REPORTAGE - Créée en 1984 à l'initiative du roi Fahd d'Arabie saoudite, cette école a notamment été mise en cause en raison du caractère haineux de certains de ses manuels.
Il est un peu plus de 14 heures, et une foule bigarrée s'écoule lentement hors de la mosquée Dar al-Hijrah, sur la route 7, à Alexandria. Des femmes sont couvertes d'un long hidjab noir qui ne laisse apparaître que leur visage. D'autres sont parées de voiles turquoise élégants. Des hommes en costume tapotent sur leur portable. Il y a aussi des Somaliens aux courtes barbes noires, qui s'égaient vers les parkings bondés flanqués de grappes d'enfants rieurs et d'épouses discrètes. «Chacun fait comme il veut, prie comme il veut. Ici, c'est l'Amérique. Nous sommes libres !» s'exclame Hassan Raja, un entrepreneur marocain qui a traversé l'atlantique il y a dix-sept ans. «Il n'y a pas un endroit au monde où le sort des musulmans soit plus enviable , insiste-t-il. Partout ailleurs, après le 11 Septembre, les musulmans auraient été étripés. En Europe, on aurait rendu notre vie misérable si une tragédie pareille s'était produite. Ici, il n'en a rien été !»
Pour illustrer son propos, cet ancien joueur de football raconte son propre chemin. Son départ du Maroc, où tout était si compliqué. Puis Bordeaux en France, qui n'a pas l'air d'être un si bon souvenir, car «on y est discriminé». Et enfin, l'Amérique, qui lui a permis de créer son entreprise et de faire carrière.
À moins de 3 kilomètres de là, James Lafferty, un ex-journaliste à la moustache poivre et sel, chrétien et conservateur, exprime un avis plus mitigé sur les succès de l'intégration des musulmans dans cet ancien État confédéré. Ce n'est pas vraiment la burqa qui l'inquiète, contrairement à ce qui se passe en France. Jim Lafferty, a même jadis défendu ardemment le droit des musulmans de porter le voile intégral, au sein d'une commission de lutte contre les discriminations religieuses.
«Amputer les infidèles»
Mais le 11 Septembre a changé sa vision du monde. Le menant à se pencher sur l'idéologie supposément «anticonstitutionnelle et antiaméricaine» des institutions islamiques qui prospèrent à deux pas de sa maison et à quelques dizaines de kilomètres du pouvoir politique américain. «Ces gens-là ne viennent pas pour s'intégrer au rêve américain, mais pour détruire nos valeurs», explique-t-il. James vit au cœur du quartier musulman d'Alexandria, qui s'étend sur un triangle dessiné autour de la mosquée et de quelques grands immeubles habités par des immigrés du Moyen-Orient. Il y a vu changer le paysage «de manière sensible», au fur et à mesure que les restaurants halal remplaçaient bistrots traditionnels.
Il ne s'en serait sans doute pas inquiété si n'avait éclaté le scandale de l'Académie islamique saoudienne (ISA), cette école musulmane créée en 1984 à l'initiative du roi Fahd d'Arabie saoudite. James Lafferty a soudain appris il y a deux ans que l'ISA, où il avait même prononcé une conférence, était mise en cause pour le caractère «haineux» de certains manuels. Certaines pages des manuels enseignaient comment couper un bras aux apostats et aux infidèles. L'Académie a dû procéder, sous la pression, à un «nettoyage» de tous les passages litigieux, à la grande satisfaction du comté de Fairfax, qui lui a accordé une autorisation d'expansion controversée.
Soulignant le caractère opaque de l'établissement, la chercheuse Nina Shea, du Hudson Institute, souligne avoir de «gros doutes» sur la réalité du changement de cap, précisant que le Web de l'Académie renvoie à la version initiale, violente, du manuel (celle du ministère de l'Éducation saoudien).
Bien décidé à ne pas se laisser faire, James Lafferty a carrément créé un groupe «anti-charia», qui regroupe plusieurs centaines de personnes et dénonce une «collusion cynique» entre l'Administration Obama, les élus de Virginie et le «lobby de l'islam» pour des raisons électorales.
Au centre islamique Adams, nos interlocuteurs éludent effectivement le scandale de l'Académie, préférant dire qu'ils ne sont pas au courant. Ils parlent en revanche volontiers de ce syndrome post-11 septembre évoqué par Lafferty, mais en se plaçant de l'autre côté du miroir.
Ainsi une jeune femme convertie raconte-t-elle avoir eu un choc en retrouvant un jour les murs du centre recouverts de croix gammées. Un Américain blanc est ensuite venu s'excuser pour son fils, responsable des dégâts. «La seule manière de surmonter ces barrières invisibles de peur et de méfiance, c'est la transparence et le dialogue», dit la jeune femme, responsable des relations publiques d'Adams. Elle parle aussi des bonnes relations que le centre Adams entretient avec les hommes du FBI, qui viennent régulièrement les voir. «Nous devons coopérer. Prouver que nous, les musulmans américains, sommes opposés à toute forme de violence», dit cette convertie.
Le Figaro - 21 septembre 2009
Commentaires
Sur la photo ,on voit une exposition d'Hémoroïdes cora-niques, ce sera un spectacle qui ne sera pas amusant du tout dans notre Pays.
Quelle honte et quelle souillure.
@turigol
Mais ce spectacle est déjà très courant en France , et parait-il, même sur la chaussée de certains quartiers, arrêtant la circulation automobile .
«Il n'y a pas un endroit au monde où le sort des musulmans soit plus enviable» : mais surtout qu’il y reste et qu’il fasse venir tous ses coreligionnaires de France !
Quant à ce James Lafferty, je ne sais s’il existe réellement ou si c’est une invention du figaro, mais voilà qu’il découvre aujourd’hui ce qui crève les yeux depuis des dizaines d’années. Mais pour cela, encore faut-il ouvrir les yeux et se servir de son cerveau, ce que manifestement ce james ne sait pas faire !
PS : visiblement le figaro ne sait pas qu’il y a des millions d’immigrés en France ! Vraiment irrécupérable ce torchon mondialiste au service du lobby !
"Ainsi une jeune femme convertie raconte-t-elle avoir eu un choc en retrouvant un jour les murs du centre recouverts de croix gammées. Un Américain blanc est ensuite venu"
En général , on punit de mort les traîtres à leur culture et les collabos de l' Islam .
Pas de dialogue avec ces gens là et le retour au bled avec la smala d'abdelkader .