Après Rome, le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, effectue mardi sa première visite à Paris, où les responsables français devaient insister sur l'"urgence", selon eux, à faire progresser le processus de paix au Proche-Orient.
"Cette visite à la demande du ministre israélien va nous permettre d'écouter ce qu'il a à dire et de lui rappeler que pour la France il y a urgence à traiter du processus de paix" pour favoriser les modérés et marginaliser les radicaux, souligne un diplomate français. "C'est une première prise de contact, nous n'espérons pas le convaincre de nos positions".
A Rome où il a débuté lundi sa première tournée européenne, le nouveau chef de la diplomatie israélienne a surtout évoqué, comme le président israélien Shimon Peres dans le même temps à Washington, la menace que l'Iran fait peser sur Israël.
"Le problème principal" dans la région est "l'Iran qui se nucléarise et qui est un facteur déstabilisant pour toute la région et le monde entier", a-t-il dit.
Il a rappelé que toutes les tentatives de règlement entre Israéliens et Palestiniens avaient échoué depuis 16 ans, soulignant que son pays ne voulait pas "des slogans" mais "des résultats".
La volonté de dialogue de Washington avec l'Iran représente une source de division entre Israël et les Etats-Unis où doit se rendre à la mi-mai le nouveau chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu. Ce dernier a appelé lundi à une "nouvelle" approche de la paix avec les Palestiniens, incluant une reprise immédiate des pourparlers sans conditions.
Entre la France et Israël, si officiellement la "relation reste amicale", les désaccords sont multiples et ont été renforcés par l'opération militaire israélienne à Gaza en début d'année, qualifiée d'"échec" à Paris.
En dépit de la personnalité controversée d'Avigdor Lieberman, des discussions sont possibles dans plusieurs domaines, estime-t-on cependant au ministère français des Affaires étrangères.
Pour la France, "il est essentiel qu'Israël se prononce en faveur d'un Etat palestinien, fasse un geste à l'égard du Liban, gèle ses colonisations, discute avec la Syrie et rouvre les accès à Gaza", résume un diplomate en évoquant les messages qu'entend faire passer Paris à son interlocuteur israélien.
En revanche, aucun échange n'est possible sur ses positions en faveur d'un "Etat juif homogène" aux dépens des Arabes israéliens, précise-t-il. (Et des Palestiniens!)
La visite en France du ministre israélien a été dénoncée par plusieurs partis politiques de gauche français. "Recevoir Avigdor Lieberman revient à encourager le gouvernement israélien dans sa politique du pire", a ainsi affirmé Djamila Sonzogni, porte-parole du parti des Verts. "Cet homme est une insulte permanente au combat des progressistes et des pacifistes israéliens", a abondé le Parti communiste français.
Des manifestations hostiles au responsable israélien étaient prévues mardi à proximité du ministère des Affaires étrangères.
Avigdor Lieberman devait également voir mardi soir des représentants du Conseil représentatif des Institutions Juives de France (Crif) puis mercredi du Groupe d'amitié parlementaire France-Israël, avant une visite au mémorial de la Shoah et de se rendre à Prague puis Berlin.
AFP. 05/05/09
Commentaires
Est-il besoin de préciser que Kouchner est homologue d’avide d’or ? Sur ce plan, ils s’entendent parfaitement. Heureusement DSK n’est pas loin !
@Abad
Lieberman+ Kouchner+Guéant + Sarkozy = 4 ?
Ce ne serait pas Jean-Marie Le Pen, l'homologue de Liberman en France ?
Pourquoi m'embrouille-t-on l'esprit ?
Cher abad, entre eux, ils se comprennent parfaitement!
Je pense que le terme d'homologue peut être utilisé à la place d'autres, plus voyants ou interdits ? je l'ai mis dans ce sens crypté dans la légende...
Ce ne sont pas de "vrais" ministres des Affaires étrangères, ni l'un ni l'autre... Il n'y a pas "d'étranger" pour eux, puisqu'ils sont partout chez eux...
"Le problème principal" dans la région est "l'Iran qui se nucléarise et qui est un facteur déstabilisant p"
La menace nucléaire est un argument à l'eau de boudin :
Mahmoud et ses hyperfanatiques anonymes n'oseront jamais sous peine de vitrification complète, attaquer Israel.
Ce ne sont pas des islamikazes imbéciles .
Par contre, la menace démographico islamique des Palestiniens et Egyptiens,voilà qui est nettement plus sérieux