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AZF: le commissaire Saby a dû se battre ^pour mener son enquête dans des conditions normales

AZF site 21 septembre 2001.jpg
Le site de l'explosion le 21 septembre 2001 au matin

Le policier a expliqué qu'il a dû se battre pour pouvoir enquêter dans des conditions normales sur le site de l'explosion.

Sept ans après l'explosion de l'usine AZF, le commissaire Robert Saby fulmine encore à l'évocation des multiples difficultés rencontrées aux premiers pas de son enquête. Le matin du 21 septembre 2001, le chef adjoint de la division criminelle du SRPJ de Toulouse fut l'un des premiers policiers à se présenter sur le site.

 Vendredi, à la barre du tribunal correctionnel, il a longuement évoqué l'obstruction pratiquée, selon lui, par la commission d'enquête interne mise en place par la société Grande Paroisse.

Costume gris, cravate noire et cheveux grisonnants, Robert Saby brûle manifestement d'en découdre lorsqu'il prend la parole pour répondre à ceux qui, tout au long de l'instruction, ont reproché à la PJ d'avoir tardé à effectuer des prélèvements sur le cratère ou à explorer la piste terroriste. Jouant d'une certaine faconde, il commence par re­tracer les conditions dantesques dans lesquelles il s'est d'abord ef­forcé de figer la scène de crime, alors que les pompiers ne lui permettaient d'accéder à l'usine que par intermittence. «Nous, au dé­part, on était les petits poucets parce que tout le monde se foutait de l'enquête judiciaire, explique-t-il. Faute de pouvoir figer la scène de crime, je me rappelle même avoir forcé les consignes des secours pour aller prendre quelques photos du cratère.»

Dans les jours qui ont suivi la catastrophe, Robert Saby raconte aussi avoir été ralenti par la nécessaire gestion ce qu'il appelle «le facteur humain» : décompte et identification des victimes, présence de nombreux employés d'AZF sur le site, afflux d'intervenants impliqués dans différentes enquêtes administratives… «Bien entendu, on ne pouvait pas virer d'emblée les ouvriers qui venaient de perdre leurs meilleurs amis, explique-t-il. Mais au bout d'un moment, j'ai dû m'énerver parce que les abords du cratère ressemblaient aux grands boulevards en période de Noël.»

 

Dimanche 23 septembre 2001, Robert Saby se rappelle enfin avoir poussé un franc coup de gueule contre le responsable de la commission d'enquête interne qui, à l'entendre, tardait à lui fournir l'organigramme de la société AZF. «Il a fallu que je le menace de le placer en garde à vue pour que, d'un coup, il remette la main sur ce document», s'amuse a posteriori le policier, qui soupçonne les ingénieurs mandatés par Total d'avoir soustrait des documents internes à l'entreprise avant que la PJ ne puisse les saisir. «Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'étais tellement agacé que j'étais prêt à perquisitionner sans attendre le siège du groupe Total», conclut Saby.

En fin d'après-midi, le président Le Monnyer a appelé à la barre le responsable de cette commission d'enquête interne, Jérôme Berthes, pour l'interroger : «Compte tenu de la complexité de ce site industriel, n'aurait-il pas été logique que vous proposiez spontanément au commissaire Saby de lui venir en aide ?»

Réponse : «Je lui ai bien fait des offres de service. Mais loin de rechercher une collaboration, ce policier avait une attitude de suspicion et de véhémence.»

Le Figaro -20 mars 2009

Commentaires

  • Ce procés consiste à faire croire la version officielle, celle de l'explosion d'un peu de chlore avec un tas d'engrais.
    Le petit chimiste de 1er année sourit devant ce mensonge.
    C'est plutôt un attentat qui dans un premier temps visait la SNPE (société nationale des poudres et explosifs) voisine d'AZF, et aurait soufflé la ville de Toulouse,mais l'islam est devenue religion d'Etat.....la suite + tard.

  • D’accord avec vous, JLA : ce procès ne sera qu’une parodie destinée à justifier la version officielle. Tout ce qui tentera de dévier de cette ligne sera vigoureusement combattu, écarté et les avocats n’y pourront rien !

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