Les fonds sous-marins gardent leur mystère. La deuxième phase des opérations de recherches des boîtes noires de l'Airbus A330 d'Air France accidenté le 1er juin entre Rio et Paris vient de s'achever - sans succès, a annoncé ce jeudi le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA), chargé de l'enquête technique.
Le Rio-Paris s'est écrasé dans l'océan Atlantique le 1er juin dernier. Le crash avait causé la mort de 228 passagers et membres d'équipage.
Une troisième phase de recherche ?
«Les recherches n'ayant pas permis de localiser l'épave de l'avion, le BEA réunira au cours des prochaines semaines une équipe internationale d'enquêteurs et de spécialistes pour exploiter les données rassemblées dans la perspective d'une troisième phase de recherches et déterminer les modalités et les moyens de celle-ci», écrivent les enquêteurs.
Une première phase de recherches acoustiques avait cessé le 10 juillet, lorsque les balises des boîtes noires avaient a priori cessé d'émettre.
Des enregistreurs déterminants pour expliquer le crash
Les enregistreurs de vol peuvent être déterminants pour expliquer le crash, dont les causes restent pour l'instant inconnues, selon les enquêteurs. La tâche est complexe, étant donnée la profondeur (évaluée entre 3.000 et 3.500 m) et le relief de l'océan Atlantique dans la zone de l'accident.
Le navire océanographique «Pourquoi pas?» de l'Institut français de la recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), de retour de la zone des recherches, «est attendu aujourd'hui [jeudi] à Dakar», précise le BEA dans son communiqué.
Dans un entretien au quotidien La Tribune du 30 juillet, le président exécutif de l'avionneur européen Airbus Thomas Enders s'était dit engagé à «soutenir l'extension des recherches en apportant une contribution importante», dans l'éventualité d'une troisième phase éventuelle. Selon le journal français, l'avionneur européen serait prêt à débloquer entre 12 et 20 millions d'euros, sur une durée de trois mois au moins, pour les recherches du BEA.
Un porte-parole d'Airbus avait précisé que l'avionneur était prêt à payer une «part significative» des recherches sans donner un montant précis.
Le Parisien - 20 août 2009