Excédées par l'attitude d'Air France, les familles des disparus lors du crash du vol Rio-Paris ont décidé de hausser le ton. L'Association pour la vérité, l'aide et la défense des victimes de l'AF 447, qui dit grouper 50 familles françaises, a adressé mardi au directeur général de la compagnie aérienne un courrier officiel visant à recueillir des informations techniques restées confidentielles à ce jour. Une réponse «permettrait de rassurer les familles quant à la transparence totale de cette enquête, ainsi qu'à la bonne foi d'Air France», précise la lettre, que Le Figaro a pu consulter.
Dans ce courrier rédigé avec le concours du cabinet d'avocats anglais Stewarts Law, spécialisé dans les catastrophes aériennes, l'association demande notamment la séquence complète des messages d'alerte Acars envoyés par l'avion peu avant sa disparition des écrans radar, ainsi que leur ordre chronologique d'arrivée. Air France est en outre interrogée sur les procédures mises en œuvre en cas de vol en cellule orageuse. «De quelle liberté d'actions les pilotes disposent-ils en ce qui concerne leur choix d'y pénétrer ou non ?», interroge en particulier le courrier.
Même si elle n'a rien de contraignant au regard de la loi, cette première démarche est un signal fort adressé à la compagnie aérienne. «Pour les familles, il est aujourd'hui crucial de comprendre ce qui s'est passé», souligne Christophe Guillot-Noël, le président de l'association.
Les données techniques recueillies par ce moyen viendront aussi alimenter le dossier constitué en vue des négociations autour des indemnisations. Plusieurs cabinets d'avocats rompus à l'exercice sont en effet prêts à accompagner les familles dans cette voie. «Il s'agit d'obtenir le maximum d'informations afin d'élaborer, grâce à notre expertise en aéronautique, un scénario de l'accident et mettre en avant d'éventuelles négligences», explique Charles-Henri Tardivat, du cabinet Stewarts Law qui n'a, pour l'heure, signé aucun contrat en France. Puis, de se tourner vers le transporteur aérien ou les différents constructeurs pour obtenir des compensations financières à l'amiable.
Parallèlement à l'enquête judiciaire, le processus d'indemnisation est en effet lancé. À ce jour, 50 familles ont ainsi reçu une avance de 17 600 euros destinés aux frais urgents, tandis que plusieurs familles sont déjà en discussion avec une filiale d'AXA spécialisée dans les grands risques. Les proches des victimes, qui ont prévu de se réunir demain à la mairie du XIVe arrondissement de Paris, pourront alors mettre au point leur stratégie.
Le Figaro - 02 juillet 2009
Commentaires
Je connais beaucoup de gens, et pas que de notre bord, qui commencent à en avoir assez de voir tout ce tiers-monde installé chez nous "hausser le ton", "exiger de la France" et demander des comptes.
En pirogue et retour à la case !
@voyageur
ne confondez-vous pas avec le crash de l'avion qui relie les Comores et la France ?
Dès le début, pour cette catastrophe aérienne, il y eut le même soupçon d’attentat que pour cette de l’AZF. Et comme par hasard, on s’achemine vers la même bouteille à l’encre, c’est à dire que clairement on nous cache la vérité.
Cher abad, le BEA cache la vérité... Il s'agit d'un attentat... très certainement... les sondes Pitot ne sont pour rien dans ce crash... Et cette "rumeur" malveillante... C'est infect!
Mais quelle sorte d'attentat?