L’onde de choc de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad a été ressentie dans toute l’Europe et bien sûr aux Etats-Unis. Et pour cause !
Le candidat qui portait les espoirs de Washington, Tel Aviv, Paris, Berlin et Londres, Mir Hossein Moussavi , a été battu à plate couture par la figure emblématique de l’axe du mal le président Mahmoud Ahmadinejad. Et c’est le cauchemar qui continue pour les pays occidentaux qui croyaient avoir trouvé le dirigeant iranien qui leur permettrait de faire rentrer ce pays dans le concert des nations asservies au Nouvel ordre mondial et de neutraliser une position géopolitique de la plus haute importance.
Avec un score sans appel de 62,63% des suffrages exprimés Mahmoud Ahmadinejad a balayé son rival qui n’a recueilli que 33,75% des voix. La surprise a été de taille car le conditionnement médiatique était tel que la victoire de Moussavi était considérée comme quasiment acquise avant même que le peuple iranien n’aille aux urnes.
Cela étant, il y a plusieurs choses à retenir de cette élection.
Tout d’abord que le peuple iranien ne prête pas son oreille à ce qui se dit dans les cénacles occidentaux. Le fait est que, comme l’a relevé le chroniqueur d’al-Watan, Hassan Moali , « bon ou mauvais, populiste ou agressif, Ahmadinejad a eu largement les faveurs de son peuple qui a trouvé en lui l’homme qui entend restituer la grandeur de l’antique Perse. La vision de l’Occident selon laquelle Ahmadinejad incarnait le parfait provocateur qui s’amuse à réduire jusqu’à la caricature le fameux « holocauste » et qui s’accroche à son droit de développer l’industrie nucléaire, est perçue différemment à Téhéran. Dans son pays, et cette présidentielle l’a prouvé, Ahmadinejad est élevé au rang de héros national qui tient tête aux puissants de ce monde, même sous embargo. »
Ensuite, il n’est pas inutile de se pencher sur le choix de l’Occident, aussi hypocrite qu’étonnant. Comme l’a soulignée Zeina el-Tibi, Présidente de l’observatoire d’études géopolitiques de Paris et codirectrice de la revue Études géopolitiques : « Moussavi n’était pas un personnage plus « recommandable » qu’Ahmadinejad. Il ne faut pas oublier qu’il a été Premier ministre sous Khomeiny et l’un des jusqu’au-boutistes de la guerre contre l’Irak. En plus, c’est sous son gouvernement que la terreur et la répression ont été les plus dures. » Cela les grands médias l’avaient soudain volontairement oublié pour lui donner l’image d’un Obama ou d’un Kennedy iranien…
Enfin, on ne peut qu’être choqué par l’arrogance occidentale dont les dirigeants qui n’ont que le mot de démocratie à la bouche, contestent le suffrage populaire dès qu’ils ne confirme pas leurs options. Quand le vice-président américain, Joe Biden, déclare « Vu la façon dont ils répriment la liberté d'expression, la façon dont ils répriment la foule, la manière dont les gens sont traités, il y a de vrais doutes sur la légitimité de la réélection du président Ahmadinejad », quand le représentant spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan, Pierre Lellouche, exprime ses « doutes » sur la validité de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, quand les Pays-Bas « sont certains que la présidentielle a été influencée » , etc., on ne peut que s’interroger sur ce qu’aurait pensé les opinions française ou américaine si des pays du Tiers Monde avaient émis les mêmes doutes sur l’élection de Nicolas Sarkozy ou de Barack Obama, pourtant aussi démocratiques et aussi incontestables que celle de Mahmoud Ahmadinejad.
Mais il est vrai que comme l’écrivait Pascal : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà »...
Cela étant écrit, ne cachons pas notre joie. La victoire de Mahmoud Ahmadinejad, c’est aussi d’une certaine mesure notre victoire, celle des mal-pensants et celle des résistants…
Le candidat qui portait les espoirs de Washington, Tel Aviv, Paris, Berlin et Londres, Mir Hossein Moussavi , a été battu à plate couture par la figure emblématique de l’axe du mal le président Mahmoud Ahmadinejad. Et c’est le cauchemar qui continue pour les pays occidentaux qui croyaient avoir trouvé le dirigeant iranien qui leur permettrait de faire rentrer ce pays dans le concert des nations asservies au Nouvel ordre mondial et de neutraliser une position géopolitique de la plus haute importance.
