Déjà marquée par l'accident qui a coûté la vie à deux ados dans la collision de leur minimoto avec une voiture de police en novembre 2007, provoquant deux nuits d’émeutes, la commune de Villiers-le-Bel a été de nouveau endeuillée dans la nuit de vendredi à samedi. Un couple s’est jeté dans le vide, du haut du 8ème étage d’une barre d’immeuble du quartier de la Cerisaie, allée des Bleuets, pour échapper à un incendie vers 2 heures et demie du matin.
- La jeune femme, âgée d’une trentaine d’années, est décédée. L’homme a été transporté par le Samu à l’hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine) où il se trouvait toujours dans un état grave hier soir. Treize personnes ont été légèrement intoxiquées.
Un nouveau drame qui fait polémique. Dès le début du sinistre, qui s’est déclaré sur le palier du 7ème étage après un court-circuit, selon les premiers éléments de l’enquête, de nombreux habitants se sont indignés des délais d’intervention des secours, jugés trop longs. Quand l’alerte a été donnée, seuls les locataires des étages inférieurs de la cage d’escalier B9 ont pu sortir. Ceux des quatre derniers niveaux n’ont pas pu affronter l’épaisse fumée et les flammes pour descendre. Prisonniers de l’immeuble, certains ont menacé de se jeter dans le vide. Au 8ème étage, le couple affolé a enjambé la fenêtre. En bas, les riverains lui ont crié de tenir bon. Mais l’homme et la femme ont fini par lâcher prise. Douze personnes ont, elles, pu être évacuées par la grande échelle.
L’issue tragique de ces longues minutes d’angoisse est à l’origine de nouvelles tensions. Certains habitants, choqués, reprochent aux pompiers de ne pas être intervenus assez vite alors que la caserne est toute proche. Traumatisés par les événements de 2007, ils sont convaincus que les secours ont dû attendre l’arrivée de la police pour intervenir et que celle-ci « a pris son temps ». Des accusations démenties par les pompiers. Ils ont mis onze minutes pour arriver sur les lieux.- Certains, dans les quartiers, disent qu’ils comprendraient que les pompiers se méfient avant d’intervenir en raison des guet-apens, fausses alertes, incivilités et dégradations dont ils sont victimes. Malgré tout, la rumeur enfle. « Les gens sont remontés, et pas seulement les jeunes », déclarait, hier soir, un habitant du quartier.
Leparisien.fr - 3 mai 2009
Ils sont moins remontés, ces gens, quand les jeunes font brûler des voitures, incendient des bâtiments publics, caillassent les pompiers et tirent à balles réelles sur la police!
Commentaires
«Des accusations démenties par les pompiers» Pas courageux, ces pompiers ! Ils devraient, au contraire affirmer haut et fort qu’ils n’interviendraient plus dans ces quartiers tant que la police, la gendarmerie et l’armée ne sont pas sur place pour les protéger de toutes les agressions qu’ils subissent régulièrement.
Par ces démentis, ils ne font que montrer que ce sont pleutres. C’est donc un encouragement pour leurs agresseurs qui d’ailleurs ne vont pas manquer d’ici peu de leur tendre des pièges et de les caillasser à nouveau.
Le problème c'est qu'il faut des policiers pour protéger des pompiers, des militaires pour protéger des policiers et ainsi de suite ... c'est malheureux, pitoyable et pratiquement risible, c'est la France des droits de l'homme ...
Voilà à quels drames mènent l'inertie et la lâcheté de nos dirigeants (et de ceux qui les élisent). Quelques coups de matraque ou de Taser bien sentis dans la tronche, quelques balles judicieusement perdues et beaucoup de choses rentreraient dans l'ordre. Pas tout, mais beaucoup.
Mais ça, la religion des cercles qui nous dirigent ne le permettra pas.
Qu'importe, ça ne dépendra bientôt plus de leur volonté au train où vont les choses.