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1er cas confirmé de grippe porcine en Espagne

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Membres du Service de sécurité à l'aéroport de Barcelone le 27 avril 2009

Le virus de la grippe porcine, qui aurait fait plus de cent morts au Mexique, est arrivé en Europe avec un cas confirmé lundi en Espagne, alors que de nombreux pays à travers le monde prenaient des mesures pour contenir l'épidémie.

L'UE a déconseillé à ses ressortissants les déplacements au Mexique et certains Etats américains afin de limiter les risques de contagion et annoncé la tenue d'une réunion extraordinaire de ses ministres de la Santé jeudi.

L'Espagne a annoncé lundi le premier cas confirmé en Europe, chez un jeune homme de 23 ans qui avait séjourné au Mexique. Vingt autres cas suspects sont encore sous observation dans le pays.

Le bilan le plus lourd est enregistré au Mexique, où le gouvernement a fait état de 103 morts "probables" et 1.614 malades traités, dont 400 encore hospitalisés. Le nombre des morts avérés au Mexique est toutefois maintenu à 20.

Aux Etats-Unis, où "l'état d'urgence sanitaire" a été déclaré dimanche, vingt cas ont été confirmés, sans aucun décès. Le Canada est aussi touché, avec six cas confirmés.

"Il s'agit évidemment d'un sujet d'inquiétude qui justifie que nous élevions le niveau d'alerte", a déclaré le président américain Barack Obama. "Mais il n'y a pas de raison de s'inquiéter."

Le directeur des autorités sanitaires américaines, Richard Besser a toutefois déclaré que "les gens doivent se préparer à l'idée que nous allons voir apparaître plus de cas graves dans le pays, et peut-être des morts".

La crainte que le virus se propage a conduit de nombreux pays à mettre en place des contrôles aux aéroports, à recommander à leurs ressortissants d'éviter ces destinations et à placer sous surveillance ceux qui reviennent du Mexique avec des symptômes grippaux.

Des cas suspects sont sous observation en Italie, en Suisse, au Danemark, en Suède, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni, Israël, au Brésil et en Colombie.

Dans certains pays, notamment la France ou l'Australie, des cas suspects se sont révélés négatifs.

De nombreux pays ont pris des mesures pour tenter de contenir l'épidémie provoquée par le virus A/H1N1, qui se transmet entre humains. Les Etats-Unis, la Russie ou le Japon ont renforcé leurs contrôles aux frontières ou dans leurs aéroports internationaux.

La Chine et la Russie ont suspendu leurs importations de porc en provenance du Mexique ou d'Etats américains touchés par l'épidémie.

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a avancé à lundi la réunion de son Comité d'urgence sur la grippe porcine, qui doit éventuellement décider de relever le niveau d'alerte sanitaire mondiale, actuellement de 3 sur une échelle de 6.

L'organisation onusienne avait averti dimanche que le nouveau virus pourrait évoluer et devenir "beaucoup plus dangereux". Elle estime toutefois que la planète est, grâce à l'expérience de la grippe aviaire, mieux préparée face à un risque de pandémie.

Le groupe pharmaceutique suisse Roche s'est dit "prêt" lundi à expédier dans le monde 3 millions de doses de Tamiflu, le médicament recommandé par l'OMS contre le virus de la grippe porcine. Face à la menace de grippe aviaire, le laboratoire bâlois avait fait don en 2006 à l'OMS de ces doses, les stockant pour l'organisation en Suisse et aux Etats-Unis.

Premier effet économique de l'épidémie, les titres des valeurs pharmaceutiques ont grimpé sur les Bourses mondiales, tandis que celles des compagnies aériennes et des groupes touristiques chutaient.

Au Mexique, foyer de l'épidémie, des mesures de précaution restent en vigueur, notamment l'isolement des patients ou la distribution de masques de chirurgien, alors que la maladie s'est propagée dans le pays uniquement par contacts humains.

Dans la capitale, mégalopole de 20 millions d'habitants en "alerte maximale", les réunions publiques sont interdites, les écoles, lycées et universités, bars, théâtres et musées, zoos et tribunaux fermés.

Mais l'aéroport de la capitale de cette destination très touristique reste ouvert et des équipes médicales y sont en place.

Les autorités mexicaines ont assuré disposer de stocks suffisants de Tamiflu. Les ambassades étrangères disposent elles aussi de stocks, indique-t-on dans les milieux diplomatiques.

La Banque mondiale a annoncé un crédit immédiat de 25 millions de dollars pour le Mexique et en a approuvé un autre de 180 millions à moyen terme. Mexico avait déjà indiqué disposer d'une réserve spéciale de 450 millions de dollars.

AFP 27/04/09

 

Commentaires

  • Il semblerait que cette cochonnerie ne vienne après tout pas directement des cochons:

    "L'origine du virus mexicain reste très mystérieuse"

    http://www.lefigaro.fr/sante/2009/04/28/01004-20090428ARTFIG00008-l-origine-du-virus-mexicain-reste-tres-mysterieuse-.php

  • "Le groupe pharmaceutique suisse Roche s'est dit "prêt" lundi à expédier dans le monde 3 millions de doses de Tamiflu, le médicament recommandé par l'OMS contre le virus de la grippe porcine."
    Heureusement qu'ils sont là. Je suis sûr qu'ils sont prêts à nous faire un prix d'ami.

    "Face à la menace de grippe aviaire, le laboratoire bâlois avait fait don en 2006 à l'OMS de ces doses, les stockant pour l'organisation en Suisse et aux Etats-Unis."
    Confirmation. Ce sont des philanthropes. Un beau produit d'appel.

  • S'ils ont des stocks il faut bien les écouler.

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