Militant à l’Action française, mobilisé en 39, Jean-Baptiste Biaggi s’engage dès 1940 dans la résistance. Il fonde avec Alain Griotteray le réseau de résistance et de renseignements Orion, réseau qui à partir de 1943 se consacrera aux évasions par l’Espagne de Français. Le 13 décembre 1943, il est arrêté par la Gestapo sur dénonciation, sera enfermé et torturé à la prison de Fresnes, jusqu’en février 1944. Lors d’un transfert, il s’évade en mars 1944 pour participer avec les troupes alliées à la libération de Paris et la campagne d’Allemagne. Commandant du 4°Commando de France il combat à Belfort et en Alsace où il sera blessé. Après la guerre, il sera décoré de la Croix de guerre 1939-1945, et de la Médaille de la Résistance.
En 1947 il s’engage dans les rangs gaullistes au RPF, et ambitionne une carrière d’avocat. En 1956 il fonde les volontaires pour l’Union Française, groupe nationaliste et anti-communiste virulent. En 1957 Jean-Baptiste Biaggi participe avec Alexandre Sanguinetti à la création du Parti Patriote Révolutionnaire (PPR), parti qui se rallie au gaullisme, et qui sera dissous par décret du 15 mai 1958. En 1958 il est élu député de Paris sur la liste Union pour la nouvelle République (UNR).
En 1960, il démissionne de l’UNR par opposition au choix du général de Gaulle sur l’autodétermination algérienne et, le 19 septembre 1958, Jean-Baptiste Biaggi s’allie avec Georges Bidault, Roger Duchet et Pascal Arrighi pour créer le Rassemblement pour l’Algérie Française (RAF).
À Alger, le 24 janvier 1960, au début de la semaine des barricades, il a été l’un des émeutiers les plus actifs avec le député Pierre Lagaillarde, Marcel Ronda et le syndicaliste étudiant Jean-Jacques Susini. Partisan de l’Algérie française, les événements d’Algérie feront de Biaggi un fervent opposant du Général de Gaulle. Il sera ensuite associé à l’Organisation armée secrète (OAS)
En 1965, il est membre du comité de soutien de Jean-Louis Tixier-Vignancour pour la candidature présidentielle. Acteur engagé, il s’investit aux côtés du Front national pour lequel il manque de quelques voix le siège de député de Paris en 1986.
Corse profondément attaché à son île et à notre pays, Maître Biaggi n’a jamais cessé de s’opposer aux indépendantistes, échappant même à un attentat. Malgré une “condamnation à mort” de la part des terroristes, il continuait à combattre sans relâche le séparatisme suscitant ce témoignage admiratif de Jean Marie Le Pen après qu’il se soit directement frotté aux voyous du Flnc sur l’aéroport de Bastia dans une ambiance de guerre civile: “Bat s’est une fois de plus comporté en héros.”
Jean-Baptiste Biaggi était également Commandeur de la Légion d’honneur.
Altermedia.info - 30 juillet 2009
Commentaires
Merci, chère Gaëlle, pour cet hommage rendu à ce grand patriote que fut Jean-Baptiste Biaggi. Etant jeune, j’eus le privilège d’assister à ses campagnes électorales. Elles étaient suivies avec ferveur par le petit peuple. Ses adversaires politiques socialo-communistes et assimilés, l’avaient surnommé, par dérision, croyaient-ils, « l’avocat des concierges » ! En fait ils révélaient par là leur mépris du peuple, et d’ailleurs ils ont fini par éliminer les concierges à Paris, tandis que Biaggi était fier de ce surnom. Grand avocat, il fut un ferme soutien du FN et de JMLP.