ciel envahi de fumée, étaient pour l'essentiel désertes dimanche. Des explosions entrecoupaient les sirènes des ambulances. A Chifa, l'hôpital, un médecin étranger travaillant à titre de bénévole pour le Croissant-Rouge parlait de la situation "cauchemardesque" que vivent les blessés, jeunes et vieux, pour beaucoup défigurés par les éclats d'obus ou les balles.
Alors que la ligne de front s'était rapprochée de la ville de Gaza, des combattants de diverses factions palestiniennes, bien qu'en conflit depuis longtemps, faisaient face ensemble, patrouillent de concert dans les rues. On pouvait les différencier à leurs bandeaux : verts pour le Hamas, noirs pour le Jihad islamique et jaunes pour le Fatah du président Mahmoud Abbas.
Dimanche, au lendemain du déclenchement de l'offensive terrestre à Gaza par l'armée israélienne, au moins 34 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées par des obus israéliens, tombés sur le quartier commerçant de la ville, selon les services médicaux palestiniens, qui évaluent désormais à 500 le nombre d'habitants de Gaza tués depuis le début de l'opération "Plomb durci" il y a une semaine. En y ajoutant les victimes de raids menés dimanche autour de Jabaliya et Beit Lahya, près de Khan Younès et à Rafah, le nombre des morts palestiniens dépasse la quarantaine. Parallèlement, les agences humanitaires ont prévenu que les stocks d'eau, de nourriture et de médicaments s'épuisaient, alors que le Liban a envoyé 20 tonnes d'aide médicale et qu'Israël promet d'aider à l'acheminement de nourriture et de médicaments.
Guerre de communiqués
L'offensive terrestre israélienne à Gaza, lancée samedi soir après huit jours de bombardements aériens, a permis à Tsahal de couper en trois la petite enclave palestinienne et d'encercler Gaza-ville. Les troupes israéliennes, appuyées par des bombardements de l'artillerie et de l'aviation, ont avancé en profondeur dans plusieurs secteurs du territoire palestinien. Une cinquantaine de blindés ont été vus à trois kilomètres à peine au sud de Gaza.
L'armée israélienne communique peu sur les opérations, contrairement à ce qu'elle faisait durant son intervention (fiasco) au Liban, et les informations sur les combats sont filtrées. Le Hamas tente de contrer par ses propres communiqués. Ainsi, pour un officier israélien à Jérusalem, "la résistance que nous rencontrons, ce sont surtout des tirs de mortier et d'autres projectiles, pas vraiment des combats rapprochés". L'état-major s'est même dit "optimiste" sur une opération qui progresse "plus vite que prévu".
Les tirs de roquettes continuent
Du côté du Hamas, un haut responsable a estimé dimanche que "l'ennemi" n'a "pas réussi à atteindre ses objectifs et que la résistance, avec le peu de moyens dont elle dispose, l'a surpris". A en croire Abou Oubaïda, porte-parole de la branche armée du Hamas, les brigades Izzedine al Kassam, le moral des combattants est élevé. "Nous avons réussi à atteindre un char et d'autres surprises attendent les envahisseurs", a-t-il promis. Les dirigeants politiques du Hamas, dont Ismaïl Haniyeh et Mahmoud al Zahar, n'ont pas été vus en public depuis le déclenchement de l'offensive aérienne israélienne le 27 décembre dernier, mais les porte-parole du Hamas rejettent les déclarations israéliennes selon lesquelles les chefs de l'organisation islamiste se terrent dans des lieux secrets pour échapper à des attaques de drones ou autres tirs.
Tsahal a néanmoins annoncé dimanche la mort au combat d'un de ses soldats, première perte reconnue par l'état-major depuis le déclenchement de l'opération d'infanterie. Trente-deux autres militaires ont été blessés depuis samedi soir. Mais parallèlement, l'armée israélienne a affirmé avoir atteint "des dizaines" de combattants du Hamas. Le mouvement islamiste a annoncé pour sa part avoir capturé deux soldats israéliens, des disparitions dont Tsahal dit n'avoir pas connaissance. Les tirs des blindés israéliens et la poursuite des raids aériens n'ont en tout cas pas empêché roquettes et obus de mortier de continuer de tomber sur le sud d'Israël. Environ 25 roquettes ont été tirées dimanche sur l'Etat hébreu.
