"Dans l'avion, on ne nous a pas fait remplir le moindre questionnaire. Et à l'arrivée, personne ne nous prend en charge, c'est bizarre", s'étonne Chantal, de retour lundi à bord du vol Aeromexico de 13H15 avec 120 autres passagers.
Le couple, originaire de Reims, est même passé à côté, sans le voir, du communiqué du ministère de la santé affiché par Aéroports de Paris dans les aérogares de la zone sous douane de Roissy: "La grippe porcine est présente dans la zone dans laquelle vous venez de voyager, surveillez votre état de santé pendant les 7 jours qui suivent votre retour", explique cette affiche qui précise les symptômes de l'épidémie et les autorités à contacter en cas de problème.
Meggie Bonnet, étudiante française à Mexico, a été réveillée dans la nuit de dimanche à lundi par un coup de téléphone de l'ambassade de France. "Ils m'ont dit de prendre le premier vol parce que l'aéroport de Mexico risquait de fermer d'ici mardi", explique Meggie qui a eu 4 heures pour faire ses affaires.
Aucune autre source n'a pu confirmer à l'AFP le risque de fermeture de l'aéroport de Mexico.
"On a rempli une fiche pour les autorités mexicaines à l'aéroport. Dans l'avion, j'ai porté le masque mais pas tout le temps. Sinon on ne nous a rien demandé, rien dit", poursuit la jeune femme de retour à Paris lundi. L'étudiante a décidé d'elle-même de faire un "check-up" à Paris "pour voir".
"Dans l'avion, c'est surtout les Mexicains qui portaient le masque, pas les Européens", précise Théophile Ananos, étudiant français au Mexique. "Sinon, il n'y a pas eu de mesures spécifiques. Je suis descendu de l'avion, j'ai passé les douanes et rien", poursuit l'étudiant, son masque vert autour du cou.
Au niveau des départs, même son de cloche pour Denis, un père de famille français qui va retrouver son fils au Mexique: "Je suis très perplexe, il y a un vrai manque de communication dans l'aéroport". Au contraire, Felipe Fernandes, un touriste mexicain de retour au pays, regrette "toute cette mauvaise pub pour Mexico".
Lundi le Pr Didier Houssin, directeur général de la santé en France, a annoncé que l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) était en train d'éditer des "documents plus visuels et colorés qui seront mis en place dans le courant de la semaine" dans les aéroports.
Des documents expliquant quoi faire et qui appeler seront par ailleurs distribués aux passagers de retour du Mexique, avec l'aide de la Croix Rouge, a-t-il précisé.
AFP 27/04/09
Commentaires
Mais non, pourquoi s'inquiéter ? Roselyne Bachelot expliquait doctement à la radio que la France était particulièrement prête à faire face à ce genre d'épidémie.
On veille sur nous, vous dis-je. Ne vous inquiétez pas, rendormez vous.
Admirons le double jeu : d’une part on affole les populations, d’autre part on nous assure qu’il n’y a rien à craindre. On joue ainsi sur les deux tableaux : par la crainte on mène les gens comme on veut, et en les rassurant on se dispense de prendre des mesures de prévention !
Très bien vu, abad. Ce ne sera pas la première fois. Dommage pour eux car un bon prestidigitateur, lui, ne répète pas deux fois de suite ses tours.
Nos frontières sont imperméables, et si d'aventure un virus venait à montrer le bout de son nez, notre ministresse serait là pour le corriger.
Allons citoyens ayons confiance en ceux qui nous gouvernent.
Courage ....... fuyons
Un proche est arrivé hier de new york. Je lui ai demandé ce qu'il en était là bas, il m'a dit de quoi tu parles j'ai rien entendu j'ai rien vu.