Un homme de 42 ans était toujours entre la vie et la mort samedi soir au CHU de Limoges au lendemain de l'accident du train Corail Paris-Cahors qui a en partie déraillé vendredi soir après avoir heurté une remorque agricole chargée de foin tombée sur les voies.
Trois voyageurs blessés dans le choc étaient toujours hospitalisés dans la soirée de samedi au CHU de Limoges, notamment un Corrézien de 42 ans dont "l'enjeu vital n'est toujours pas écarté", selon une responsable de l'hôpital. Cet homme, victime de "polytraumatismes", est en réanimation, a-t-elle précisé.
Les deux autres personnes hospitalisées n'inspiraient plus d'inquiétude alors que deux autres blessés avaient déjà quitté le CHU samedi matin.
Les victimes ont reçu la visite au CHU du président de la SNCF, Guillaume Pepy, qui a souhaité leur témoigné sa "solidarité" après un accident qui est, selon lui, "du jamais vu" en "20 ans de SNCF".
La locomotive et deux voitures du train Paris-Cahors, qui transportait 450 passagers, ont déraillé sans se coucher après le choc qui a eu lieu vendredi vers 20H45 à Boisseuil (Haute-Vienne), à une quinzaine de kilomètres au sud de Limoges.
La première voiture a été particulièrement touchée par la remorque tombée accidentellement quelques instants plus tôt et heurtée à près de 110 km/h par le train.
"Quand vous voyez le premier wagon, éventré par l'un des essieux de la remorque, il y a eu des miraculés!", a témoigné le maire de Boisseuil, Jean-Louis Nouhaud.
"Les éléments métalliques de la remorque ont complètement explosé les vitres d'un côté et provoqué un véritable cisaillement de la tôle à hauteur des fenêtres", selon le procureur de la République de Limoges, Olivier Tcherkessof.
"C'est vraiment accidentel", a-t-il précisé, annonçant que le propriétaire de la remorque, un agriculteur de 60 ans, avait été mis en examen pour blessures involontaires puis remis en liberté.
Ce dernier chargeait des balles de foin dans la remorque, pourtant calée, quand celle-ci s'est mise à dévaler la pente, sur environ 500 mètres et selon une trajectoire non rectiligne, jusqu'aux voies situées en contre-bas.
L'agriculteur a aussitôt alerté les gendarmes qui ont eux-mêmes contacté la SNCF mais cette dernière n'a pu joindre à temps le conducteur du train, qui n'a pu éviter le choc malgré l'utilisation du système de freinage d'urgence, selon la chronologie établie par le procureur de la République de Limoges.
"Il y a un temps très court entre l'appel de l'agriculteur et le choc avec la remorque, entre 2 et 3 minutes", a estimé M. Tcherkessof.
Les opérations de remise sur les voies de la locomotive et les deux voitures accidentées devaient se poursuivre samedi soir alors que les autres voitures du train ont été évacuées, a précisé la SNCF.
AFP. 04/07/09
Ce grave accident ayant eu lieu en France, Bussereau se permet de le qualifier d'invraisemblable, d'absurde...
Commentaires
Bah ! Pensez donc ! Un train en France profonde, un corrézien et en plus un paysan ! Où sont les cellules psychologiques ? Comment un accident peut-il être "invraisemblable" ?
la remorque n'avait pas suivi la pente selon une trajectoire rectiligne mais selon "un cheminement aléatoire". Selon la chronologie présentée par le procureur, l'agriculteur a prévenu par téléphone les gendarmes à 20H40. Les gendarmes ont eux-mêmes contacté la SNCF à 20 h 41 mais la SNCF n'a pas eu le temps de prévenir à temps le conducteur. "Il y a un temps très court entre l'appel de l'agriculteur et le choc avec la remorque, entre 2 et 3 minutes", a estimé le procureur.
Ce grave accident aurait pu dégénérer en un Réglement de compte à "OK Corail" .
Le long convoi du Corail forme une grande barrière .
Merci, tania! Je co-signe si vous permettez!