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Les trésors de la cour de Russie au XIXème siècle exposés au musée de l'Ermitage à Amsterdam

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Une femme (voilée?) visite le nouveau bâtiment du musée - 18 juin 2009
Le faste des tsars en plein coeur d'Amsterdam : le nouveau bâtiment de l'Ermitage, extension du musée éponyme de Saint-Pétersbourg, ouvrira vendredi avec une exposition sur la cour de Russie au XIXe siècle, en présence du président russe Dmitri Medvedev.
L'Ermitage d'Amsterdam est désormais installé dans l'Amstelhof, un bâtiment du XVIIe siècle voisin de celui qu'il occupait depuis sa création en 2004. Sa superficie a été multipliée par dix pour atteindre près de 10.000 mètres carrés.

"C'est un rêve qui devient réalité : la magnifique métamorphose d'un hospice en musée moderne du XXIe siècle", s'est réjouit jeudi le directeur de l'Ermitage d'Amsterdam, Ernst Veen, lors d'une conférence de presse dans le bâtiment rénové, aux lignes épurées et aux pièces spacieuses.

Le musée, qui sera inauguré vendredi soir par le président russe Dmitri Medvedev et la reine Beatrix des Pays-Bas, répond à la volonté de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg de "rendre sa collection accessible à tous", explique à l'AFP son directeur, Michail Piotrovsky.

"A cette fin, l'Ermitage a envoyé à l'étranger de nombreux "Spoutnik", comme des galeries et des centres de recherches, et collabore avec de nombreux musées. Mais celui d'Amsterdam est sans conteste une grande station spatiale", affirme-t-il.

Il proposera jusqu'au 31 janvier 2010 une exposition sur les tsars, "A la cour de Russie. Palais et protocole au XIXe siècle", qui promet d'être l'une des plus grandes jamais réalisées aux Pays-Bas.

Quelque 1.800 pièces, sélectionnées parmi les 300 millions d'objets du musée de Saint-Pétersbourg, retraceront l'histoire de "l'une des cours les plus flamboyantes de l'Europe du XIXe siècle", selon le musée, de Paul Ier à Nicolas II, exécuté par les bolcheviks en 1918.

La vie officielle du palais et son strict protocole sont illustrés par un défilé de costumes de courtisans, alignés devant le tsar assis sur un trône d'or et de velours rouge orné d'un aigle à deux têtes, l'emblème de la dynastie des Romanov.

Une aile du musée redonne vie aux bals fastueux qui animaient l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. D'élégantes robes de soie brodée pastel, aux longues traînes, sont présentées dans des vitrines rondes qui tournent au rythme d'un air de valse, sous les yeux des membres de la haute société dont les portraits ornent les murs.

L'opulence des souverains russes apparaît aussi dans les toiles de maîtres hollandais, les vases de jaspe, de porphyre ou de lapis-lazuli, les tabatières et les bijoux de Fabergé, la porcelaine de Sèvres...

L'Ermitage d'Amsterdam, qui prévoit de monter deux expositions par an, possède également une collection permanente sur l'histoire de l'Amstelhof et les relations entre les Pays-Bas et la Russie.

"Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par Pierre le Grand, sur le modèle d'Amsterdam où il avait séjourné en 1696", explique Ernst Veen. Les familles Orange-Nassau et Romanov étaient liées par le mariage du roi Guillaume II des Pays-Bas avec la fille de Paul Ier, Anne Paulowna.

La rénovation de l'Amstelhof, entamée au printemps 2007, a coûté 40 millions d'euros, pris en charge par des partenaires publics et privés. L'ancien bâtiment, le Neerlandia, a été aménagé pour accueillir des ateliers pour enfants.

Pour son premier week-end d'ouverture au public, l'Ermitage restera ouvert pendant 31 heures à partir de samedi 10H00 (08H00 GMT).

AFP. 18 juin 2009

Commentaires

  • Après avoir bien cliqué pour agrandir l'image je crois pouvoir dire que c'est un chapeau.

  • Oui, d’accord avec Zélionaya, c’est un chapeau qui fait penser à l’Amérique latine !

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