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Julie la fugueuse de 14 ans: la vérité sur cinq jours de calvaire à Toulouse

Une enquête pour « viol sur mineure » est ouverte après la fugue de l'adolescente de 14 ans retrouvée le 25 août. Trois personnes ont été arrêtées.

La fugue de Julie, cette adolescente de 14 ans, retrouvée à Toulouse, le 25 août, n'a pas livré tous ses secrets. Alors que l'on croyait cette affaire définitivement close après l'heureux dénouement venant ponctuer cinq jours d'angoisse pour sa famille, l'enquête vient de révéler une toute autre réalité.

Durant son séjour toulousain, la jeune fille a vécu un véritable cauchemar. Selon les informations que révèle La Dépêche du Midi, Julie a subi du 20 au 25 août, à Toulouse, un épouvantable calvaire. Elle a été victime à plusieurs reprises de violences sexuelles.

Ces faits ont été volontairement maintenus secrets pour protéger à la fois la jeune fille, en état de choc, et le travail des enquêteurs.

Hier et mardi soir, trois personnes ont été interpellées à Toulouse, dans le quartier de la gare et vers Croix-Daurade et du côté d'Antibes (Alpes-Maritimes), par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse. Des arrestations qui n'ont pas échappé à des riverains qui ont vu défiler des voitures de police et de gendarmerie dans ces différents secteurs.

Deux hommes d'origine turque et une femme ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour « viol sur mineure », confiée à la juge d'instruction toulousaine Danièle Ivancich. Hier, le parquet n'a pas souhaité commenter ces informations.

Arrivée le jeudi 22 août à Ramonville et laissée devant un supermarché de la ville par un homme de 30 ans, mis hors de cause dans l'enquête, Julie poursuit sa route à pied en direction de la Ville rose. Cet homme, un Toulousain avec lequel elle échangeait des SMS durant ses vacances à Elne, lui aurait promis l'aide d'un ami qui ne viendra jamais. Lorsqu'elle est déposée à Ramonville, Julie porte seulement un petit short et un haut de maillot de bain.

Sur le chemin, une voiture s'arrête. À son bord deux hommes. Elle monte dans le véhicule sans se méfier, avec l'innocence de ses 14 ans. C'est le début de l'enfer. Durant cinq jours, ses agresseurs présumés vont la séquestrer et abuser d'elle.

Les viols se seraient produits dans une voiture et dans un hôtel du centre-ville avec la complicité d'une femme, qui fréquenterait les milieux de la prostitution toulousaine.

A la lumière de ces révélations, l'errance de la jeune adolescente ne s'est pas résumée à la simple fugue racontée par le parquet de Perpignan au moment où elle a réapparu. Une fugue où elle n'aurait croisé que des âmes bien intentionnées et généreuses dans le monde de la nuit. Ballottée dans les rues de la ville, entre une chambre d'hôtel et la voiture des suspects, Julie aurait bien été maintenue sous la coupe de ses ravisseurs. Mais des zones d'ombre subsistent encore sur l'enchaînement des faits. Comment a-t-elle réellement fui ? Ses agresseurs avaient-ils d'autres idées derrière la tête ? Les circonstances de sa réapparition en pleine nuit le 25 août restent mystérieuses ? L'adolescente a été retrouvée par une patrouille de police dans le quartier des Minimes peu avant quatre heures du matin. Traumatisée mais bel et bien en vie.

Jusqu'à hier, c'était l'histoire d'une fugue qui finissait bien

Jusqu'à nos révélations, l'histoire de Julie était celle de la fugue d'une jeune fille en grande détresse psychologique, très marquée par le décès de son père en 2007 et par la grave maladie de sa mère. Le mercredi 19 août dernier, l'adolescente, âgée de 14 ans, est en vacances dans le camping municipal Los Padragets à Elne, près de Perpignan (Pyrénées Orientales) avec ses grands parents maternels, lorsqu'elle disparaît. Un appel à témoins est lancé par la gendarmerie. Sa famille est persuadée qu'il s'agit d'une fugue et qu'ils remonteront tous ensemble dans le Pas-de-Calais.

Cinq jours plus tard, Julie est retrouvée à Toulouse et un scénario se dessine. Le 19 août au soir, elle aurait décidé de suivre M. Z., habitant à Toulouse, cousin d'un campeur voisin de la caravane de ses grands-parents et avec lequel elle a échangé des SMS. Après une première nuit passée à Narbonne dans l'appartement d'un ami absent dont il avait les clés, M. Z. dépose Julie sur le parking de l'Intermarché de Ramonville avec 40 € en poche. L'adolescente, qui a détruit la carte SIM de son téléphone mobile à Narbonne, va alors errer, sans boire ni manger, le premier jour. Elle est prise en charge par un homme qui la confiera à un ami. Elle se fixe ensuite dans le quartier des Minimes. Hébergée la nuit suivante dans un hôtel grâce à la générosité de prostituées, elle échoue dans un squat. La police, qui a retrouvé, interrogé puis libéré M.Z, retrouve Julie mardi 25 août, traumatisée. Le scénario de la fugue qui finit bien s'achève. La réalité est hélas tout autre et ceux qui apparemment l'avaient généreusement aidée sont désormais ses tortionnaires présumés.

Une enquête tenue secrète et une stratégie payante

Au matin du 25 août, Julie, alors retrouvée à Toulouse, est prise en charge par les enquêteurs de Perpignan chargé d'éclaircir les circonstances de sa fugue survenue le 19 août dernier.

