Mais le ministère a revu en forte hausse son estimation du nombre des postes détruits au cours des deux mois précédents: 655.000 en janvier (au lieu des 598.000 annoncés), et 681.000 en décembre (au lieu de 577.000), ce qui en fait le mois le plus noir pour l'emploi aux Etats-Unis depuis octobre 1949.
Pour spectaculaires qu'ils paraissent, ces chiffres ne sont pas un record: les suppressions d'emplois de décembre ont représenté 0,5% de la main-d'oeuvre employée, contre 1,9% en octobre 1949.
Néanmoins, elles s'accumulent, et, selon les données du ministère, au bout de 15 mois de récession, la part de la main-d'oeuvre ayant perdu son emploi est désormais supérieure à celle des 15 premiers mois de la récession de 1981-1982. Cette dure récession s'était d'ailleurs arrêtée au bout de 16 mois, alors que l'actuelle ne paraît pas devoir s'achever avant des mois.
"Depuis le début de la récession en décembre 2007, les pertes d'emplois ont atteint 4,4 millions, dont bien plus de la moitié a eu lieu au cours des quatre derniers mois", écrit le ministère.
Jugeant ce chiffre "effarant", Barack Obama a promis de continuer à agir pour sortir l'économie de la crise.
Des millions d'Américains vivent à présent dans la crainte d'être les prochains à perdre leur travail, et "ce n'est pas un avenir que j'accepte pour les Etats-Unis d'Amérique", a-t-il dit.
Mais les choses devraient encore aller "plus mal avant qu'elles n'aillent mieux", a rappelé Christina Romer, sa conseillère économique, en qualifiant d'"atroces" les chiffres du ministère.
A 8,1%, le taux de chômage est désormais au plus haut niveau depuis décembre 1983. Certains économistes le voient à 9 voire 10% d'ici à la fin de l'année.
Tous les secteurs de l'économie sont frappés, à l'exception notable de celui de l'éducation et des soins de santé (comme depuis plusieurs mois) et du secteur public.
Le secteur tertiaire, qui emploie près de 85% de la main-d'oeuvre non agricole, a intensifié ses pertes, supprimant 375.000 postes de travail, après 276.000 en janvier.
Le nombre des chômeurs aux Etats-Unis atteint désormais 12,5 millions, selon le décompte officiel du ministère. A cela s'ajoutent près de 5,6 millions de personnes disant vouloir trouver un emploi mais non comptabilisées dans la population active pour diverses raisons.
Et 8,6 millions de personnes sont contraintes de travailler à temps partiel contre leur gré du fait de la conjoncture économique, soit environ 4 millions de plus qu'en décembre 2007.
En tenant compte de ces situations, on obtient un taux de chômage "réel" de 14,8% en février, contre 13,9% en janvier, relève Nigel Gault, économiste de l'institut IHS Global Insight.
AFP. 06/03/09
Commentaires
"En tenant compte de ces situations, on obtient un taux de chômage "réel" de 14,8% en février, contre 13,9% en janvier, relève Nigel Gault, économiste de l'institut IHS"
Un commentaire bien senti!
Un pareil taux de chômage de 15% à la veille peut-être de la faillite de GM voire Chrysler qui jettera des centaines de milliers de travailleurs à la rue et liquidera de nombreux sous traitants et cette fois-ci,aucun espoir
de retrouver un emploi .
Taux à comparer au taux "lissé" de la France où un chiffre réel de 15 à 20% serait plus réaliste.
Le pire est réellement à venir.
Je ne croyais pas qu’Obama était aussi fort : il a réussi à faire progresser le chômage de 10% pour son (tout petit) premier mois ! Qu’est-ce que cela sera à la fin de l’année quand il ‘travaillera’ à plein rendement ! Ah, les Américains ont de quoi être fier de leur Hussein de Washington. D’ailleurs, avez-vous vu leurs têtes sur les photos ?
Ça va péter!
Je crois que les conséquences de la crise, sont le BUT, de la crise. Lorsque les gens auront peur, et ils ont peur, on pourra leur faire avaler une très grosse pilule, style gouvernement mondial et puce dans le bras. Ils nous vendront le messie avec tout le paquetage.
@abad
Barack, c'est la chance en arabe. La chance pour la world connection!!!
@Arauris; pour ne pas avoir à remettre ton pseudo et ton email à chaque commentaire posté, il suffit tout simplement de cocher la case "Retenir mes coordonnées" ! Tu n'avais pas remarqué cette case?
Il arrive aussi qu'on oublie de cocher cette case, cela m'arrive parfois, et je réécrit mon pseudo et mon email: ce n'est pas de la censure. Il ne faut pas en voir là où il n'y a en pas.
@marcel: tu as raison, hélas!
D'accord avec vous arauris pour dire que les conséquences ne sont là que pour arriver au but. Nous en avons ici je pense tous conscience mais ne sommes pas si nombreux en France à le savoir. puisqu'il faut pour cela accepter d'être : les pestiférés. Ceux qui veulent vérifier si ce que l'on dit est vrai et qui recherche la vérité pour la vérité.