Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor, est devenu "toxique"
Jeudi à Los Angeles, deuxième plus grande ville du pays, le président Obama et son long cortège ont eu du mal à se frayer un chemin. Certains y voient un symbole de la passe difficile que connaît actuellement le locataire de la Maison-Blanche. Sérieusement secoué par la crise économique et des premiers sondages en baisse, Obama comptait sur ce séjour sur le terrain pour se relancer.
Si son tout début de mandat avait été salué presque unanimement par les observateurs, l’annonce du projet de budget très ambitieux, mais prévoyant plus d’un billion de dollars de dépenses il y a deux semaines a provoqué les premières critiques. De la part des opposants républicains, bien entendu, mais aussi de la part de la frange la plus libérale (à gauche) du parti du président.
Mais c’est surtout le scandale AIG, en éclatant la semaine dernière, qui a semblé toucher directement Obama. La compagnie d’assurance, qui a reçu une aide du gouvernement dans une opération de sauvetage, a émis des « bonus » (un total de 165 millions de dollars) à certains de ses dirigeants.
Son équipe a imaginé un « retour aux sources », c’est-à-dire à des exercices qui ressemblaient à sa campagne électorale victorieuse : visites de terrain, talk-show télé et forum avec de « vrais Américains ». Lors de cette rencontre dans un centre scolaire de LA, jeudi soir, Obama a même déclaré que c’était « bon d’être loin de Washington »…
Si son tout début de mandat avait été salué presque unanimement par les observateurs, l’annonce du projet de budget très ambitieux, mais prévoyant plus d’un billion de dollars de dépenses il y a deux semaines a provoqué les premières critiques. De la part des opposants républicains, bien entendu, mais aussi de la part de la frange la plus libérale (à gauche) du parti du président.
Mais c’est surtout le scandale AIG, en éclatant la semaine dernière, qui a semblé toucher directement Obama. La compagnie d’assurance, qui a reçu une aide du gouvernement dans une opération de sauvetage, a émis des « bonus » (un total de 165 millions de dollars) à certains de ses dirigeants.
Obama a lui-même assuré qu’il s’agissait de « l’argent des contribuables américains » et que cela n’était pas acceptable.
Cependant, on apprenait quelques heures après que le secrétaire au Trésor (l’équivalent du ministre des Finances), Timothy Geithner, n’avait pas stoppé la procédure alors qu’il participait aux négociations sur les aides fédérales. « Le secrétaire au Trésor Tim Geithner est-il devenu toxique pour l’administration Obama ? » demandait hier Doyle McManus, éditorialiste bien connu du « Los Angeles Times ». « Il est clairement devenu le problème d’Obama », reprend un observateur du monde washingtonien. « Geithner a déjà perdu toute légitimité aux yeux de Wall Street et ne semble pas à la hauteur de la situation. Au sein de la Dream Team d’Obama, il est en retrait. »
Dans une apparition au « Tonight Show », une émission de divertissement très populaire de la chaîne nationale NBC, jeudi soir, le président des Etats-Unis a renouvelé sa confiance à son ministre. « Il fait un excellent boulot. C’est un homme intelligent, il est calme et concentré », a-t-il dit. « Je ne crois pas que les gens réalisent le boulot qu’il a à faire, a repris Obama. Ce n’est pas seulement une crise bancaire, c’est la plus grave récession économique depuis la Grande Dépression. »
Cette semaine, Geithner s’exprimera devant une commission de la Chambre des représentants sur l’affaire AIG et présentera les détails de son plan de sauvetage du système bancaire. Une occasion de se rattraper… ou de plomber un peu plus un président en quête d’un second souffle.
Le parisien - 23 mars 2009
Commentaires
«il est calme et concentré» : bravo, et comme disait Pierre Dac, il est con-centré !
Signalons aux ‘journaleux’ du pharisien qu’en français, on ne dit pas billion, mais milliard.
En effet, abad. Mais ce ne sera pas la première fois que les journaleux sont pris en flagrant délit de faute honteuse. Il y a quelques années, tous reprenaient en boucle les nouvelles provenant de "Saddam City" pendant six mois, trahissant l'origine CNNesque de leurs informations, avant qu'elle ne redevienne aussi unanimément et instantanément "Sadr City" ; quand ils ne se demandent pas qui "est en charge de" l'autorité au "Belarus", où la situation est "sous contrôle", ce que "réalisent" même les gens qui se sentent "concernés". Ca "fait sens" quand on y réfléchit bien. Mais c'est l'époque de la "diversity", heu, diversité"...
Moi y en a appris à parler, mais pas à la télé, comme mes contemporains.
Le métis cosmo-planétaire fonce droit dans le mur. Dans quelques mois il demandera à ses maîtres de l'aider à trouver une solution et ils en ont une tout prête. En attendant, c'est la planche à billets avec laquelle on tente de calmer le goy !