Le pape Benoît XVI entreprend vendredi en "pèlerin de paix" un premier voyage à hauts risques en Terre sainte où les tensions apparaissent plus fortes qu'en 2000, lors de la visite historique de son prédécesseur Jean Paul II.
"J'attends avec impatience d'être avec vous et de partager vos aspirations et vos espoirs tout comme vos peines et vos luttes", a affirmé Benoît XVI avant son départ, répétant vouloir venir en "pèlerin de paix"."Ma première intention est de visiter ces lieux rendus sacrés par la vie de Jésus et d'y prier pour le don de la paix et de l'unité pour vos familles et tous ceux qui ont pour foyer la Terre sainte et le Moyen-Orient", a-t-il déclaré.
Mais le pape "arrive dans un moment délicat - surtout après la guerre de Gaza -, dans une région difficile et pour rendre visite à des gens très sensibles", a relevé le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, dans une récente interview à CTS News, un service d'information catholique local.
"Chaque journée, chaque geste, chaque rencontre et chaque visite: tout aura une connotation politique", a-t-il affirmé.
Israël va dérouler le tapis rouge au pape, comptant sur cette visite pour améliorer son image "altérée" par sa récente offensive contre le Hamas à Gaza, qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens entre le 27 décembre et le 18 janvier. Mais les sujets de tension ne manquent pas avec le Vatican.
L'Etat hébreu a été heurté par la décision du pape de lever l'excommunication de l'évêque intégriste négationniste Richard Williamson fin janvier et elle s'oppose à la volonté de Benoît XVI de béatifier Pie XII, coupable selon les Juifs d'avoir gardé le silence durant la Shoah.
L'Eglise de son côté déplore les difficiles conditions de vie des chrétiens - en majorité arabes- qui représentent 2% des sept millions d'habitants d'Israël. Benoît XVI a indiqué "vouloir les soutenir par sa présence". La question des chrétiens d'Irak devrait également être abordée, lors de l'étape jordanienne, selon le père Lombardi.
Le Vatican entend aussi avoir un libre accès aux lieux saints et la possibilité de mener ses activités pastorales en Terre sainte sans limitation ni empêchements, des thèmes toujours en suspens depuis l'établissement de relations diplomatiques en décembre 1993.
L'arrivée au pouvoir le 31 mars de Benjamin Netanyahu semble enfin rendre plus lointaine la solution du conflit israélo-palestinien.
Benoît XVI devrait avoir l'occasion d'aborder tous ces thèmes lors de la trentaine d'interventions prévues dans un programme qui apparaît chargé pour un homme qui vient de fêter ses 82 ans.
Il mettra ses pas dans ceux de Jean Paul II (2000) en allant dans les lieux symboliques de l'Ancien et du Nouveau testament que sont le Mont Nebo, où, selon la Bible, Dieu aurait montré la terre promise à Moïse, Jérusalem, Bethléem et Nazareth. Il célébrera quatre messes publiques à Amman le 10 mai, à Jérusalem le 12, à Bethléem le 13 et à Nazareth le 14.
L'aspect humanitaire sera particulièrement présent avec des visites au centre Regina Pacis dès l'arrivée à Ammam et celles du Caritas Baby Hospital et d'un camp de réfugiés à Bethléem. Cependant les contacts avec les musulmans auront une place plus importante qu'en 2000, notamment en Jordanie où Benoît XVI restera plus longtemps que son prédécesseur. A Jérusalem il sera également le premier pape à se rendre au Dôme du Rocher, troisième lieu saint de l'Islam.
AFP.07/05/09
Commentaires
Les sionistes lui vouent une haine mortelle; sans verser dans la paranoia, j'ai des craintes quant à sa sécurité.
Ces chiens de déicides qui sévissent tous les jours à la télé sur toutes les chaines pour nous dire et expliquer que nous sommes tous des antisémites seraient forts contents de flinguer le successeur de St Pierre.
Avec ces rats je crains le pire de plus les modernistes rouges du vatican pourraient élire un pape noir,marié,divorcé devenu PD.
A JLA : je partage tout à fait vos craintes !
Il faudra craindre tout quidam assis sur un toit en train de nettoyer innocemment son fusil à lunettes d'une portée de 1.5 km, et de confession druze par exemple .
Remember la visite du nain en Israel où certain soldat s'était
fait soi-disant sepuku lors de son passage .
@marcel: très juste. Je crains vraiment une saloperie de ce genre.
Je pensais justement à ce druze curieusement suicidaire. Nous sommes souvent très proches l'un de l'autre, même si je ne peux pas
l'écrire en clair sur le blog.
Tout ce que l'AFP trouve à dire sur ce voyage, c’est que le Pape a exprimé son respect pour les musulmans. Ca, c’est un scoop, parce qu’à l’AFP on devait s’imaginer que le Pape ne respectait personne et surtout pas les musulmans !