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24 avril: commémoration du génocide arménien - L'Arménie ménage la Turquie...

Carte Turquie Arménie.jpg
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L'Arménie a marqué vendredi le 94e anniversaire des massacres commis sous l'Empire ottoman, mais souligné que la question de la reconnaissance de ce génocide par la Turquie ne ferait pas obstacle au rapprochement en cours entre les deux pays.

"Il n'y a pas de prescription pour les crimes contre l'humanité, ni dans les souvenirs des gens, ni dans l'Histoire. (...) Il s'agit de rétablir la justice historique", a déclaré le président arménien Serge Sarkissian dans un communiqué.

L'Arménie va continuer à militer pour une reconnaissance internationale du génocide, a-t-il souligné. Parmi les pays qui l'ont déjà reconnu figurent la France, le Canada, la Suisse et la Pologne.

Toutefois, ce processus "n'est pas dirigé contre le peuple turc", a-t-il ajouté, sur fond d'amorce d'un rapprochement entre les deux pays ces derniers mois après des années de tensions.

"La reconnaissance du génocide par la Turquie n'est pas une condition préalable à l'établissement de relations bilatérales", a-t-il ajouté.

Etape importante, les deux pays sont tombés d'accord mercredi sur une "feuille de route" en vue d'une normalisation de leurs relations, au cours de discussions entreprises avec la médiation de la Suisse.

Ce réchauffement a été permis par une visite historique du président turc, Abdullah Gül, à Erevan en septembre 2008, à l'occasion d'un match de football entre les deux pays.

Les massacres et déportations de 1915-1917 ont fait plus d'un million et demi de morts selon les Arméniens, 300.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide. Ils avaient également poussé des milliers d'Arméniens à fuir ce qui est actuellement l'est de la Turquie.

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison des divergences sur la question des massacres.

Signe que la question continue de mobiliser la population en Arménie, des milliers de personnes ont gravi vendredi sous le soleil une colline près de la capitale Erevan pour défiler devant un monument dédié aux victimes des massacres.

Les commémorations rassemblent chaque année des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup d'Arméniens de la diaspora qui reviennent à Erevan pour l'occasion.

Certains participants vendredi ont estimé que l'Arménie ne devrait pas rétablir de liens avec la Turquie tant que celle-ci ne reconnaîtrait pas le génocide.

"Comment pouvons-nous établir des relations amicales si chaque année, de ce côté de la frontière, nous commémorons le génocide avec dans nos coeurs la douleur de l'injustice, tandis que de l'autre côté la Turquie dément cela", s'est exclamée Arpi Glechian, une retraitée de 72 ans.

Mais selon les analystes, beaucoup d'Arméniens soutiennent en réalité les efforts de leur gouvernement pour renouer le fil du dialogue avec la Turquie, dans l'espoir qu'une ouverture de la frontière mette fin à une longue période d'isolement économique de leur pays.

AFP 24 avril 2009

Commentaires

  • Mais voyons, il n’y a qu’un seul génocide. Que nous chantent là les Arméniens ?
    Et demain, l’AFP, en bon propagandiste mondialiste, nous expliquera que c’est pour faire plaisir aux Arméniens qu’on fait rentrer la Turquie en Europe !

  • Cher abad, tout se passe comme si les Arméniens n'avaient pas eu "la chance" (entre guillemets) d'avoir été génocidés par Hitler!
    Et pourtant, un million et demi, ça fait du monde, tout de même. Il y a vraiment quelque chose qui m'échappe...

  • Un génocide est l'extermination d'un peuple ou un grand massacre ? J'avoue ne jamais l'avoir bien compris.
    Dans la mesure où il reste du monde et que l'on continue à parler de génocide, j'ai bien une idée mais... Ah mais oui, imprudent d'en parler en public.

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