Origny-Sainte-Benoîte (02) La vente de muguet a tourné court vendredi pour une famille modeste. Les gendarmes lui ont dressé un PV de 68 euros pour les roses ajoutées aux bouquets.
Ils se sont levés tôt vendredi. Très tôt. Trois heures du matin pour être sur place à 5 heures « heure d'ouverture des boulangeries » explique cette mère de famille qui souhaite conserver l'anonymat. Programme de ce vendredi 1er mai : vente de muguet. Comme depuis plusieurs années maintenant.
Installés dans la rue principale, ils voient débarquer vers 10 h 15 une patrouille de gendarmerie. Les militaires leur expliquent qu'ils n'ont pas le droit de vendre du muguet agrémenté de roses et emballé, comme chez les fleuristes. C'est d'ailleurs le commerçant qui a pignon sur rue à une centaine de mètres de là qui a appelé les gendarmes estimant que les vendeurs de muguet « jouent au fleuriste ».
La mère de famille, son fils et son beau-fils sont obligés de plier bagages. Ils repartent avec une amende de 68 euros. Avec ce qu'ils ont récolté durant le début de la matinée, il ne reste que 19 euros. Une pilule dure à avaler. « Avec la crise, ça pouvait faire du bien à des gens qui ne travaillent pas de gagner une petite pièce de 100 euros. Comme mon beau-fils qui fait une formation. Mais au lieu de ça, on leur envoie les gendarmes », continue la mère de famille qui se dit « dégoûtée ».
La famille « ne roule pas sur l'or » selon une source qui suit le dossier. Préparer ce 1er mai avait demandé une certaine logistique : acheter 90 roses chez Aldi payées 2,50 euros les 10 et acheter du papier transparent à Saint-Quentin, pour faire joli. Mais d'après ce que disent les gendarmes et la législation, le brin de muguet doit être vendu simplement. Sans rose. Et sans emballage.
Pourtant, il est courant de voir des vendeurs de muguet à la sauvette qui associent des roses rouges aux clochettes blanches. Et c'est quand même plus beau. Ça s'est pratiqué partout en France en ce jour de fête, sauf à Origny-Sainte-Benoîte.
« Si on autorise les gens à vendre des roses le 1er mai sans avoir à reverser de la TVA, je souhaite être aussi exonéré de TVA, répond le fleuriste. Sinon, c'est de la concurrence déloyale. » Et de poursuivre : « Pendant trois ans, je leur ai dit qu'il ne fallait pas qu'ils vendent du muguet avec des roses. Au bout de la troisième année, ils n'ont toujours pas compris alors j'appelle les gendarmes. »
Vendredi, la vingtaine de brins de muguet et les roses qui restaient dans le coffre de la voiture ont été saisis par les gendarmes. La mère de famille conclut : « On ne voulait pas provoquer des ennuis. »
Le Courrier Picard - 3 mai 2009
C'est ignoble! Ils n'ont commis aucun vol, aucun crime, ils n'ont rien dégradé ni insulté personne!
Commentaires
J'espère que cela va se savoir et que cette fleuriste perdra quelques clients.
Les cocos les vendent souvent avec une rose et du papier qui osera porter plainte contre eux ?
quelle honte et cette gendarmerie qui ne mérite plus le nom qu'elle porte , sanctionner pour une fleur rajoutée , c'est à vomir. mieux vaut vendre en brin de muguet avec un croissant
n'accuser pas les gendarmes sans savoir.
Il y a eu au niveau gouvernetal des instructions très précises et strictes données concernant la vente du muguet à la sauvette.
Le muguet doit venir du jardin du vendeur ou des bois.
aucune fleur ne doit être rajoutée, ni feuillage, ni papier ou ruban. la corbeille ne doit pas porter de publicité même sur le prix de vente. Le vendeur doit se tenir à 150 mêtres d'un fleuriste.
Je ne trouve pas sympa de la part de la fleuriste d'avoir appeler à la rescousse mais la gendarmerie n'a fait qu'exécuter les consignes gouvernementales transmises par les préfectures.
Ce n’est peut-être pas un drame, mais cela donne à réfléchir. Pour faire plaisir au parti communiste (et aussi pour l’aider financièrement) on a laissé faire ces ventes sauvages en créant un semblant de règlement absurde. D’ailleurs les communistes l’ont toujours détourné et on n’a jamais rien dit. Voilà où ces compromissions et ces absurdités conduisent.
Ce ne sont pas les vendeurs à la sauvette venus de continents exotiques qui risquent grand chose. Eux ont des associations trotskistes pour les protéger et faire du scandale. Les descendants des fondateurs de ce pays n'ont pas ce bonheur, même quand ils esssaient de travailler pour survivre. Survivre.
Si j'habitais prêt de cette fleuriste, Mélanie, elle entendrait parler du loup. La résistance commence là.
Ceci dit dit je préfère le muguet pur, sans rose. La fête originelle du printemps se passe de roses et d'emballage plastique. Dixit l'article de la malicieuse Gaëlle, qui n'oublie pas qui nosu sommes vraiment et d'où nous venons.
