Le Hamas a annoncé dimanche 18 janvier un cessez-le-feu et donné une semaine à l'armée israélienne pour se retirer de Gaza, où des dizaines de corps ont été retirés de décombres dans le nord du territoire, théâtres de combats sporadiques.
L'annonce du Hamas répond, à quelques heures d'intervalle, à l'arrêt unilatéral par Israël de son offensive de 22 jours dans la bande de Gaza qui a fait au moins 1.300 morts Palestiniens et provoqué des destructions considérables.
Israël a toutefois laissé positionnées ses forces dans Gaza pour une durée qui n'a pas été précisée.
"L'ennemi israélien a échoué à imposer ses conditions. Nous, les mouvements de la résistance palestinienne annonçons un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et demandons que les forces de l'ennemi s'en retirent d'ici une semaine", a déclaré Moussa Abou Marzouk, le numéro deux du bureau politique du Hamas.
Depuis Damas, il a appelé Israël à ouvrir "les points de passage pour laisser entrer les aides humanitaires et les produits de (première) nécessité".
Le responsable du mouvement islamiste s'est par ailleurs dit prêt à favoriser les efforts diplomatiques arabes et turcs, afin de permettre "la levée définitive du blocus" et "l'ouverture de tous les points de passage".
"Si le Hamas n'attaque pas et ne provoque pas Israël, nous respecterons notre cessez-le-feu", s'est borné à répondre le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev.
Profitant de l'arrêt des bombardements, les services de secours palestiniens ont sillonné toute la matinée les ruines à Beit Lahya et Jabaliya (nord), découvrant une centaine de corps qui n'avaient pas pu être récupérés en raison des combats, a affirmé le chef des urgences Mouawiya Hassanein.
Après une nuit entièrement calme, la première en 22 jours d'offensive sans précédent, l'armée a lancé un raid aérien dimanche matin dans le nord de la bande de Gaza, blessant cinq personnes, "en riposte à des tirs de roquettes".
A Beit Hanoun, dans le nord du territoire, une enfant de huit ans a été tuée par des tirs israéliens. Dans le sud, près de Khan Younès, un jeune homme a été abattu par l'armée israélienne, selon une source médicale.
A Gaza-ville, les habitants se sont aventurés dans les rues pour juger de l'ampleur, immense, des dégâts.
"Il n'y a plus de maison ici. C'était chez moi", s'est lamenté Yahya Karim, devant les ruines de son domicile du quartier de Zeitoun. "Tout a été détruit".
"Je demande à Olmert (le Premier ministre israélien): Pourquoi avez-vous détruit ma maison? Je n'appartiens à aucun groupe politique. Je suis un civil. Je veux la paix", a-t-il lancé.
Malgré les lourdes pertes palestiniennes, au moins 1.300 morts et 5.300 blessés selon un bilan du Dr Hassanein, des mosquées du Hamas ont clamé la victoire du Hamas.
"Le mouvement islamiste Hamas félicite notre peuple pour sa victoire courageuse", ont lancé les hauts parleurs de la mosquée al-Kinz, où flottent au vent les drapeaux verts du mouvement islamiste.
L'armée israélienne a évalué à plus de 500 le nombre de combattants du Hamas tués. L'aviation a mené 2.500 raids tandis que les combattants palestiniens ont tiré 700 roquettes et obus de mortier vers le territoire israélien.
Côté israélien, 10 militaires et trois civils ont péri durant la même période.
A Jérusalem, M. Olmert a qualifié de "fragile" le cessez-le-feu unilatéral.
Le Hamas "a prouvé encore une fois ce matin que le cessez-le-feu est fragile et qu'il doit être réévalué minute par minute", a affirmé M. Olmert, qui s'exprimait avant l'annonce du Hamas.
"Nous espérons qu'en fin de compte le feu cessera. S'il continue, Tsahal répliquera. Elle est préparée et déployée pour le faire", a-t-il dit.
Parallèlement, un sommet international de dirigeants arabes et européens s'est ouvert à Charm el-Cheikh, sur la mer rouge pour "consolider" le cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Par ailleurs, le président français Nicolas Sarközy, la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi ont annoncé qu'ils se rendraient ensuite en Israël.
Pourquoi ne rendent-ils pas également à Gaza pour voir l'ampleur des destructions et réconforter la population? De quoi ont-ils ont peur?
Commentaires
«Pourquoi ne rendent-ils pas également à Gaza pour voir l'ampleur des décombres et réconforter la population? De quoi ont-ils ont peur ? » : Gaëlle, vous posez la bonne question et la réponse est évidente : ce sont tous les quatre des valets du mondialmisme au service du lobby qui n’existe pas !
Les USA et l'UE sont aux mains des sionistes.
Une désinformation honteuse sévit sur la guerre de Gaza.
M.A est un traître.
Comme Pharaon.
La droite nationale en France n'a pas compris que les sionistes possédaient tous les pouvoirs et conduisaient le pays à sa perte.
Cependant un front de la résistance se constitue face àux sionistes dont le but est de nous réduire en esclavage.
Et vive le Hamas.
Non ,Abdoul, pas vive le Hamas, si vous permettez.
Mais je suis d'accord sur le reste de votre analyse; mais comment expliquer que les pays arabes soient aussi entre leurs mains?
Moi ce qui me rend malade, je vous l'avoue, c'est que les occidentaux chrétiens les laissent faire.
L'Occident court à sa perte, et depuis longtemps, avec ces gens qui sont des fanatiques , égocentriques, indifférents à tout ce qui n'est pas eux.
@Catherine: et pourquoi pas "Vive le Hamas"?
Ce sont des patriotes.
La France, que je sache, n'est pas en guerre avec la Palestine!