Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'apprêtait mercredi à monter la tribune de l'ONU dans un climat tendu entre l'Iran et les grandes puissances, qui recherchent une réponse commune au défi nucléaire posé par la République islamique.
Il devrait s'exprimer dans un climat tendu. L'entourage du président français, Nicolas Sarkozy, a indiqué que les délégations des vingt-sept pays de l'Union européenne (UE) pourraient quitter la salle de l'Assemblée générale pendant le discours en cas de "provocation" de M. Ahmadinejad.
La délégation canadienne a prévenu qu'elle quitterait la salle au moment du discours, afin de protester contre les nouvelles dénégations de l'Holocauste par le président iranien.
Des centaines de manifestants, plantés devant le siège de l'ONU à New York, avaient commencé dans la matinée à dénoncer les violences commises en Iran après la réélection contestée de M. Ahmadinejad en juin.
Celles-ci soupçonnent depuis 2002 l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran nie farouchement, proclamant son droit à enrichir de l'uranium.
Malgré l'impasse, la négociation à haut niveau doit reprendre le 1er octobre à Genève, après quatorze mois d'interruption.
L'Iran a fini par répondre à la main tendue par le président américain Barack Obama, mais refuse de mettre sur la table son programme nucléaire.
Le temps presse pour la diplomatie. Certains analystes estiment que l'Iran pourrait n'être qu'à quelques mois de la capacité de fabriquer une bombe et Israël a prévenu qu'il empêcherait cela, au besoin militairement.
L'Iran commettrait "une erreur tragique" s'il persistait, a lancé M. Sarkozy à la tribune. Il avait fixé un peu plus tôt à décembre la date-limite pour des négociations.
AFP.23.09.09
Commentaires
«La délégation canadienne a prévenu qu'elle quitterait la salle au moment du discours, afin de protester contre les nouvelles dénégations de l'Holocauste par le président iranien» : mais pourquoi le Canada ne fait-il pas un discours démontrant l’holocauste ? Il ferait ainsi honte à Ahmadinejad qui ne le croit pas, et c’est lui qui serait obligé de se sauver et non l’inverse, et la question serait réglée ! C’est bizarre, n’est-ce pas ?
@abad: effectivement! Si c'est vrai, qu'on fasse des études, des recherches pour qu'il n'y ait plus le moindre doute dans les esprits mal tournés! C'est d'ailleurs ce que propose Ahmadinejed, très logiquement...
Le propre de la liberté de pensée est d'écouter attentivement ceux qui ne pensent pas comme nous et de répondre calmement en utilisant des arguments valables.Ceux qui quittent une salle de réunion par crainte d'entendre des propos qu'ils estiment choquants manifestent seulement leur peur et leur refus de discuter.Ce sont eux qui se ridiculisent!!!