LCI.fr - 04.01.09
Commentaires
La résistance des palestiniens est héroïque,saluons ces héros et les Israëliens sont dans un bourbier qui les entraîne au précipice.
En dehors de cette persécution contre les légitimes propriétaires de cette terre,les sionistes ont pour but la destruction de toutes les nations à commencer par la France.
Et cette destruction ne connaît plus de freins depuis la défaite de l'Allemagne en 1945.
A cause d'eux,la France se trouve dans un état lamentable en 2008 où ils ont tué la moralité privée et publique.Voir affaire Tapie.
On les trouve derrière tous les scandales comme ce Mardof qui a détourné 50 milliards de dollars et Wall Street
qui a généré la crise économique actuelle qui va entraîner la mort de millions de personnes dans le monde.
Quel est le lien qui unit toutes les soi-disantes élites coupées du peuple qu'il baillonne en France et ailleurs:le sionisme.
Quand le président Sarkozy et son ministre B.K partent en mission de paix,on rigole:ce sont deux sionistes.On les reçoit avec politesse dans les pays arabes mais derrière il y a le mépris pour ces hommes qui ont chaque jour conforté Israël par tous les moyens possibles et qui portent sur leur conscience la lourde responsabilté par ce fait même des massacres des innocents à Gaza.
« les Israëliens sont dans un bourbier » : cher Abdoul, je ne suis pas aussi optimiste que vous. N’oublions pas qu’Israël a l’armée américaine avec elle. Obama aussi se tait : ils le tiennent bien. J’avais pensé qu’il aurait plus d’indépendance d’esprit, ce n’est pas le cas !
Maintenant on commence à comprendre l’origine de cette brusque ‘crise financière’ : il fallait financer cette sale guerre.
Abad en accord avec vous, avec une nuance: c'est la crise financière qui a déterminé cette intervention, et non le contraire...
Sarko va dans les pays en guerre pour voir comment ils foutent le feu aux bagnoles.
@ JLA : C'est tout à fait çà ;o)
Cher abad, je co-signe, évidemment! La Crise, les millions de dollars envolés, comme je l'ai écrit, ne sont pas perdus pour tout le monde: il fallait financer cette tsahale guerre... Il y aussi celle d'Iran qui se profile...
@abdoul: merci, encore une fois! Vous exprimez ma pensée, toute ma pensée. Il me semblait que tout cela crevait les yeux, mais je m'aperçois que non... et j'en suis étonnée, et parfois même triste... Je ne comprends pas que l'on ne comprenne pas... c'est simple, pourtant!
Hypnose, en effet!
Hypnose ?
Beaucoup parmi vous sont "hypnotisés" par cette dite "guerre" qui n'est pas la notre et par ce que les merdias veulent bien vous en dire.
On en oublierait nos chères "chances" pour la France qui ont brulé plus d'un millier de voitures il y a à peine quelques jours, pour manifester sans doute contre les sionistes Gaulois qu'ils parasitent.
Quant aux financiers pourris qui seraient derrière cette opération, ils n'ont fait que profiter de l'avidité sans limite de gros et petits veaux "hypnotisés" par l'argent facile.
Quittez des yeux ce spectacle permanent et trouvez au centre de vous mêmes les causes de vos malheurs et les réponses à vos questions.
J'ai déjà exprimé ici les conséquences sur le mental de la fascination pour les spectacles merdiatiques et ce que je lis ici en est une preuve.
Dans quelques temps notre pays sera "partitionné" comme la Serbie et nous n'aurons que nos yeux pour pleurer et un mental "avachi" incapable de discerner qui des sionistes ou des "Albanais" ont pris notre terre.
