Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

François Pérol: des honoraires embarrassants

François Pérol XXX.jpg
François Pérol

Mediapart affirme que François Pérol, aurait perçu entre 1,5 et 2 millions d’euros d’honoraires de la banque Natixis en 2006, au mépris des recommandations de la Commission de déontologie. Pérol et Natixis démentent.

Le site internet Médiapart révèle que l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée a déjà eu à répondre en 2004 de ses fonctions devant la Commission de déontologie.

Au mépris des recommandations de la Commission, François Pérol, aurait perçu entre 1,5 et 2 millions d’euros d’honoraires, alors qu’il était associé gérant de la banque Rothschild, elle-même conseiller officiel de la Caisse des Dépôts et Consignations pour la création de Natixis.

A l’époque, Nicolas Sarközy quittait Bercy pour rejoindre l’Intérieur. François Pérol, alors directeur adjoint du cabinet du ministre Sarközy, avait saisi la Commission pour avis sur son départ pour la banque Rothschild. La commission avait accepté sous réserve « qu’il s’abstienne de traiter toute affaire dont il a eu à connaître dans ses fonctions à la direction du Trésor et au cabinet du ministre, ainsi que de conseiller la direction du Trésor.»

Pourtant, dans les années antérieures, François Pérol, alors membre du cabinet de Francis Mer ou de celui de Nicolas Sarkozy, avait déjà eu à traiter du dossier de la Caisse des dépôts et des Caisses d’Epargne. Cela ne l’a pas empêché d’être nommé à la banque Rothschild. Cette dernière n’est autre que le banquier conseil officiel des Banques Populaires pour la création de Natixis, une filiale commune entre la banque d’investissement Natexis (banques populaires) et Ixis, filiale des Caisses d’Epargne. Or la Commission de déontologie lui faisait obligation de ne pas s’approcher, durant les trois années suivantes, d’un dossier comme celui de Natixis. Il percevra même une rémunération que Mediapart chiffre dans une fourchette de 1,5 à 2 millions d’euros.

 

Interrogé samedi par l’AFP, une responsable de communication de François Pérol affirmait que «les informations de Médiapart étaient mensongères», ajoutant qu’il allait saisir son avocat «afin de poursuivre Médiapart en diffamation». Natixis de son côté, a affirmé par la voie d’un porte parole, que la banque «n’avait jamais versé d’honoraires» à François Pérol.

De plus en plus embarrassé par cette affaire, l’Elysée aurait pris acte dans un décret signé de la main de Nicolas Sarközy de la démission de François Pérol le 11 mars 2009 selon Mediapart qui cite le Jounal Officiel.

Par cette manœuvre, l’Elysée priverait ainsi toute personne opposée à la nomination de François Pérol, d’une voie de contestation très intéressante. En effet, sans sa démission, la nomination de François Pérol à la tête du nouveau groupe, aurait été soumise à un arrêté de mise en disponibilité, pris par le chef de l’Inspection des finances. Or cette décision pouvait être contestée directement devant le Conseil d’Etat, sans appel possible.

Dans l’opposition, on s’inquiète de ce nouveau rebondissement dans l’affaire Pérol. Le député des Pyrénées-atlantiques Francois Bayrou n’a pas manqué de relever «les éléments qui s’accumulent dans l’affaire Pérol obligent à des éclaircissements qui ne peuvent plus être différés». Il poursuit en indiquant que «du point de vue de la légalité, aussi bien que du point de vue de l’intérêt de la nouvelle banque, on ne peut plus rester dans le silence».

  Le Figaro 16/03/09

Commentaires

  • Quelles magouilles ! Pour bien connaître la Caisse d'Epargne, où tout ceci est soigneusement caché au personnel, cela ne m'étonne qu'à moitié ! Milhaud, maintenant Pérol et bien sûr Sarközy, tous se gavent largement ! C'est un scandale permanent !

  • C’est un malin ce Pérol : il bouffe à tellement de râteliers qu’on s’y perd ! Je l’admire !

    Au fait sait-on qui sont les dirigeants de la banque Rothschild ? On saurait ainsi qui dirige la France.

  • Une bonne tête au beau regard franc. Pas de doute, nous sommes dirigés par l'aristocratie.

  • Je pense, cher voyageur que vous parler d’un regard beau et franc par antiphrase. Son regard est torve et vicieux au possible !

Les commentaires sont fermés.