Le président américain Barack Obama a reçu pour le premier anniversaire de sa victoire mercredi le message peu amène d'une fraction de l'électorat, confirmant que l'euphorie de 2008 était révolue et l'alertant du risque bien plus grand couru aux élections à mi-mandat de 2010.
Au lendemain de scrutins locaux qui ont vu les amis démocrates de M. Obama essuyer deux défaites marquantes, les républicains voulaient croire à un retournement de fortune après des années d'échecs, et à un rejet des politiques présidentielle et démocrate.
Mais la Maison Blanche et les démocrates ont refusé de voir dans ces élections, les premières significatives depuis la victoire de 2008, un référendum sur M. Obama et un mauvais présage.
Dans ces consultations tenues en des temps économiques difficiles, des candidats démocrates qui avaient reçu le soutien personnel de M. Obama ont été battus par les républicains dans la course aux postes de gouverneurs de Virginie (est) et du New Jersey (nord-est).
En Virginie, un Etat où M. Obama avait été le premier démocrate à prévaloir à la présidentielle depuis 1964, le républicain Bob McDonnell a battu le démocrate Creigh Deeds avec près de 60% des voix.
Les candidats démocrates ont cependant pris un siègevacant à la Chambre des représentants dans un bastion républicain de l'Etat de New York (nord-est) et en ont conservé un autre en Californie (ouest).
En Virginie et dans le New Jersey, les électeurs se sont prononcés en fonction "de questions très locales sans rapport avec le président", a dit son porte-parole Robert Gibbs.
A New York en revanche, les républicains ont "sérieusement cherché à donner une dimension nationale à l'élection, et ils ont perdu", a-t-il dit.
Les observateurs ont souligné le caractère historiquement aléatoire de ces élections partielles, répugnant à y voir un référendum sur M. Obama. Des sondages ont confirmé que ceux qui ont voté mardi continuaient à le soutenir ou que cela n'influençait pas leur vote.
Mais cela n'empêche pas de rechercher des indications en vue des élections de 2010, quand les Américains rééliront tous les membres de la Chambre des représentants et une partie de leurs sénateurs et de leurs gouverneurs, par exemple sur la faculté de M. Obama à profiter encore de l'élan de 2008.
Dans le New Jersey, M. Obama l'avait emporté sur le républicain John McCain avec plus de 15 points d'avance à la présidentielle.
Mais, selon les sondages, une grande partie de l'électorat qui a fait la victoire de M. Obama, les jeunes, les Noirs, ceux qui votent pour la première fois, ne s'est pas déplacé mardi.
En revanche, les indépendants, corps électoral déterminant, inquiet de l'aggravation des déficits publics et des projets de réforme de la santé, ont cette fois fois préféré les conservateurs.
Cette mise en garde soulève aussi la question de l'attitude qu'auront certains parlementaires démocrates, inquiets de leur réélection, quand il s'agira de se prononcer prochainement sur certains grands projets de M. Obama.
Le porte-parole du président a assuré que celui-ci n'avait pas pour autant l'intention de recalibrer son action: "Je crois que les électeurs s'inquiètent de l'état de l'économie, je ne crois pas que le président avait besoin d'une élection ou d'un sondage à la sortie des urnes pour arriver à cette conclusion".
Ces élections permettent aux républicains de se présenter comme ceux qui ont le vent en poupe, d'espérer rallier les indépendants et de remplir les caisses de campagne.
"Le message est clair: les électeurs en ont assez" du programme de M. Obama, a dit un de leurs dirigeants, Michael Steele.
Commentaires
Je me disais aussi qu’Obama n’était pas vraiment noir. Bientôt on s’apercevra qu’il était blanc et tout sera à recommencer ! A moins qu’il attaque très rapidement l’Iran !
c'est l'histoire du vide à moitié vide à moitié plein.
les blancs mécontents vont le dire noir, peut être de sale metis et les noirs vont le traiter de sale petit blanc.
Mais c'est pas grave il ne fait que de la figuration.