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70 ans après, un don de tableaux indemnisé!

Une famille juive qui avait fait don en 1939 de trois tableaux de maîtres à la France pour obtenir, en vain, la nationalité française, vient d'obtenir réparation et sera indemnisée à hauteur de 1,37 million d'euros, a-t-on appris mardi auprès de l'avocate de cette famille.

Le principe d'une indemnisation a été accordé début août par la Direction des Musées de France au ministère de la Culture à Grete Heinz, 82 ans, citoyenne américaine et fille du donateur, a indiqué Me Corinne Hershkovitch citant une lettre du ministère en ce sens et confirmant une information parue dans Le Monde daté de mercredi.

Le ministère de la Culture n'a pu de son côté être joint...

L'histoire remonte à 1938 lorsque Friedrich Unger, industriel déchu de sa nationalité autrichienne parce que juif, vient en France avec sa famille et celle de son associé Otto Anninger. Il veut s'y installer, parlant français et admirant la France. Ses biens, dont sa collection de tableaux, sont bloqués en douane.

Décidé à s'installer à Aurillac (Cantal), l'industriel demande la nationalité française. Après plusieurs démarches, on lui fait comprendre qu'un "geste" serait bienvenu, indique l'avocate.

 M. Unger écrit alors qu'il serait "très heureux en sa qualité de Français" de faire don de trois toiles, une "Nature morte aux instruments de musique", de Pieter Claesz (XVIe), une "Nature morte aux fleurs" de Jan de Heem II (XVIIe) et "La famille de Darius aux pieds d'Alexandre" de Francesco Trevisani (XVIIIe), aujourd'hui au musée du Louvre.

La procédure de don s'effectue en un temps record. Le don est accepté le 4 avril 1939 par le directeur des Beaux-Arts, confirmé par décret présidentiel le 24 mai.

Le 7 septembre, l'industriel reçoit un refus à sa demande de naturalisation, "en raison de son irrecevabilité" car le délai de trois ans de séjour n'est pas accompli.

M. Unger, qui se trouvait alors à New York, y restera et fera venir sa famille et son associé. Lui-même demandera jusqu'à sa mort en 1954, puis ensuite son épouse, à récupérer les tableaux, étant devenus américains.

Sa fille, qui a repris le dossier, a accepté au fil de ses démarches le principe d'une indemnisation et voudrait que la "mémoire de son père" puisse être célébrée dans les cartels des tableaux, selon son avocate.

AFP. 15.09.09

 

Commentaires

  • Si monsieur Machin s'était appelé Dupont(d) en Allemand sans être de l'Ethnie élue, ses tableaux ne seraient sans doute pas évalués à un tel prix.
    C'est bon , même un navet prend une valeur selon que vous serez "bien né " ou non.

  • Remarquons en passant que ce sont toujours les mêmes qui ont : Tableaux, Or, Argent, Valeurs de toutes sortes..etc.. toujours les mêmes qui revendiquent des pèpètes à n'en plus finir.
    Nos ancêtres travaillaient durement et restaient pauvres.

    Conclusion, plus vous travaillez, moins vous avez le temps et les moyens de spéculer, de pratiquer l'usure, bref de devenir riches. Pauvreté noble ou richesses pourries ??

  • En France le fils "Cunctator" avait fait voter, il me semble, une loi qui exonérait d'impôts les gros propriétaires de tableaux, or papa "Cunctator" était un gros propriétaires de tableaux.
    Donc deux poids et mille mesures.

  • Saviez vous que sous les derniers rois c'était de ces gens qui se vantaient de pouvoir débarrasser Versaille des rats. Mais la recette malgré son prix important n'était pas très performante.

  • Il n’est venu à l’idée de personne en France de lui rendre ces tableaux ? Mais visiblement elle a préféré les sous !
    Si les Nazis ne leur avaient pas tout pris, on se demande quelle fortune ils auraient !

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