Avec un score sans appel de 62,63% des suffrages exprimés Mahmoud Ahmadinejad a balayé son rival qui n’a recueilli que 33,75% des voix. La surprise a été de taille car le conditionnement médiatique était tel que la victoire de Moussavi était considérée comme quasiment acquise avant même que le peuple iranien n’aille aux urnes.
Cela étant, il y a plusieurs choses à retenir de cette élection.
Tout d’abord que le peuple iranien ne prête pas son oreille à ce qui se dit dans les cénacles occidentaux. Le fait est que, comme l’a relevé le chroniqueur d’al-Watan, Hassan Moali , « bon ou mauvais, populiste ou agressif, Ahmadinejad a eu largement les faveurs de son peuple qui a trouvé en lui l’homme qui entend restituer la grandeur de l’antique Perse. La vision de l’Occident selon laquelle Ahmadinejad incarnait le parfait provocateur qui s’amuse à réduire jusqu’à la caricature le fameux « holocauste » et qui s’accroche à son droit de développer l’industrie nucléaire, est perçue différemment à Téhéran. Dans son pays, et cette présidentielle l’a prouvé, Ahmadinejad est élevé au rang de héros national qui tient tête aux puissants de ce monde, même sous embargo. »
Ensuite, il n’est pas inutile de se pencher sur le choix de l’Occident, aussi hypocrite qu’étonnant. Comme l’a soulignée Zeina el-Tibi, Présidente de l’observatoire d’études géopolitiques de Paris et codirectrice de la revue Études géopolitiques : « Moussavi n’était pas un personnage plus « recommandable » qu’Ahmadinejad. Il ne faut pas oublier qu’il a été Premier ministre sous Khomeiny et l’un des jusqu’au-boutistes de la guerre contre l’Irak. En plus, c’est sous son gouvernement que la terreur et la répression ont été les plus dures. » Cela les grands médias l’avaient soudain volontairement oublié pour lui donner l’image d’un Obama ou d’un Kennedy iranien…
Enfin, on ne peut qu’être choqué par l’arrogance occidentale dont les dirigeants qui n’ont que le mot de démocratie à la bouche, contestent le suffrage populaire dès qu’ils ne confirme pas leurs options. Quand le vice-président américain, Joe Biden, déclare « Vu la façon dont ils répriment la liberté d'expression, la façon dont ils répriment la foule, la manière dont les gens sont traités, il y a de vrais doutes sur la légitimité de la réélection du président Ahmadinejad », quand le représentant spécial de la France pour l'Afghanistan et le Pakistan, Pierre Lellouche, exprime ses « doutes » sur la validité de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, quand les Pays-Bas « sont certains que la présidentielle a été influencée » , etc., on ne peut que s’interroger sur ce qu’aurait pensé les opinions française ou américaine si des pays du Tiers Monde avaient émis les mêmes doutes sur l’élection de Nicolas Sarkozy ou de Barack Obama, pourtant aussi démocratiques et aussi incontestables que celle de Mahmoud Ahmadinejad.
Mais il est vrai que comme l’écrivait Pascal : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà »...
Cela étant écrit, ne cachons pas notre joie. La victoire de Mahmoud Ahmadinejad, c’est aussi d’une certaine mesure notre victoire, celle des mal-pensants et celle des résistants…
Editorial de Christian Bouchet - 15 juin 2009
VOXNR. COM
Commentaires
Excellent commentaire de Christian Bouchet. Merci !
Et, par la même occasion merci à Gaëlle qui nous en informe.
Oui,la victoire d'Amadinejad est aussi notre victoire.Espérons qu'il aura le soutien de la Russie,voire même de la Chine.En Europe,tous les dirigeants politiques sont des larbins de l'Usisraël. Bravo Christian Bouchet et merci à Gaëlle
Cher Henri, c'est moi qui vous remercie pour votre commentaire, qui est dans le droit fil de mes pensées!
j'aime bien ce qu'écrit Christian Bouchet. Je sais un peu qui il est, aussi...