Le Journal officiel atteste de la présence à l'Assemblée nationale de François Fillon le 8 novembre 1989, contredisant la version du premier ministre qui affirmait hier que ce jour-là il se trouvait à Berlin, avant d'y croiser Nicolas Sarkozy le lendemain.
Lors d'un déplacement à Thionville lundi, le chef du gouvernement a affirmé qu'entre le 7 et le 10 novembre il était en visite à Berlin et qu'il y avait bien rencontré l'actuel chef de l'Etat dans la soirée du 9 novembre, quand les autorités est-allemandes ont ouvert les passages du Mur de Berlin.
Plusieurs témoignages viennent de remettre en question la présence de Nicolas Sarkozy ce jour-là, et le récit des événements qu'il a livré sur sa page Facebook, photo à l'appui.
"J'étais à Berlin depuis le 7 novembre, je participais à un colloque organisé à la fois par l'Allemagne de l'ouest et l'Allemagne de l'est sur les relations est-ouest", avait indiqué François Fillon qui était alors député et membre de la commission de la Défense à l'Assemblée nationale, en espérant clore la polémique.
Mais selon le compte-rendu de la 2e séance de l'Assemblée nationale en date du 8 novembre 1989, révélé par le site internet de Libération, François Fillon se trouvait dans l'hémicycle ce jour-là, apostrophant notamment Pierre Bérégovoy, alors ministre de l'Economie et des finances en ces termes: "on vous pose une question, répondez".
Interrogé sur cette discordance par l'AFP, Matignon a indiqué "s'en tenir aux commentaires" du premier ministre.
Dans son récit, François Fillon expliquait aussi avoir rencontré dans la soirée du 9 novembre une équipe de TF1 conduite par Ulysse Gosset, ce que ce dernier a démenti dans les médias.
Mais le Premier ministre a rectifié lundi soir sur cette même chaîne, en expliquant avoir "confondu", peut-être avec un autre journaliste, Patrick Bourrat. Ce dernier, grand reporter, est décédé en décembre 2002 lors d'un reportage.
Le Figaro - 10 novembre 2009
Commentaires
Jusqu'où va-t-on descendre ?
Pour moins que cela , dans d'autres pays, un gouvernement aurait présenté sa démission .
Jusqu'où va t-on descendre , Pharamond , mais encore plus bas , parce que "nous le valons bien"
@Pharamond: après avoir chaussé des bottes, on peut descendre dans l'égout putride du sarkozysme!