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Le petit-fils du maire de Vence témoigne: "je n'ai jamais oublié la douleur"

«La douleur (du viol), je m'en souviens comme si c'était hier ». Au second jour du procès de Christian Iacono, le maire de Vence, devant les assises des A.-M., Gabriel, aujourd'hui âgé de 18 ans, maintient les accusations portées à l'encontre de son grand-père et accessoirement, pour des agressions sexuelles de moindre gravité, contre un hôtelier de la même ville de Vence, Jean-Jacques Baly. Cheveux en queue de cheval, lunettes de soleil portées au-dessus du front, le jeune homme s'avance timidement à la barre, bute sur certains mots avant de retrouver un brin d'assurance. « J'avais cinq ans et cela a duré jusqu'à l'âge de huit ans »

Les faits se seraient déroulés dans la villa avec piscine du maire de Vence, à l'occasion de siestes ou de toilettes « dans la salle de bains du bas », en l'absence de la grand-mère. « Tout ce que j'ai dit, je l'ai vécu » (le grand-père secoue la tête en signe de désaccord). « Gabriel, lui lance son conseil Me Stéphane Choukroun, tu n'a pas menti ? » « Non ». « Tu n'as pas rêvé ? » « Non, la douleur, cela ne se rêve pas. » « Tu n'as pas fait de transfert ? » « Ce n'est pas quelqu'un d'autre qui m'a sodomisé. » « Tu n'as pas été influencé par tes parents dans le cadre d'une secte, comme suggéré par le banc d'en face ? » « Non, durant toute mon enfance, je suis allé à l'église lorsque j'en avais envie ».

A plusieurs reprises, Gabriel a tenté de mettre fin à sa vie. « J'avais honte de mon corps, je prenais des douches dans le noir et j'ai eu du mal à avoir des relations sexuelles avec ma petite amie », confesse-t-il d'une voix à peine audible.

Est-il crédible en dénonçant son grand-père et un ami de celui-ci ?

Nice-Matin - 8 avril 2009

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