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La fin de l'apartheid n'a pas fait disparaître les townships

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Les bidonvilles se multiplient...
Immeubles pèrs du Cap avril 2009.jpg
Immeubles "surréalistes" à Hout Bay près du Cap... (15 avril 2009)
(Cliquez sur les photos pour les voir en totalité)

Elizabeth Toll possède une vue qui vaut des millions sur les montagnes entourant le Cap, mais le vent qui s'engouffre dans sa baraque au toit de tôle la fait frissonner. En Afrique du Sud, la fin de l'apartheid n'a pas sonné la disparition des townships.

Elle vit là depuis 1994, malgré les menaces d'expulsion du propriétaire, sur un terrain vague dans un village de pêcheurs, près de la touristique Hout Bay. A 49 ans, elle "attend, attend, attend" un logement social.

"J'ai fait une demande il y a de nombreuses années mais rien ne s'est passé. J'ai toujours espoir", dit-elle, toussant et reniflant dans le vent incessant de la péninsule.

Elle fait partie des millions de Sud-Africains qui vivent toujours dans des taudis, 15 ans après la fin du régime ségrégationniste blanc.

L'arrivée au pouvoir en 1994 du Congrès national africain (ANC) avait pourtant fait naître beaucoup d'espoirs.

Dès les premières années, le gouvernement de l'ANC a massivement construit des maisons, en majorité pour des Noirs relégués sous l'apartheid dans les townships à la périphérie des villes.

Selon le Groupe d'action développement (DAG), une ONG travaillant depuis 22 ans sur les logements et le développement urbain, l'Etat a érigé 2,8 millions de maisons en 15 ans. Mais la situation reste désastreuse.

"Le gouvernement sud-africain a accompli une prouesse, personne ne peut le nier, mais c'est la qualité des logements et l'accès aux services qui sont en cause", souligne la directrice du DAG, Kailash Bhana.

Certains reprochent aux autorités d'avoir renforcé les ghettos, en laissant les pauvres sur des terrains bon marché, loin des écoles, hôpitaux et autres services publics.

"Tout montre que nous sommes en train de développer des méga-taudis" comme en Inde et en Amérique latine, prévient Moegsien Hendricks, le directeur des programmes du DAG. Selon cet organisme, 200.000 nouvelles familles s'installent chaque année dans des baraques.

L'accès à la terre et à la propriété reste un des principaux défis du futur gouvernement car les Sud-Africains restent trop souvent cantonnés à l'extérieur des villes, sans transport en commun, loin de l'emploi, dans un pays où le chômage frappe 40% des adultes.

Même ceux qui ont un travail ne peuvent s'offrir un logement décent. Instituteurs, infirmières, techniciens se voient ainsi contraints de vivre dans les townships.

S'ils habitaient près des zones d'activités, même les chômeurs pourraient trouver des occupations dans l'économie parallèle, contrairement à ce qui se passe dans les ghettos, explique-t-il, dénonçant "un cercle vicieux".

AFP 24/04/09

Commentaires

  • «En Afrique du Sud, la fin de l'apartheid n'a pas sonné la disparition des townships» : l’AFP toujours à l’œuvre quand il s’agit de la propagande mondialiste. Tout le monde sait qu’en chassant les blancs du pouvoir, l’ Afrique du sud, qui fut un pays si riche, ne pouvait que sombrer dans la misère et la barbarie !

  • Cher abad, "Plus de Blancs au pouvoir, grande misère chez les Noirs"... Les mêmes causes produisent partout les mêmes effets... Mais certains vautours mondialistes s'enrichissent là-bas...

  • On a persuadés ces noirs que l'homme blanc était derrière son bureau à exploiter les pauvres noirs.
    et que l'homme blanc parti tout continuerai à fonctionner mais que l'homme noir serait riche.
    Que voulez vous répondre à tant de bétises

  • on a toujours un plaisir intellectuel à voir que ses prévisions se réalisent, même si on n'en veut aucunement aux malheureux qui subissent cette situation

  • On prend également un plaisir amer à écouter le silence assourdissant 'comme on dit) des médias internationaux après leur tintamarre idéologique constant d'avant 1994 pour culpabiliser et affaiblir les défense immunitaires des Blancs afin qu'ils cèdent le pouvoir aux Noirs... ainsi que les sacrifices de leurs pères et l'avenir de leurs enfants par la même occasion.
    Aujourd'hui, silence radio total sur l'explosion de l'insécurité (on égorge et on torture là-bas, pas de simples passages à tabac), les viols (de Blanches bien, entendu, quand ce n'est pas de bébés pour guérir du SIDA). A peine admet on du bout des lèvres ce qui leur explose à la figure : la misère crasse, la corruption, mais pas le racisme anti-blanc (celui qui n'existe pas).

    Que voulez-vous répondre à tant de bêtise, Mélanie ? Tout simplement la réalité. La réalisation des voeux des naïfs.

  • @voyageur et Paul-Emic: c'était tellement prévisible...

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