Je suis bien de votre avis voyageur, je rapportais les consignes du gouvernement, jamais dansl le sens du petit du sans grade, surtout lorsqu'il est de souche. Je trouve un espèce de vice dans les consignes : pas d'étiquettes, de rubans peut être que l'an prochain on donnera un certain nombre de clochettes à respecter. Ceci dit je suis comme vous je prèfère le muguet pur. la rose est de trop.
On se demandait comment les gendarmes occupent leurs journées. On a maintenant la réponse : ils attaquent les gardiens de prison et les vendeurs de muguet.
J'espère qu'il s'agit d'humour abad.
Mais non, Mélanie, c’est sérieux : vous n’écoutez pas les informations sur le tabassage des gardiens de prisons par les gendarmes et les CRS ?
Cher abad, je vous donne raison! c'est ce que je pense aussi!
Je préfère le muguet sans rose ajoutée, mais le journaliste du Courrier picard est d'un autre avis! - Je n'ai pas choisi pour le blog du muguet avec une rose! - Le muguet pur, c'est le plus difficile à trouver dans les archives photos!
L'important, c'est la DENONCIATION méchante de ce fleuriste! -Que n'aurait-il fait sous l'Epuration!
Les vendeurs du Parti communiste ne se gênent pas, eux, et ils ne sont jamais ennuyés par les gendarmes! Et pourquoi donc?
Le jour du 1er mai, il y a tout de même une certaine tolérance... en général...
«Que n'aurait-il fait sous l'Epuration» : je pense, chère Gaëlle, qu’il s’entraîne sachant que cela sera bientôt le sport national, avec toutes les lois incitant à la délation que nous concoctent nos politichiens !
Ce que je n'aime pas, c'est la systémisation.
En fait nous parlons aussi de deux choses différentes dans les grandes villes les cocos sont là et bien là pour vendre leur muguet et là ce n'est pas la gendarmerie mais les policiers, ils ne sont pas militaires.
Vous jugez en habitants d'une grande ville.
Les fleuristes dans les bourgades en dehors des grandes occasions ne vendent pas grand chose non plus d'ailleurs. Et si je n'apprécie pas l'attitude de la fleuriste je trouve un peu exagéré de s'en prendre à des personnes qui essaie de faire leur métier en obéissant aux consignes données.
je sais pour le voir qu'ils peuvent avoir neuf jours de travail d'affilée et faire 39 heures en trois jours et leur métier et très divers. Il sont mangés à toutes les sauces. qui passent par la maitrise de forcenés et le rôle de médiateur, celuii de confesseur, comme celui de psychologue ou encaisseur d'argent pour l'état etc...
On ne peut célébrer les grandes périodes militaires et taper sur des militaires dont la vertu doit être l'obéissance parce que dans la vie de chaque jour cela nous dérange.
@mélanie: Grandeur et servitude!
Ce n'est tout de même pas bien courageux ni héroïque que de mettre une amende (certes méritée, légale...) à une pauvre femme qui vend du muguet... Ils ont fait leur travail, c'est tout. On ne peut guère comparer cela à des grandes pages militaires!
Je me garderai bien de porter un jugement moral sur les qualités respectives de la fleuriste et des vendeurs à la sauvette, car je ne les connais pas personnellement; je n'ai pas d'a -priori favorable pour les vendeurs à la sauvette, qui sont bien souvent des fraudeurs aux allocations sociales. Quant à la fleuriste, elle peut être une personne ignoble, prête à dénoncer son voisin pour gagner quelques euros de plus, comme elle peut défendre son "gagne-pain", par pure nécessité de survivre.
Les gendarmes, comme le dit Mélanie, sont obligés d'obéir à leur hiérachie, et le chef de la brigade territoriale n'avait peut-être pas la possibilité de faire la sourde oreille , son intervention ayant été demandée (j'ignore la pratique en la matière).
Si les gendarmes n'avaient pas été sollicités, leur zèle à sanctionner aurait pu être apprécié différemment.
Ce que cet article veut mettre en avant, je le suppose, c'est l'attention toute particulière que nos dirigeants déploient pour sanctionner les français de souche, alors qu'ils donnent des instructions de non intervention pour des délinquants dangereux de type non européen.
Pour un autre sujet catherine je viens d'écrire la même chose que vous. Je pense que le gouvernement n'oublie pas une occasion de pénaliser le français de souche en lanssant des directivees contre eux. Et il a un personnel non pas dévoués mais obéissant.
Et les médiats sont ravis d'en mettre une couche.
Car ainsi que vous l'écrivez on ne sait pas grand chose en fait ni sur la mentalité de la fleuriste ni sur celle de la vendeuse à la sauvette.
Vous avez très bien dit la chose si une demande a été faite par la fleuriste la gendarmerie ne pouvait pas faire autre chose que de verbaliser.
@ Catherine: c'est bien ce que cet article voulait mettre en exergue!
Ce n'est pas l'intervention d'une patrouille de gendarmerie qui m'indigne, c'est la dénonciation du fleuriste!