Mais très vite, le récit l'adolescente bascule vers un tout autre scénario et va révéler l'horreur d'une affaire volontairement maintenue secrète. Pour deux raisons. Il s'agit d'abord de protéger la jeune fille déjà perturbée à la suite de la mort de son père et en état de choc après le calvaire subi. Un double traumatisme que ses proches, sa famille et les services sociaux doivent à présent gérer. Selon ses propres déclarations, la jeune fille en avait « marre de tout » et voulait quitter ses grands-parents avec lesquels elle passait ses vacances au camping municipal d'Elne. Ensuite, il y a l'enquête des gendarmes.

Pour mener à bien leurs investigations et ne pas éveiller les soupçons des présumés violeurs, il fallait rapidement livrer de toutes pièces le récit d'une aventure qui se termine bien.

Une fugue finalement heureuse, où la victime, après cinq jours d'errance passés en compagnie de gens bienveillants, retrouve les siens. Pendant ce temps, la machine judiciaire avance…

Après les révélations de Julie, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse prennent le relais. Saisi par le parquet de Toulouse qui ouvre une information judiciaire pour « viol sur mineur », ce service d'enquête spécialisé et doté de moyens adaptés aux situations sensibles traque dans la plus grande confidence les suspects. Le centre-ville de Toulouse, le quartier des Minimes, les environs de la gare, les secteurs de la rue Bayard et de la place Belfort, sont investis en toute discrétion. Les enquêteurs sillonnent les lieux de la prostitution toulousaine en compagnie de la jeune fille. Alors que l'on croyait cette affaire de fugue close et résolue, les enquêteurs accumulent les indices, collectent des témoignages, assemblent des éléments et finissent par localiser les suspects après plus de dix jours d'investigation.

Trois personnes, dont une femme, sont finalement interpellées entre mardi et hier matin. L'un des suspects est arrêté mardi soir à Juan-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes. Le résultat d'un travail judiciaire rondement mené où la stratégie de la fausse piste s'est avérée payante.

La Dépêche du Midi - 10 septembre 2009

Commentaires

  • Gaëlle, merci pour cette information qui confirme que nous avions raison de ne pas croire à l’histoire de la fugue. Aujourd’hui, on nous explique, en long et en large, que c’était pour les besoins de l’enquête. Vous y croyez, à ce nouveau bobard ? Des mystères subsistent. Attendons donc la troisième version de cet abominable fait divers ! Et comment se fait-il que maintenant on ne donne plus le nom de cette fugueuse qu’on avait pourtant complaisamment étalé dans les dépêches a mois d’août,

  • A l'époque, sur ce même blog, lorsque le mis en cause avait été remis en liberté, j'avais écrit que cette mesure était plus utile pour l'enquête compte tenu des temps de garde-à-vue qui ne sont pas extensibles ; en fait c'est encore pire que je l'imaginais ; elle a été victime d'une tournante qui n'ose pas dire son nom. Une ordure de Turc a profité de la jeunesse et de l"inexpérience d'une enfant pour l'enlever et la livrer à des salopards sans doute de la même origine. Je vais vous dire une chose : c'est un miracle que la gamine n'ait pas été supprimée ou plus jamais retrouvée. Ces choses là arrivent car à l'école de la république nos enfants sont travaillés au corps par des enseignants qui leur font croire que... etc.... Je tire mon chapeau à la Police et à la Gendarmerie pour avoir menée à bien cette affaire qui n'est d'ailleurs pas terminée ; je crois cependant que tous les auteurs sont identifiés et les choses avanceront à leur rythme.

  • @montezuma: je m'en souviens. Tu avais raison. On a arrêté deux Turcs et une femme.
    Oui, c'est un miracle qu'elle n'ait pas été liquidée par ces salopards...

    Elle a été bien punie d'avoir quitté ses bons grands-parents, de les avoir laissés dans l'angoisse... Mais savait-elle vraiment ce qu'elle faisait à 14 ans? Coment répondre à cette question? On n'ose pas accabler cette malheureuse.

    J'espère qu'elle n'a pas été contaminée par le SIDA.

    Merci pour ton commentaire. C'est une affaires si moche... si accablante.

    A Toulouse, il y a déjà tant d'histoires jamais vraiment élucidées...

  • La Turquie

    Chaque fois que l'on a eu affaire a ce pays, ce fut toujours mauvais pour nous.
    Aujourd'hui, avec une "constitution" Salope qu'un petit merdeux veut nous imposer, le risque est énorme de voir déferler des hordes de barbares.

    Il y a trois ans environ , souvenez-vous d'un match de foute de la Suisse contre la Turquie (en Turquie), les Helvètes furent pris à partie avec grande violence, l'un d'eux fut gravement blessé à un oeil.
    Il apparaît alors que le gouvernement de ce pays aurait encouragé les violences. C'est dans leur sang, dans leurs gènes, les Chrétiens ont pratiquement été éliminés.
    Le sieur Erdogan , le chef de la meute, disait avec arrogance qu'il ne voulait pas entrer dans une union européenne Chrétienne, mais que les mosquées étaient leurs casernes, leurs minarets, leurs baïonnettes, et les muslims leurs soldats.
    Nous ne voulons pas de cette denrée chez nous, nous préfèrons nos Eglises, nos clochers et nos Gens. Point barre.

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