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La DGSE avait déjà prévenu l'ambassade sur les risques encourus par les jeunes "chercheurs"

Mise en garde! Bien avant l’arrestation de Clotilde Reiss le 1er juillet à Téhéran, les services spécialisés du ministère de la Défense avaient averti Bernard Poletti, l’ambassadeur de France en Iran, contre les risques d’envoyer de jeunes chercheurs enquêter sur des sujets sensibles, alors que les relations entre Paris et Téhéran étaient exécrables depuis longtemps.

La mise en garde conjointe de la DGSE et de la Direction des renseignements militaires avait été lancée l’an dernier après qu’un étudiant, lié à un centre de recherches parisien, eut passé plusieurs semaines à travailler sur l’influence croissante des Gardiens de la révolution dans l’économie iranienne. Or ce sont eux qui, sous l’autorité du guide suprême et du Conseil national de sécurité, ont la haute main sur le programme nucléaire. « L’Iran est un pays où il faut faire très attention à ne pas trop s’exposer », affirme un spécialiste qui a longtemps vécu en République islamique.

La DGSE est réputée avoir une connaissance fine de l’Iran, loin des a priori idéologiques ou des idées reçues, qui ont cours aujourd’hui dans certains cercles dirigeants français. Cette expertise remonte au début des années 2000, lorsque l’ambassadeur Jean-Claude Cousseran dirigeait la « Piscine ». Il avait commencé sa carrière à Téhéran au moment de la Révolution islamique en 1979, avant de jouer un rôle dans les négociations entre Paris et Téhéran pour la libération des otages français au Liban au milieu des années 80. Depuis, il a su garder l’oreille de certains hauts responsables iraniens.

La chercheuse Clotilde Reiss a été libérée sous caution de la prison d’Evine à Téhéran le 16 août dernier. Sous contrôle judiciaire, elle est actuellement « hébergée » à l’ambassade de France dans l’attente de son procès.

 Mais les dernières déclarations de Nicolas Sarközy – « les Iraniens méritent mieux que leurs dirigeants actuels » - risquent encore d’alourdir le contentieux entre Paris et Téhéran. Et Melle Reiss pourrait en faire les frais.

D’autant que les Iraniens n’ont pas apprécié certains épisodes, qui ont marqué sa sortie d’Evine, en particulier la photo la montrant un verre de champagne à la main entrain de célébrer sa liberté quasi retrouvée à l’ambassade de France. « Un choix malheureux », lâche un homme d’affaires bon connaisseur des mœurs iraniennes.

Le Figaro - 06.09.09

Commentaires

  • Où l’on apprend que le figaro découvre…..la lune !
    Les Iraniens ne sont pas plus bêtes que les Français, et la malheureuse apprentie Mata Hari en a fait les frais !
    Christian Bouchet, dans le dernier numéro de ‘Flash’ nous explique très simplement qu’on peut parfaitement faire du tourisme en Iran, à condition de le faire dans le respect de ce pays et de ses habitants. Il a visité durant 10 jours ce pays, début août. Bien que prévenu de la propagande anti-iranienne dont nous sommes abreuvés en France, il fut très étonné par ce qu’il a vu et les gens qu’il a rencontrés : ils les a trouvés beaucoup plus libres que les Français.

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