Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le préfet Girot de Langlade déterminé à aller jusqu'au bout

Le préfet Paul Girot de Langlade, qui, soupçonné de propos racistes, a été suspendu à la mi-août de ses fonctions, a été "mis à la retraite d'office", selon le communiqué du Conseil des ministres diffusé mercredi.

Le haut fonctionnaire est visé par une enquête judiciaire pour "injures publiques à caractère racial", après la plainte d'une employée de sécurité de l'aéroport parisien d'Orly. A la mi-août, excédé par un contrôle trop lent, il aurait, selon une source judiciaire, déclaré: "On se croirait en Afrique", "il n'y a que des noirs ici".

Aussitôt, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait annoncé la suspension du préfet de sa fonction de coordonnateur local pour La Réunion des états généraux de l'Outre-mer.

"Je m'y attendais un peu, ils l'ont fait", a réagi le préfet Girot de Langlade à sa mise à la retraite d'office, au micro de RTL. "Moi je continue sur ma lancée, on va attaquer. On va attaquer le ministre. Il aurait pu au moins me prévenir, me convoquer, il y a des conseils de discipline qui sont prévus pour ça, je ne suis pas passé devant, tout ça ne tient pas la route", a-t-il ajouté.

"C'est injuste et sans fondement, non, je ne lâcherai pas. On n'est plus dans une démocratie, on est dans une dictature, et je n'accepte pas cette affaire là, je m'attendais à ce qu'au moins, ils me fassent passer devant un conseil de discipline, ils n'ont même pas eu ce courage là", a-t-il dit. "Même ça, ça m'est refusé, je ne suis plus ni triste ni en colère, mais je suis déterminé, j'irai jusqu'au bout", a-t-il déclaré.
AFP. 09.09.09

Commentaires

  • Souhaitons qu’il puisse aller jusqu’au bout : il exprime une triste réalité quand il dit que nous sommes en dictature et ce, depuis de longues années déjà. Il devrait aussi contre-attaquer avec Aymeric Chauprade, victime comme lui de l’arbitraire de ces petits dictateurs !

  • Il était donc très myope alors, les lunettes de la Persécution l'ont informé qu'il n'était qu'un citoyen Lambda, comme tous ceux qui ne sont pas conformistes.

  • Moi qui croyais que la nomination d'un préfet était le fait du prince, je suis surpris de la réaction de ce Préfet. Il en est tout autrement pour ce qui concerne les sous préfets. Bon mais le dit Préfet n'est pas, lui, sans le savoir. La valse ou la mise à l'écart des Préfets n'est pas nouvelle. Ils sont faits pour ça. Ceci n'excuse pas cela bien entendu. J'ajoute que c'est bien la première fois que j'entends parler de conseil de discipline pour un préfet ?

  • -----Un Préfet est un haut fonctionnaire de l'Administration du Ministère de l'Intérieur ; son traitement est fonction d'un indice qui varie à l'ancienneté. Il appartient au Corps de Préfet. Comme tous les fonctionnaires, il est noté et peut être sanctionné ; les sanctions figurent dans une liste qui peut allé de l'avertissement à la révocation en passant par le blame etc..... En principe, les sanctions doivent être prises par un Conseil de discipline et le fonctionnaire en cause peut être assisté d'un avocat. Toutefois, en cas d'urgence ou de gravité des faits reprochés, le fonctionnaire peut être mis à pied en quelque sorte ou suspendu. Dans sa déclaration, le Préfet dit qu'il a été mis à le retraite d'Office ; c'est un grave sanction qui devrait en principe prise par un Condeil de Discipline.

  • Pour Montezuma.
    La Gazette des communes : Pour les Préfets, les sanctions disciplinaires sont prises directement par le Ministre de l'Intérieur sans l'intervention d'un conseil de discipline comme c'est la règle dans la fonction publique. Ils peuvent seulement avoir accès à leur dossier et prendre ainsi connaissance de ce qui leur est reproché. Voir aussi leurs obligations et leur soumission totale au gouvernement. Ils ne doivent jamais rendre public leur propres opinions. Ce qui me parait normal sinon où va t'on.

Les commentaires sont fermés.