Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une universitaire française retenue en Iran pour espionnage

Clotilde Reiss.jpg
Clotilde Reiss (photo non datée)

La détention d'une universitaire française pour espionnage en Iran vient encore accroître les tensions entre Paris et Téhéran au moment où l'Iran accuse les Occidentaux d'"ingérence" après les manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad en juin.

 L'universitaire Clotilde Reiss, 23 ans, accusée d'espionnage et détenue à la prison d'Evine à Téhéran, a été diplômée en 2008 de l'Institut d'études politiques (IEP) de Lille avec un master de politique comparée après un mémoire sur l'Iran, a indiqué mardi l'école lilloise.

Le président Nicolas Sarközy a exigé mardi la libération "à très bref délai" de Clotilde Reiss, 23 ans, arrêtée mercredi à l'aéroport de Téhéran alors qu'elle était sur le chemin du retour, via Beyrouth. Il a qualifié les accusations lancées contre elle de "hautement fantaisistes".

Le père de Clotilde Reiss a assuré mardi à l'AFP que sa fille n'était en rien impliquée dans les affaires intérieures de ce pays et réclamé sa libération immédiate.

"Clotilde est une dame valeureuse et altruiste qui ne fait pas de politique", a déclaré Rémi Reiss à l'AFP lors d'une interview à Paris.

"Je commence bien entendu à m'inquiéter. Bien sûr, elle est innocente, elle n'a rien à se reprocher et on ne peut rien lui reprocher. Sa motivation, c'est l'art, c'est la culture, c'est la connaissance de l'Iran", a-t-il expliqué. "Clotilde n'est pas politique", a-t-il affirmé. "Elle n'a pas d'engagement dans cette région, elle ne peut pas être considérée comme militante", a-t-il affirmé.

Le quai d'Orsay avait révélé lundi soir la détention de l'universitaire et indiqué que l'ambassadeur d'Iran à Paris avait été convoqué. Selon une source diplomatique, elle aurait participé à des manifestations à Ispahan après la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, pris des photos et envoyé un courriel privé à un ami à Téhéran.

"Qu'on kidnappe et qu'on retienne les ressortissants français au prétexte d'espionnage, ça, personne ne peut l'accepter", a lancé M. Sarkozy.

Les autorités iraniennes n'avaient toujours fait aucune déclaration mardi sur le cas de cette lectrice de français à l'université d'Ispahan, dans le centre de l'Iran, détenue à la prison d'Evine à Téhéran après avoir résidé pendant cinq mois dans le pays.

Après avoir agi dans la discrétion, selon son porte-parole, Eric Chevallier, le ministère français des Affaires étrangères dirigé par Bernard Kouchner a révélé lundi soir la détention de l'universitaire et a convoqué l'ambassadeur iranien à Paris. Une "concertation européenne est en cours" à ce sujet, a précisé M. Chevallier.

M. Sarkozy s'était dit lundi "totalement solidaire" de Londres, qui a fustigé la détention d'employés de l'ambassade britannique à Téhéran et brandi la menace d'une action commune des pays de l'Union européenne contre l'Iran.

La détention de la jeune Française vient s'ajouter au contentieux déjà lourd entre la France et l'Iran, Paris ayant été le premier pays occidental à parler de "l'ampleur de la fraude" qui aurait entaché la réélection de M. Ahmadinejad, alors que les autres, plus prudents dans l'expression, évoquaient simplement d'"éventuelles irrégularités".

Paris a aussi dénoncé les violences lors des manifestations qui ont suivi l'élection et qui ont fait officiellement 20 morts.

La France a par ailleurs affiché des positions très fermes sur le dossier nucléaire iranien, les Occidentaux soupçonnant l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.

Clotilde Reiss a rédigé son mémoire de fin d'études sur le "système éducatif en Iran", a précisé l'Institut d'études politiques de Lille, dans le nord de la France, où elle a étudié.

Etudiante retenue en Iran.jpg
Facebook se mobilise...
(Cliquez sur l'image pour la voir en totalité)
AFP. 07.07.09

 

Commentaires

  • C’est vraiment minable le chantage que fait le gouvernement iranien autour de cette jeune fille. Elle a juste envoyé un petit mail. Il ne faut pas leur céder.

  • Reiss, comme par hasard ! ils manquent vraiment de bol, ou ils cherchent un peu ?

  • Avec un nom comme çà, je pensais qu'elle était Polonaise, plus Polonaise que les Polonais ;o)

  • Pas allemande plutôt ? Plus allemande que les allemandes ?
    Quand la mayonnaise de l'agitation anti-iranienne ne prend pas, il faut bien la rallonger avec un vrai-faux petit scandale pour démontrer à quel point ce régime honni est à renverser et que cela nous concerne, non ?
    Sarkozy est bien capable de saisir ce mince prétexte pour envoyer d'autres paras se faire tuer en Orient.
    Les ficelles se voient, arrêtez donc votre cinéma !

  • Croyez-vous qu’une jeune étudiante puisse faire un travail de recherches sur l’Iran d’aujourd’hui si elle n’a pas de relations particulières avec ce pays ? Et comment a-t-elle pu obtenir l’autorisation du ministère des affaires étrangères d’aller en Iran pour un séjour de longue durée et précisément au moment où les relations avec ce pays se sont tendues ?

  • Il paraît que mademoiselle Reiss (qui n'a pas le charme de Mata-Hari) est une "amoureuse passionnée" de l'Iran!

  • Qui trop embrasse mal étreint.

  • De plus, seuls les Belges qualifieraient une étudiante post-licence d'"universitaire". La reprise systématique du termepar les médias vise à lui accorder une importance qu'elle n'a pas. Encore qu'on ne doive jamais sous-estimer l'inculture de ces braves gens.

  • « Facebook se mobilise.. » : facebook va faire très peur aux iraniens. L’AFP nous gratifie toujours de ses très joyeux titre de propagande !

  • Fesse de Bouc, ou plutot Faceberg...

Les commentaires sont fermés.