L'Elysée affirme que le chef de l'Etat «multiplie les interventions auprès de tous ceux qui peuvent exercer une influence sur l'Iran» pour obtenir la libération de la jeune Française.
Depuis le Cap-Nègre, où il est en vacances jusqu'au 20 août, Nicolas Sarközy suit de près l'affaire Clotilde Reiss. Selon un communiqué de la présidence diffusé lundi matin, le chef de l'Etat «multiplie les interventions auprès de tous ceux qui peuvent exercer une influence en vue d'un règlement rapide et de sa libération. C'est son objectif prioritaire dans cette affaire». Cette réaction est la première du président de la République depuis la comparution samedi, devant un tribunal à Téhéran, de la jeune Française emprisonnée en Iran pour sa participation présumée à la contestation dans ce pays, ainsi que d'une employée locale de l'ambassade de France, Nazak Afshar.
Dimanche, c'est le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui avait exigé la libération immédiate de Clotilde Reiss, «coupable de rien du tout» selon lui. Le ministre des Affaires étrangères avait en outre stigmatisé l'audience à laquelle avait comparu l'universitaire française, «spectacle que nous avons déjà connu dans d'autres circonstances». Et Bernard Kouchner d'estimer que les «accusations portées contre elle «sont dénuées de fondement et ne tiennent pas, ce sont des allégations fallacieuses». «Nous voulons, nous exigeons, nous souhaitons au plus vite sa libération», avait-il insisté, déclarant que l'ambassade de France à Téhéran était prête à accueillir les manifestants iraniens poursuivis par la justice.
L'Union européenne était elle aussi intervenue ce week-end dans le dossier, estimant qu'«une action contre un pays, un citoyen ou du personnel d'ambassade de l'UE est considérée comme une action contre l'UE dans son ensemble et sera traitée en conséquence». Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadrice à l'ONU, ont pour leur part condamné «les procès-spectacle» menés à l'encontre des participants aux manifestations contre la réélection contestée du président Ahmadinejad. «Si l'Iran veut prouver qu'il est prêt à être un membre responsable de la communauté internationale il doit traiter ses citoyens avec respect et respecter l'état de droit. Malheureusement, ces procès-spectacle vont dans la direction opposée.»
«Nous résisterons fermement face à toute intervention»
Reste à savoir si ces différentes interventions suffiront à convaincre les autorités iraniennes de libérer la jeune femme. Lundi matin, Téhéran a réaffirmé qu'il n'accepterait pas d'«intervention» étrangère dans ses affaires intérieures, assurant que les procès se déroulaient conformément «aux lois internationales» et qualifiant la réaction des pays occidentaux d'«illégale et surprenante». Et le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères d'insister : «nous résisterons fermement face à toute intervention».
Lectrice à l'université d'Ispahan, Clotilde Reiss, 24 ans, avait été arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à quitter l'Iran, à la fin de son contrat. Elle est, depuis cette date, détenue dans une prison de Téhéran.
Le Figaro - 10 août 2009
Commentaires
Il faut sauver l’apprentie Mata Hari !
La pendaison d'une "innocente" est-elle un motif suffisant d'entrée en guerre ?
Lorsque je regarde et j'écoute le père je suis certaine que les iraniens n'ont pas vraiment tort.
Connait-on la profession du père ?
Quand à Sarko il lui faut bien une autre ingrid, la première est usée.
Le Sarkophage de notre pays veut se mettre en quatre pour CR , qu'il se mette en dix, en vingt s'il veut, mais ce sera encore mieux en sang.