La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est envolée dans la nuit de samedi à dimanche pour l'Europe et l'Asie pour un voyage placé sous le signe des dossiers nucléaires nord-coréen et iranien, et du conflit en Afghanistan.
"Le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui est bien plus complexe (qu'avant la chute du Mur), nous devons y être préparés et savoir comment l'appréhender", avait dit Hillary Clinton avant de partir.
Mais derrière l'euphorie des célébrations accompagnant l'anniversaire de la chute du Mur, la chef de la diplomatie américaine aura à coeur de décortiquer la situation en Afghanistan avec Mme Merkel, le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle et bon nombre de ses homologues européens, a précisé un haut responsable du département d'Etat à l'AFP, sous couvert d'anonymat.
L'Allemagne, dont 4.200 soldats sont présents sur le terrain, est très critiquée par d'autres pays engagés dans le conflit car Berlin se refuse à envoyer ses hommes sur le front et les cantonne à des missions de coopération.
Autres dossiers brûlants au menu des rencontres de Mme Clinton: les dossiers nucléaires nord-coréen et iranien.
En prélude à son voyage, Téhéran a dit samedi refuser d'envoyer son uranium enrichi à l'étranger contre la livraison de combustible pour son réacteur de recherche, rejetant ainsi indirectement le projet d'accord de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Dès lors, la question de sanctions supplémentaires à l'encontre de la République islamique va se faire plus pressante. La Russie et la Chine, qui sont impliquées dans le dossier iranien, ne sont pas aussi chaudes à l'idée d'accentuer la pression sur Téhéran que Washington, même si Moscou pourrait changer d'opinion.
Mme Clinton devrait réserver le dossier Nord-coréen pour le volet singapourien de son déplacement.
Le régime de Pyongyang possède déjà l'arme nucléaire et en a fait la démonstration une nouvelle fois au cours au mois de mai avec un tir de missile nucléaire.
"Le programme nucléaire nord-coréen est la plus grande menace qui pèse sur la sécurité du continent asiatique", a souligné le responsable du département d'Etat interrogé par l'AFP.
AFP. 08.11.09