L'adjudant-chef de 43 ans, natif de La Réunion, accusé d'être à l'origine de l'incendie qui a ravagé plus de 1000 hectares autour de Marseille était toujours en garde à vue vendredi après-midi. Le Premier ministre, François Fillon, a parlé jeudi "d'une faute qui n'est pas excusable". "La colère est compréhensible", a reconnu le général commandant la zone de Défense sud.
Bardé de décorations, ce sous-officier avait reçu la médaille civile des actes de courage et de dévouement pour avoir récemment sauvé une personne sur une autoroute du Sud. Il devait prochainement recevoir la croix de la valeur militaire.
Deux de ses supérieurs, le colonel du 1er Régiment étranger de la Légion d'Aubagne et le colonel commandant le camp militaire de Carpiagne où a eu lieu l'exercice de tir à balles traçantes à l'origine du sinistre, ont également été entendus mais en tant que simples témoins.
Les tirs à balles traçantes sont interdits par les règlements militaires dans le sud de la France. L'adjudant-chef mis en cause aurait déclaré aux enquêteurs de la gendarmerie qu'il ignorait l'existence de ces consignes. Suspendu de ses fonctions le temps de l'enquête, il doit être présenté au parquet militaire de Marseille samedi.
Mais l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil) n'a pas la même estime pour l'individu. Elle affirme vendredi dans un communiqué publié sur son site internet que le militaire en cause était suspecté de faits de violences sur ses subordonnés. L'association explique avoir écrit en juillet 2007 et février 2009 au ministre de la Défense, Hervé Morin, pour lui signaler ces faits et demander des sanctions, sans résultats.
"Si ce gradé avait été écarté de ses fonctions comme son comportement le justifiait, il n'aurait pas dû diriger une séance de tir sur le camp de Carpiagne", écrit Michel Bavoil président de l'association. L'association demande "à nouveau qu'une répression sévère allant jusqu'à l'éviction des rangs de l'armée s'exerce contre les auteurs de violences qui semblent bénéficier, à la Légion en particulier, d'une mansuétude inadmissible".
L'armée de terre s'est refusée à tout commentaire dans l'attente de vérification de ces affirmations, a dit le Service d'information et de relations publiques des armées (Sirpa). L'incendie a été éteint vendredi matin, mais quelque 200 pompiers et 90 secouristes surveillent toujours les abords de la zone. Ils avaient été rejoints durant la nuit par 300 militaires dont des légionnaires du 1er Régiment étranger d'Aubagne. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, parlant de "stupidité", avait demandé que l'armée soit mise à contribution pour les travaux sur le site, une demande acceptée par François Fillon.
LCI.fr - 24 juillet 2009
Commentaires
Les circonstances de cette catastrophes rappellent étrangement celles des tirs de Carcassonne. Cela révèle tout simplement l’état de décomposition dans lequel se trouve notre armée en 2009 !
Ce n’est qu’une armée de valets exploitée par les mondialistes.
J'ai l'impression qu'à travers ce incendie, on lynche la Légion.
@ arauris: tu te trompes, ton impression est fausse. Sur ce blog, on ne lynche pas la Légion (à laquelle j'ai rendu hommage pour Camerone!). La question n'est pas là du tout.
Mon grand-père avait fait sa carrière dans la Légion étrangère, je l'ai déjà dit sur ce blog, mais ce n'est pour autant que je vais passer sous silence l'invraisemblance sottise de cet homme... qu'on comprend très mal d'ailleurs quand on voit le terrain. Il revenait d'Afghanistan, sans doute n'avait-il plus toute sa tête à lui? A moins que cet ordre imbécile soit venu de plus haut?
Il fallait voir cet incendie, les immeubles cernés par les flammes... Toutes les collines s'embrasaient tour à tour avec le vent tourbillonnant... Une catastrophe!
Merci aux marins-pompiers et aux pilotes des Canadair!
Ce sont de vrais héros, ils méritent toutes les félicitations pour leur professionnalisme et leur immense courage!
Cher abad, vous avez écrit le commentaire que j'espérais! Je pense exactement comme vous: l'armée française n'est plus du tout ce qu'elle était... Elle est aux ordres des mondialistes, mercenaire! - et cela change tout...
Permettez-moi de co-signer!
le mot "armée" n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui , féminisation, chefs qui ne pensent qu'à leurs épaulettes ,
après 32 ans de commando , je connais le problème
Ils ont trouvé une "poire"