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Des chiffres encore plus pessimistes...

Carte récession chômage 2009.jpg
(Cliquez sur l'image pour la voir en totalité)

La France devrait s'enfoncer un peu plus dans la récession avec un PIB en chute libre au premier semestre 2009 et une flambée des destructions d'emplois, selon les dernières prévisions de l'Insee.

La chute du PIB devrait ensuite se modérer au deuxième trimestre (-0,6%), les plans de relance français et étrangers permettant de limiter un peu l'impact de la crise internationale, prévoit l'Insee dans sa note de conjoncture de mars.

Si la croissance devait être nulle au deuxième semestre, la France achèverait l'année 2009 sur un recul du PIB de 2,9%, prévient l'Insee. L'institut ne fournit pas de prévision pour le deuxième semestre.

De son côté, le gouvernement prévoit désormais une baisse du PIB de 1,5% sur l'ensemble de 2009.

Si les prévisions de l'Insee se réalisent, l'objectif du gouvernement passerait par une croissance de 1,9% pour chacun des deux derniers trimestres, indique Eric Dubois, chef du département de la conjoncture de l'Insee. Le responsable insiste sur le caractère "particulièrement incertain" des prévisions en temps de crise.

Malgré ces sombres prévisions pour le premier semestre, la France compte parmi les moins mauvaises performances des pays développés. Selon l'Insee, les Etats-Unis achèveraient le premier semestre avec un PIB en recul de 2,9%, la moyenne de la zone euro étant de -3,6%, l'Allemagne -4,9% et le Japon -6,5%...

Principale conséquence en France de cette récession brutale et généralisée: des destructions d'emplois massives, à un rythme deux fois plus rapide que celui enregistré lors de la précédente récession en 1993.

Selon l'Insee, le premier semestre se solderait par la disparition de 387.000 emplois dans le secteur marchand non agricole. Soit plus en six mois que la totalité des destructions annoncées pour la totalité de l'année 2009 par le gouvernement (350.000).

Dans le même temps, le taux de chômage grimperait en flèche pour atteindre 8,8% de la population active en France métropolitaine au premier semestre (7,8% au dernier trimestre 2008), un niveau supérieur à celui enregistré en 2006.

La consommation des ménages, traditionnel soutien de la croissance française, afficherait toutefois encore une très légère progression sur les six premiers mois mais à un rythme bien moins soutenu: +0,6% contre 1,3% sur l'ensemble de 2008 et 2,5% en moyenne les deux années précédentes.

Le pouvoir d'achat des ménages échapperait lui aussi à la baisse, à la faveur d'un fort recul de l'inflation. Si les revenus d'activités devraient bel et bien baisser (-0,6% au premier semestre), le pouvoir d'achat gagnerait tout de même 0,7% grâce aux prestations sociales et à certaines mesures du plan de relance.

Ce plan n'aurait toutefois un effet positif que de l'ordre de "quelques dizièmes de points de PIB" au premier semestre, estime Eric Dubois.

L'investissement des entreprises s'effondrerait (-8,8% à la fin juin), de même que la production (-3,9%), la baisse généralisée de la demande et les difficultés de crédit gonflant les stocks invendus.

Commentaires

  • Le PIB est peut-être en chute libre mais les dépenses somptuaires pour les escapades exotiques et princières du couple nain-Dame Pipi s’envolent : globalement cela se compense !

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