L'un comme l'autre ne sont pas amicaux et dans le cas de la Serbie, ils ont travaillé de concert.
A bon entendeur salut !
@ Philippe il est plus "confortable" de regarder ailleurs, surtout lorsque l'on vous fait le coup du voleur chinois.
Personne ne pense plus à la récession ni à ce que cela veut dire très exactement dans la pratique, notamment pour les retraités. L'état va t'il pouvoir continuer à payer ses employés ? etc...Toute notre attention est attirée par ce conflit qui n'est pas le notre et que nous ne pourrons régler d'aucune façon. Comment le pourrions nous ?
et nous en connaissons toutes les causes les mentalités des uns et des autres. et justement nous savons qu'à moins de décimer une des composantes du conflit le conflit existera encore pendant très longtemps.
Je comprends donc que l'on s'interesse à ce conflit mais comme vous je regrette que l'on ne pense qu'à cela.
Pendant ce temps notre France se désagrège. Plus rien ne subsiste qui pourrait un jour l'aider à s'en sortir.
Nous en finirons par rejouer une affaire dreyfus à propos de ce conflit i
Vu de loin ce déchainement d'images, de réactions semble très parisien, très jacobin.
Mais ainsi que vous le dites notre pays sera envahi, partitionné. déjà dans un petit village de 500 habitants plutôt droitiste extrême il y a une épicerie tenue par un musulman sa femme est voilée et une autre famille musulmane toute aussi radicale dans la pratique de sa foi vient d'ouvrir un petit restaurant. les deux seuls commerces du village. Et déjà pour la cantine cela pose problème. A quand l'interdiction des cloches ?
Hypnotisés???
Il est dans certains tempérament, l’aptitude à une certaine générosité, à souffrir des douleurs qui nous sont épargnées...
Parce qu'il ne base pas les rapports avec autrui sur le calcul de son intérêt, même politique...
De + nos chères "chances" sont la piétaille du sionisme ici, la palestine il s'en foutent bien, tout leur est bon pour foutre la merdre.....un Beur n'est pas, ou plus, un arabe...
Voilà qui est dit, au moins c'est clair.
Cher abbé, vous m'avez bien comprise. Merci.
Chère mélanie, penser aux massacres qui ont lieu à Gaza ne m'empêche nullement de penser à la France, aux Français, aux problèmes de l'immigration (que subit toute l'Europe blanche), aux gens licenciés à cause de la Crise (dont on parle bcp moins tout à coup dans les médias... On ne parle plus de Madoff...), à la grand souffrance de notre pays et de notre peuple: je suis capable de faire les deux!
Je pense au grand froid, à la misère...
Vous vous tromperiez sur moi si vous pensiez que je passe d'un sujet à l'autre en oubliant les précédents, les nôtres! Un clou ne chasse pas l'autre dans mon esprit.
Pourquoi des Bretons ne reprennent-ils pas cette épicerie et ce restaurant?
Il y avait à Marseille une excellente charcuterie-traiteur (Bosc) au centre ville: tout le monde y allait, les patrons n'ont pas fait faillite! Mais leur fils a préféré faire des études, et le patron vieillissant, arrivant largement à 70 ans, sans aucune aide que celle de sa femme, a essayé de trouver des apprentis pour leur apprendre le métier! Il n'en a trouvé aucun! Et pourtant ce magasin rapportait beaucoup: tout y était très bon, très frais. Il n'a trouvé personne bien qu'ayant cherché... Aucun repreneur charcutier-traiteur, non plus... Alors il a vendu, et à sa place s'est installé un magasin de fringues très chères, où on voit presque jamais de clientes...
Demain, ce sera un débiteur de kébabs et pizzas industrielles... - Dans mon quartier, toutes les boulangeries sont tenues par des immigrés de fraîche date. J'ai connu les anciens patrons: leurs enfants voulaient faire des études! Aucun ne voulait "déchoir" en faisant pain et gâteaux comme leurs parents et grands-parents!
Que penser de cela? Ce sont des faits que je connais très bien.