«La douleur (du viol), je m'en souviens comme si c'était hier ». Au second jour du procès de Christian Iacono, le maire de Vence, devant les assises des A.-M., Gabriel, aujourd'hui âgé de 18 ans, maintient les accusations portées à l'encontre de son grand-père et accessoirement, pour des agressions sexuelles de moindre gravité, contre un hôtelier de la même ville de Vence, Jean-Jacques Baly. Cheveux en queue de cheval, lunettes de soleil portées au-dessus du front, le jeune homme s'avance timidement à la barre, bute sur certains mots avant de retrouver un brin d'assurance. « J'avais cinq ans et cela a duré jusqu'à l'âge de huit ans ».
A plusieurs reprises, Gabriel a tenté de mettre fin à sa vie. « J'avais honte de mon corps, je prenais des douches dans le noir et j'ai eu du mal à avoir des relations sexuelles avec ma petite amie », confesse-t-il d'une voix à peine audible.
Est-il crédible en dénonçant son grand-père et un ami de celui-ci ?
Nice-Matin - 8 avril 2009