Ancien ministre de l’Education et membre de l’Institut de physique du globe, Claude Allègre prépare un ouvrage à paraître prochainement chez Plon dont le titre provisoire est « L’imposture climatique ».
Pourquoi dénoncez-vous une imposture climatique ?
Claude Allègre. Je ne remets pas en cause le changement climatique actuel et je nie pas que la banquise fonde ou que les glaciers de montagne diminuent.
Les scientifiques du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne sont pas de votre avis...
Faux. Certains estiment que nous sommes en train de traverser une période de refroidissement qui pourrait durer vingt ou trente ans. Et si vous lisez en détail les 1 000 pages du dernier rapport du Giec, vous constatez que les experts sont plutôt prudents. Mais à la fin, leurs conclusions sont toujours alarmistes et sans nuances. Et pour cause ! Ils ont reçu des milliards pour faire leur recherche. C’est un lobby de spécialistes méteo du monde entier qui travaille dans un intérêt financier.
Que dire aux réfugiés climatiques victimes de la montée des eaux ?
L’homme s’adaptera à nouveau. Parler de réfugié climatique est stupide : si les îles du Pacifique et les deltas s’enfoncent, c’est à cause d’un phénomène géologique. On mélange tout pour faire peur. Au Moyen Age, les glaces du Groeland étaient moins étendues.
La conférence de Copenhague permettra d’y voir plus clair ?
Je suis d’accord sur un point : il faut tenter de réduire nos émissions de CO2 car cela acidifie les océans. Mais instaurer des quotas d’émissions de carbone ne sert à rien. Personne ne les respectera, comme pour le protocole de Kyoto. Pensez-vous que la Chine, qui construit une centrale à charbon par semaine, va s’arrêter. Et pensez-vous que le Congrès américain, qui ne veut pas mettre à genoux l’économie, acceptera de voter une réduction massive de ses émissions ? Pour toutes ces raisons, le sommet de Copenhague sera selon moi un énorme échec.
Faut-il pour autant baisser les bras ?
Il faut économiser l’énergie. Mais à quoi bon paniquer les gens, interdire à tout-va et instaurer des taxes. Innovons en développant la voiture électrique, le nucléaire et les programmes de séquestration de carbone. Le problème des écologistes comme Nicolas Hulot est qu’ils n’ont à la bouche que les mots désolation, déclin de l’homme et mort de la planète.
Le Parisien - 10 novembre 2009
Commentaires
Chère Gaëlle, je suis très heureuse que votre bras aille mieux ! Votre fille a très bien tenu le blog pendant que vous vous soigniez. C'était parfait, c'est formidable d'être si complémentaires !
La photo de cet ours est superbe !
Merci de m'apprendre tant de choses chaque jour !
Bon, il vaut mieux entendre Allègre que le GIEC. Mais les déclarations d’Allègre me paraissent bien timorées face au bourrage de crâne des tenants de l’effet de serre et du réchauffement anthropique de la planète. Il nous dit que le gaz carbonique acidifie les océans. Mais c’est une plaisanterie ! Cela me rappelle un des grands arguments des écologistes des années 1980 : les pluies acides qui étaient censées dévaster les villes et les forêts. Ces pluies acides ont fait long feu, si j’ose dire, et on n’ose plus en parler !
Chère LENI, je suis très touchée par votre message et vos compliments! Ma fille lira elle aussi votre commentaire. Vous êtes vraiment très gentille!
Oui, moi aussi, je trouve cette photo très réussie.
Cet article interview balaie pas mal de mensonges!
Très amicalement!
"Il nous dit que le gaz carbonique acidifie les océans. Mais c’est une plaisanterie ! "
Le bougre est géochimiste et là , j'aurais tendance à prendre au sérieux ce qu'il dit mais bien sûr il peut se tromper .
La méconnaissance des phénomènes physico chimiques par le bipède arrogant est sidérante mais au vu de l'incroyable complexité du vivant on ne peut le blâmer .
A Marcel : on ne va pas revenir sur les théories pseudo-scientifiques imposées par la ‘pensée unique’ à propos de l’effet de serre et du rôle du gaz carbonique ; Gaëlle nous en a déjà donné l’occasion à plusieurs reprises. Mais je pense qu’Allègre, étant un homme du système, n’ose pas aller au bout de ses pensées que lui dicte sa conscience scientifique. Alors, pour ne pas s’opposer trop directement aux écologistes, il utilise des subterfuges en cherchant midi à quatorze heures.