Après s'être maintenu de justesse, lors des deux séances précédentes, au-dessus de son plancher de novembre, le Dow Jones Industrial Average a lâché 89,68 points, à 7.465,95 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 octobre 2002.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 25,15 points, à 1.442,82 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 1,20% (9,48 points), à 778,94 points.
Ces deux indices sont restés au-dessus de leurs plus bas de l'automne dernier.
"Ce qui pèse nettement, c'est que deux grandes banques sont en train de s'écrouler en Bourse", a observé Gregori Volokhine, responsable de la stratégie de Meeschaert New York.
Citigroup a chuté de 13,75% à 2,51 dollars et Bank of America de 14,00% à 3,93 dollars, après être tombés en séance à des prix plus vus depuis plus de 15 ans.
"Tant que le système financier ne sera pas stabilisé, on n'arrivera à rien aux Etats-Unis", a-t-il ajouté, en référence aux plans annoncés par les pouvoirs publics pour relancer l'économie ou soutenir le marché immobilier.
"Quand les banques baissent, les intervenants ne veulent rien acheter", a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Il y a tellement d'inquiétudes. On se demande quelles banques vont survivre, s'il faut s'attendre à des nationalisations".
Dans le reste du secteur financier, JPMorgan Chase a perdu 4,23% à 20,60 dollars, Wells Fargo 7,97% à 12,01 dollars et American Express 8,72% à 12,87 dollars.
Le conglomérat General Electric, en difficulté en raison de ses activités financières, a lâché 4,64% à 10,06 dollars.
Les nouvelles macroéconomiques sont restées moroses. Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis est ressorti supérieur aux prévisions des économistes, et l'activité du secteur industriel de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) s'est contractée bien plus que prévu, tombant à son plus bas niveau depuis 1990.
Côté entreprises, le groupe informatique Hewlett-Packard (-7,89% à 31,39 dollars) a revu ses prévisions de bénéfices à la baisse. Dans son sillage, IBM a cédé 2,82% à 88,93 dollars.
"Les investisseurs vont devoir rester patients en attendant que le marché se trouve un plancher et que les acheteurs se convainquent de se lancer plus franchement", estime Al Goldman, de Wachovia Securities.
Les valeurs de l'énergie, qui pèsent lourd dans les indices, ont profité d'un fort rebond des cours du pétrole. Le pétrolier ExxonMobil, première capitalisation du Dow Jones, a gagné 0,31% à 72,16 dollars et Chevron 0,85% à 66,68 dollars.
L'opérateur de télécoms Sprint Nextel a bondi de 19,93% à 3,25 dollars. Ses pertes trimestrielles sont ressorties moins élevées qu'anticipé.
La chaîne de pharmacies CVS Caremark, dont les résultats ont agréablement surpris, a pris 6,37% à 28,71 dollars.
Walt Disney a fini en hausse de 0,34% à 17,69 dollars. Les parcs d'attraction ont annoncé une restructuration qui entraînerait des suppressions d'emplois.
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 2,857% contre 2,728% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,688% contre 3,525% la veille.
Commentaires
Bravo à Obama, il est vraiment très fort: en moins d’un mois, il réussit à faire battre des records par Wall street! Qui dit mieux ? Ah si, peut-être notre nain !
@Abad, avec quel pognon ? prépare toi à des lendemains qui déchantent.
tout cela se passe toujours de la même manière. Un pays florissant , des usines nationales, une agriculture nationale,une écomonie nationale. Puis vient le libéralisme,marché libre!!! tout s"écroule, caisses vides et hop on renationalise,jusqu'à la prochaine fois.
Austérité, restrictions,il faut relever l'économie nationale !!!!!!et chaque fois c'est le peuple qui trinque.
A the goy : je me fais peut-être des illusions, mais j’ai l’impression que notre nain va battre Hussein de Washnigton : j’ai la nette impression que le CAC 40 va s’effondrer encore plus que le Dow Jones ou le Nasdaq.
Cher abad, justement,je viens de lire que la Bourse de Paris a fermé ce soir "au plus bas depuis 6 ans"!
De la musique, de la musique!