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Un "fils de boche" obtient enfin la nationalité allemande

Daniel Rouxel, fils de boche.jpg
Daniel Rouxel

Daniel Rouxel, né en 1943 de l'union d'une Française et d'un soldat allemand, est le premier «enfant de la guerre» à se voir accorder la double nationalité par Berlin.

«Ce que je ressens est inexplicable.» Daniel Rouxel, 66 ans, peine à exprimer l'émotion éprouvée lorsqu'il a obtenu la nationalité allemande, la semaine dernière, au consulat d'Allemagne à Paris. Après quinze ans d'efforts auprès des deux gouvernements, la décision de Berlin d'accorder la double nationalité à ceux que l'on a longtemps appelés «enfants de boches» lui a permis d'obtenir gain de cause. Né en 1943 de l'idylle «rendue impossible par la guerre» d'un lieutenant en poste au camp militaire allemand de Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) et d'une Française qui y travaillait comme cantinière, il dit accéder en devenant allemand à «la deuxième moitié de son identité» qui lui a tant manqué.

L'historien Fabrice Virgili estime à 200 000 le nombre de ces enfants nés entre 1940 et 1944 ou dans l'immédiat après-guerre. Fils et filles de soldats allemands, appelés de la Wehrmacht ou prisonniers de guerre à la Libération, ces «enfants maudits» sont élevés dans la honte de la «faute» maternelle. Pour ces «bâtards de boches», qui subissent brimades et insultes à l'école, leurs origines s'apparentent à une tare. Grands oubliés de la réconciliation franco-allemande, ils sont les victimes d'un conflit qu'ils n'ont pas connu.

 

Il a fallu du temps aux «enfants de la guerre», aujourd'hui âgés de 64 à 69 ans, pour sortir du silence. En 2004, le journaliste Jean-Paul Picaper, ancien correspondant du Figaro en Allemagne, leur consacre un livre (Enfants maudits, aux éditions des Syrtes). Plusieurs centaines d'entre eux, découvrant qu'ils ne sont pas seuls, se fédèrent au sein de l'Amicale nationale des enfants de la guerre (Aneg) ou de l'association Cœurs sans frontières. S'adressant aux services d'information des Archives de la Wehrmacht à Berlin, 139 des 253 membres de l'Aneg ont retrouvé leur famille allemande, selon sa présidente Jeanine Nivoix-Sevestre.

Le Figaro - 10 août 2009 

Commentaires

  • « Né…d'un lieutenant en poste au camp militaire allemand de Pleurtuit (Ille-et-Vilaine) et d'une Française qui y travaillait» : voilà un NAZI qui ne s’en faisait pas, au lieu de s’occuper de la shoah !

  • on saura bientôt tout sur le nazizi...

  • Quelle immense dégueulasserie d'avoir persécuté des enfants nés comme tous les autres, d'un père et d'une mère.
    La connerie n'a pas de limite, c'est la seule "valeur" qui garde toujours une cote solide.

    Ces enfants ont été marqués à vie parcequ'en pleine guerre deux êtres humains au lieu de s'entre-tuer, se sont aimés.
    Que dire alors de tous ceux et celles qui sont nés itou sans que celà se sache, sinon qu'ils reviennent de loin.

  • ayant le même âge que ces enfants de la guerre, et comme il y en avait plusieurs dans mon village j'ai vu ce qu'ils ont souffert d'être des maudits. Les vexations, A l'école même un devoir sans erreur était mal noté.
    Si vous ne connaissiez pas la situation l'instituteur communiste se faisait un devoir de vous raconter en classe la généologie de votre copain ou copine. Imaginez un gosse de 7 ans que l'on fait mettre devant le tableau et dont on raconte la vie forcément dépravée de la mère forniquant avec les ennemis. Forcément il ne pouvait avoir d'histoire d'amour, c'était une trainée, pour bien marquer les esprits il disait une putain.
    Le maudit comprenait alors pourquoi certains enfants n'avaient pas le droit de le fréquenter, pourquoi on lui fermait la porte au nez.
    Plus tard il y eu des mariages rompus, du travail refusé, comme aujourd'hui si l'on soupçonne le FN quelque part.

    Je trouve qu'il a raison cet homme d'avoir demandé la nationalité allemande. La france des FTP et cie n'en voulait pas, et à mon avis n'en veut toujours pas.

  • A zélionaya : excellent, votre ‘nazizi’ !

  • Merci cher abad.... ce doit être l'air du Minervois...ou peut-être le vin...

  • Des Françaises ont eu des enfants avec des Américains, canadiens etc..de la même façon naturelle que monsieur et madame Toulemonde.
    Pourquoi n'y aurait-il pas de poursuites contre les "bourreaux" de ces enfants, surtout contre le Parti Coco, le plus criminel de l'Histoire.
    Les instits capables de telles monstruosités ne méritent que notre mépris.

  • Merci, mélanie, pour votre témoignage. On ignore trop ces choses-là, les souffrances endurées par ces enfants.

    J'aurais fait comme cet homme! Il a rendu hommage à son père et à sa mère!

    Ignobles instits communistes!

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