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Récidive: la polémique est relancée...

Après l'assassinat d'une joggeuse par un violeur déjà condamné, Nicolas Sarközy exige que la surveillance des condamnés soit renforcée une fois leur peine purgée. Ségolène Royal se prononce pour la castration chimique

En cinq ans, quatre lois sont venues renforcer l'arsenal répressif français en matière de lutte contre la récidive. Après chaque nouveau fait divers dramatique, la polémique sur le suivi des délinquants sexuels se trouve pourtant relancée. L'assassinat de Marie-Christine Hodeau, 42 ans, enlevée lundi alors qu'elle faisait un jogging dans un bois de Milly-la-Forêt (Essonne), illustre une nouvelle fois la difficulté d'assurer une protection sans faille de la société contre les criminels dangereux.

Insistant sur «la nécessité absolue de poursuivre l'action entreprise en matière de lutte contre la récidive», Nicolas Sarkozy a demandé jeudi au ministre de l'Intérieur d'étudier les moyens de renforcer la surveillance des condamnés après leur peine. Le chef de l'État a reçu la famille de la victime à l'Élysée. Dans la matinée, Brice Hortefeux avait affirmé que la mort de Marie-Christine Hodeau «aurait pu être évitée». «Il est parfaitement inacceptable, a-t-il observé, que ce criminel sexuel ait été remis en liberté. C'est dans ces conditions qu'il a, hélas, récidivé.»

Le suspect avait été condamné en 2002 à onze ans de réclusion pour le viol et l'enlèvement d'une adolescente. Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle, assortie de mesures de contrôle strictes, le 5 mars 2007. Sa surveillance judiciaire avait finalement été levée en novembre 2008, sa peine étant considérée par la justice comme purgée en raison des réductions prévues par la loi.

«Une vie aurait pu être épargnée si l'application de la loi avait été faite dans l'intérêt des victimes», a déploré Brice Hortefeux, critiquant la décision des juges d'application des peines qui avaient prononcé la libération conditionnelle en 2007. Ces propos ont suscité de vives réactions dans le monde judiciaire, certains syndicats de magistrats les qualifiant de «scandaleux».

 

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«Les faits ont été commis alors que le mis en examen avait purgé la peine pour laquelle il avait été condamné», a précisé la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie. Selon le procureur de la République d'Évry, Jean-François Pascal, «rien» dans le comportement du meurtrier présumé ne laissait de toutes façons «penser qu'il pouvait recommencer».

Alors qu'il était ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a lui aussi mis en cause des magistrats à la suite d'une affaire similaire. En juin 2005, après la remise en liberté conditionnelle du meurtrier présumé de Nelly Crémel, une jeune femme assassinée près de Meaux, il avait ainsi demandé que le magistrat «paye» pour sa «faute».

Depuis l'instauration du suivi sociojudiciaire en 1998, les lois de mars 2004 (Perben II), décembre 2005 (placement sous bracelet électronique mobile), août 2007 (instauration des peines planchers) et février 2008 (sur la rétention de sûreté) sont tour à tour venues renforcer l'arsenal répressif, sans apporter de réponse infaillible au problème.

Jeudi, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a demandé que la question de l'obligation de soins soit abordée. «Qu'on ne me dise pas que cela ne marche pas. Au Canada, il y a des résultats», a-t-il fait valoir, estimant que la remise en liberté conditionnelle de Manuel Da Cruz était un «pur scandale».

Porte-parole du parti, Frédéric Lefebvre a, lui, prôné un recours à la «castration chimique pour ce type d'individus». Le député UMP Yves Nicolin a annoncé jeudi qu'il entendait déposer dans les prochains jours une proposition de loi visant à instaurer la castration chimique pour tout violeur d'un mineur de moins de 13 ans.

Le Figaro - 02.10.09

Commentaires

  • L’immonde figaro récidive : «En cinq ans, quatre lois sont venues renforcer l'arsenal répressif français» : il veut nous faire croire que les lois sont de plus en plus répressives pour ce genre de crimes. Non ‘monsieur le figaro’, c’est tout le contraire : on n’arrête pas de voter de voter des lois de plus en plus laxistes qui permettent de relâcher très rapidement des individus très dangereux ! Ca vous oubliez d’en parler !
    Par contre ce sont les lois contre les honnêtes automobilistes qui sont de plus en plus répressives, ça non plus vous ne le dites pas. Les accidents d’automobiles, où donc il n’y a pas de coupables puisque ce sont de purs accidents, vous les ignorez !
    Vous osez parler de «protection sans faille» : mais ce ne sont pas des failles ; ce sont des trous béants, des gouffres sans fonds !
    Décidément, la lecture de cette feuille de chou nous donne toujours envie de vomir !

  • l'équation est simple : un drame = une loi
    vive la légiférite !

  • A dhers : comme vous le dites, pour chaque nouveau drame, tout ce que le gouvernement sait faire, c’est pondre une nouvelle loi, qui d'ailleurs ne change rien à l'affaire. Il pense ainsi endormir les gens ! Mais malheur à lui quand ils se réveilleront !

  • "...castration chimique pour tout violeur d'un mineur de moins de 13 ans."
    A partir de 13 ans et demi, il n'y a plus de problèmes, si je comprends bien !!!!
    Les prédateurs dégénérés auront pris bonne note.

  • Ségolène Royal se prononce pour la castration chimique-----------Et Montezuma se prononce pour la castration physique------

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