Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski, incarcéré en Suisse depuis sept jours sur mandat américain, avait accepté en 1993 de verser 500.000 dollars à sa victime pour mettre fin aux poursuites, ont rapporté samedi les médias américains, citant des documents judiciaires.
En octobre 1993, soit quinze ans après avoir fui les Etats-Unis de peur d'être condamné à une longue peine de prison pour cette affaire, M. Polanski a conclu un accord avec la victime, Samantha Geimer, pour qu'elle mette un terme aux poursuites, ont rapporté le Washington Post et le Los Angeles Times.
Les termes de cet accord étaient à l'origine confidentiels, mais la somme engagée de 500.000 dollars a été révélée par la suite car le réalisateur n'a pas respecté ses engagements.
Selon le dernier document judiciaire portant sur cet accord et datant d'août 1996, le réalisateur devait à cette date 604.416 dollars avec les intérêts à Samantha Geimer.
On ignore si le cinéaste a finalement versé la somme promise, mais, indique le Los Angeles Times, l'attitude de la victime envers M. Polanski a changé à partir de 1997, suggérant que la question a été résolue.
Samantha Geimer a cessé de chercher à obtenir des fonds auprès du cinéaste et a écrit, dans une lettre datée du 28 mai 1997 adressée au juge chargé de l'affaire, qu'elle était favorable à un retour du cinéaste aux Etats-Unis, jugeant "excessif" le séjour de 42 jours qu'il avait effectué en prison dans cette affaire en 1977.
Le Figaro - 03.10.09