Le gouvernement a présenté mercredi un " budget de sortie de crise" pour 2010 qui prolonge l'effort de relance économique engagé cette année au prix d'un déficit public record, à 8,5% du PIB.
C'est en 2010 "que se joue la sortie de crise", a affirmé le Premier ministre François Fillon, insistant sur la mise en oeuvre d'"outils puissants de lutte contre le chômage" et d'un "choc de compétitivité" grâce à la réforme de la taxe professionnelle.
Après 580.000 destructions d'emplois dans le privé cette année, le gouvernement table sur 190.000 autres en 2010. Avec le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite, l'Etat supprimera, lui, 34.000 postes.
Le budget prolongera donc notamment les dispositifs de soutien à l'emploi déjà existants (indemnisation du chômage partiel, contrats de transition professionnelle, etc.).
Les entreprises apparaissent cependant comme les grandes gagnantes du PLF, avec la reconduction du crédit impôt recherche (2,5 mds) et surtout la réforme de la taxe professionnelle (TP).
Cette réforme représente à elle seule 11,7 milliards d'euros d'allègements fiscaux pour les entreprises en 2010, puis 7 mds les années suivantes.
Les ménages semblent moins favorisés: le "verdissement" de certaines mesures fiscales (malus automobile, loi Scellier sur l'investissement locatif, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt pour l'acquisition d'un logement, etc.) les rendra moins avantageuses.
Et ils devront désormais payer l'impôt sur le revenu sur la totalité de leurs indemnités de départ en retraite.
La taxe carbone devrait en revanche leur être intégralement remboursée, sur une base forfaitaire.
"Les ménages moyens et modestes sont une nouvelle fois les parents pauvres de la politique fiscale du gouvernement", accuse le député socialiste Didier Migaud, critiquant un budget "en grande partie insincère" et "dangereusement déséquilibré".
"On n'est pas vraiment dans une situation d'insincérité ou de manque d'effort. On est dans un budget de reprise" avec un nécessaire soutien à la croissance, a répondu la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
"On ne creuse pas les déficits, on les stabilise", a ajouté le ministre du Budget, Eric Woerth.
Avec des recettes fiscales minées par la crise (-53 mds d'euros entre 2008 et 2009) et d'importantes dépenses de relance (39 mds au total cette année, près de 15 l'an prochain), le déficit public a bondi pour atteindre 8,2% du PIB en 2009, du jamais vu.
Le record sera encore battu l'an prochain, malgré un net rebond des recettes (+15,5%) et des dépenses de l'Etat qui ne progresseront pas plus vite que l'inflation (+1,2%), hors mesures de relance.
Si le déficit de l'Etat est réduit de 141 à 116 milliards, les comptes sociaux vont plonger en raison de la flambée du chômage. Encore alourdi par la coûteuse réforme de la TP, le déficit total de la France atteindra 8,5% du PIB, tandis que la dette explosera à 84% du PIB.
Un déficit sans commune mesure avec la limite de 3% autorisée par Bruxelles et que le gouvernement prévoit au mieux de ramener à 5% en 2013, si la croissance est au rendez-vous. Un budget de rigueur avant la présidentielle de 2012 paraît de toute façon peu probable.
AFP. 30.09.09
Commentaires
Avez-vous vu la tronche des deux zigotos responsables du budget ? Plus nuls qu’eux, ça n’existe pas !
Hier j’ai vu à la télé deux distingués économistes (pardon pour le pléonasme) nous expliquer doctement qu’il ne faut pas se faire du souci pour la dette tant qu’on peut emprunter pour rembourser cette dette !
Cela fait plus de 15 ans que tout le monde sait que la dette française est abyssale et que l’on continue de l’augmenter. Les responsables sont évidemment les politichiens que l’on met au pouvoir pour qu’ils s’en mettent plein les poches. Et les Français votent pour eux !
Après nous le déluge !
Et c'est ce genre d'économiste qui fait la morale sur l'endettement des ménages.
leur confier même deux euros est risqué. ils seraient capable de les rendre en monnaie de singe.
----A propos de la dette, il y a quelque chose que nous, commun des mortels, nous ignorons. Mais, en ce qui me concerne, je commence à me demander ce qui peut se cacher là-dessous. Tout d'abord, lorsque la France emprunte, elle emprunte à qui ? Elle emprunte à la finance internationale qui est entre les mains de qui vous savez. Donc, petit à petit, nous avons envers eux une dette abyssale qui fait que si nos retraites sont payées, c'est grace à eux, si notre industrie, ou ce qu'il en reste tourne, c'est gràce à eux, bref si notre pays tourne encore un peu, c'est grace à eux. Si par hasard nous "faisons les malins", ils leur suffiraient de nous "couper les vivres" et d'exiger le paiement rapide de la dette pour que notre pays sombre dans un marasme indescriptible (retraites impayées, sécu en faillite, industrie sans débouchées, etc.. etc...) d'où une misère noire qui s'installerait dans notre pays. Je crois que ce plan, a été mis en route depuis des décennies et qu'il commence à ce rapprocher du dénouement ; il est clair pour tout le monde que c'est Sarko qui a été pressenti pour donner le coup de grace. Pour cela, il s'est entouré d'une équipe du lobby (il n'ont jamais été si nombreux au Gouv. ) qui pratique une politique d'aggravation de la dette, le dernier épisode étant l'extension du RSA aux 18/25 ans à l'initiative de..... Martin Hirsch, bien sûr. Quant la France leur devra tellement d'argent qu'elle n'aura aucune issue, ils seront nos maitres, sans se cacher, et notre pays sera entre leurs mains. Déjà ils se cachent de moins en moins, c'est évident. J'ai enfin pensé à autre chose, quelque chose de tellement ahurissant que je suis réticent à vous la soumettre. Cà relève de la prophétie.
@ montezuma, Vous avez raison mais il ne faut pas le dire ce sont des délires des nationaux.
Vu la profondeur du trou de la dette , il faudrait nommer un spéléologue pour l'explorer .
-----Si on devait envoyer un spéléo pour explorer le trou de la dette, il ne faudrait pas qu'il appartienne au Lobby qui n'existe pas parce qu'il nous ferait avaler que c'est un trou de souris.
pour la sécu, cette autruche devrait faire le rapport : cotisants/bénéficiaires
@montezuma
Je pensais que l'assistanat et l'aggravation de la dette étaient des mesures voulues pour détruire la France, mais je n'avais pas réalisé cette évidence : l'emprunt profite aux prêteurs !
Tiens , encore un nouvel impôt , tout chaud !
"La soumission aux prélèvements sociaux de certains contrats d'assurance-vie sera intégrée au Plan de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera présenté jeudi à l'Assemblée nationale, a déclaré mercredi le ministre du Budget.
Dans le cadre du PLFSS, "nous élargirons la participation des revenus du capital au financement de la protection sociale", a indiqué Eric Woerth, lors d'une rencontre avec des journalistes.
Le gouvernement souhaite soumettre aux prélèvements sociaux (CSG et CRDS) les contrats multisupports en unités de compte dont le capital était exonéré de CSG et de CRDS (12,1%) en cas de décès.
Tiens , encore un nouvel impôt , tout chaud !
Mais on paye déjà la CRDS sur les intérêts !
Il va falloir la payer deux fois, en cas de décés !
J'avoue que je ne comprends rien ; quelqu'un a t-il une idée ?
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-09-30/une-taxation-en-vue-pour-certains-contrats-d-assurance-vie/916/0/381743
Montezuma, pour votre prophétie, un petit indice , svp !