Nicolas Sarközy a défendu mardi la nomination d'un de ses proches, François Pérol, à la tête du futur groupe Caisse d'Epargne/Banque Populaire, le rôle joué par l'Elysée dans ce mariage suscitant le mécontentement de dirigeants de l'Ecureuil et des critiques de politiques.
Cette instance, chargée de vérifier si un haut fonctionnaire peut partir dans le privé, dispose normalement d'un mois pour rendre sa décision, mais il y a urgence: le mariage, annoncé début octobre, doit être prononcé jeudi.
Le nom de M. Pérol devait d'ailleurs être soumis dès ce mardi au conseil d'administration de Banque Populaire, première étape avant sa nomination à la tête de l'ensemble fusionné, d'après une source proche du dossier.
Précipitée par la crise financière, qui a décidé les deux banques mutualistes à unir plus étroitement leurs forces, cette fusion était en germe depuis la création de Natixis, leur filiale commune, fin 2006.
Mais derrière cette "précipitation", la première secrétaire du PS, Martine Aubry a l'impression que le gouvernement veut cacher "d'immenses difficultés financières", qu'il était censé avoir réglées.
Répondant implicitement à cette critique, M. Sarközy a assuré que le projet n'avait pas été "décidé par le gouvernement (...) mais par les deux banques à la suite des problèmes qu'elles connaissent".
S'ils ne sont pas opposés à la venue de M. Pérol, plusieurs dirigeants des Caisses d'Epargne contactés par l'AFP se sont dits rebutés par les méthodes de l'Elysée au point de menacer de voter contre la fusion jeudi.
Serge Huber, qui représente les salariés au conseil de surveillance, juge ainsi "scandaleux" que l'Etat décide à la place des Caisses d'Epargne, qui ont payé 7 milliards d'euros pour recouvrer leur indépendance. L'Ecureuil s'était affranchi en 2006 de la tutelle historique de la Caisse des dépôts.
D'autres ne digèrent pas la "différence de traitement" entre le groupe mutualiste et BNP Paribas, à qui l'Etat aura prêté en tout 5,1 milliards d'ici l'été sans contrepartie similaire. "C'est injuste et humiliant", estime un dirigeant.
"Il y a une vraie révolte au sein du groupe contre les méthodes de l'Etat, qui sont des méthodes de voyou", renchérit une autre source.
AFP. 24/02/09
Commentaires
Il est clair que cette nomination est illégale en raison des conflits d'intérêts, mais semble-t-il le conducator est également membre unique de la commission de déontologie ....
Suivez le fil d'argent ...
Je ne connais pas ce François Pérol, mais, moi, je fait confiance à Monsieur Xavier Bertrand. Celui-ci vient de nous dire que c’était le meilleur choix possible. C’est que monsieur Xavier Bertrand est certainement le plus compétent en France pour diriger une banque. Alors, comment ne pas l’écouter ?
En y réfléchissant, je me demande si le meilleur choix ne serait pas plutôt Xavier Bertrand lui-même. Croyez-vous qu’il y a pensé ?
Pérol est celui qui a présidé à la création de Natixis qui n'est pas pour rien dans la crise des subprimes. C'est donc un expert de haut vol qui va nous couler deux banques pour le prix d'une.
http://www.marcfievet.com/article-28307238.html
@abad,hormis les banques japonaises,toute les autres sont réliées aux banques Rothschild.Alors Pérol ou zorro!!!!
Alors vive le Japon!
Cher Paul-Emic, vous m’avez fait beaucoup rire !
@Paul-Emic: je partage ton avis. Il y a conflit d'intérêts. Bayrou a raison.