Relaxe générale au bénéfice du doute : telle est la décision rendue ce jeudi après-midi par le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne) dans l'affaire AZF, au terme d'un procès fleuve qui a avait débuté le 23 février dernier.
L'ex-directeur de l'usine, Serge Biechlin, contre lequel trois ans de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende avaient été requis, et la filiale de Total Grande Paroisse, propriétaire d'AZF, ont ainsi été relaxés au bénéfice du doute. Le tribunal a toutefois dénoncé des «fautes organisationnelles» au sein de l'usine. «Le tribunal ne peut envisager de raisonner par défaut, car sur le plan pénal il faut démontrer une faute commise et le lien de causalité certain avec les dommages, a expliqué le président du tribunal, Thomas Le Monnyer. La loi ne prévoit pas la présomption.»
Une association de sinistrés : «On met du Tabasco sur les plaies»
«Le dommage est patent, les fautes sont toutes en lien avec le croisement de deux produits incompatibles, le DCCNa (une substance chlorée) et le nitrate d'ammonium qui a explosé, mais il manque le dernier maillon, la preuve de la présence de DCCNa dans la benne déversée sur le tas de nitrates une demi-heure avant l'explosion», a détaillé le président. Selon lui, «une franche collaboration de Grande Paroisse et de sa commission d'enquête interne auraient permis l'analyse de la benne et aurait rendu inutile l'intervention d'institutions judiciaires».
La décision a été accueillie par des applaudissements du côté des anciens salariés, proche de la défense. «C'est honteux», ont estimé des parties civiles. «Pour le tribunal, ce qui compte ce n'est pas la vérité mais la preuve de la vérité. On met du Tabasco sur les plaies», a réagi Frédéric Arrou, président d'une association de sinistrés.
Total et son ex-PDG avaient été mis hors de cause
Un peu plus tôt, le géant pétrolier français Total et son PDG de l'époque, Thierry Desmarest, avaient été mis hors de cause. «Le magistrat instructeur a estimé qu'il n'y avait pas lieu de (les) renvoyer devant le tribunal» pour des raisons de procédure malgré les demandes de certaines parties civiles, avait déclaré le président Thomas Le Monnyer. Tous deux n'avaient jamais été mis en examen durant l'instruction. Dès lors, le tribunal a décidé qu'ils «seront purement et simplement mis hors de cause».
Le parquet a dix jours pour faire appel.
Le Parisien - 19 novembre 2009
Commentaires
Décision de bon sens, me semble t'il; l'enquête, baclée, n'a jamais pu établir avec certitude que cette explosion ait été d'origine accidentelle. Bien au contraire, hélàs, des éléments très intéressants pouvant établir une cause volontaire pouvant être lourde de concéquences politique n'ont jamais été exploités et qu'à tout prendre, il était préférable de l'écarter au profit de l'accident du à quelques négligences. C'était trop facile. Nous aurons peut être un jour une réponse claire.
Jean-Pascal SERBERA
AZF TOULOUSE, un mensonge d'état
"Je ne veux pas entendre parler d'un attentat" Jacques Chirac le 21/9/01 à Toulouse.
Serbera est médecin généraliste dans le quartier sinistré.
Son enquête est menée avec une petite équipe de scientifiques.
Tous les chimistes (même de 1er année) sont d'accord,le mélange accidentel de ces 2 produits (utilisés dans l'agriculture) ne peuvent produire une telle destruction.
Alors....parler d'attentat,Chirac sait'il quelque chose???? faudrait demander à Pasqua.
Beaucoup de personnes sont mortes non pas de l'explosion ,mais d'accidents violents,leurs déclarations les a mis en danger.
La vérité n'est pas sorti de la bouche des juges et ne sortira jamais.
Les morts peuvent dormir tranquilles et les nombreux blessés à vie pleurer les larmes de leur corps.
Selon que vous serez puissants ou misérables....
Existe t-il des associations de sinistrés qui ont ont plaidé la thèse de l'attentat ?
A ma connaissance , non ; donc , qu'elles aillent se faire ....car elles ont préféré le politiquement correct à la recherche de la vérité.
Avec cette décision du tribunal, nous savons donc officiellement que l’explosion d’AZF était un attentat !
Cette dissimulation de la vérité, qui, avant tout, porte préjudice aux victimes (mais comme le dit Catherine qu’elles aillent se faire….), a permis à Chirac sa réélection en 2002, sinon il aurait été devancé par JMLP dès le premier tour. Et indirectement, l’élection du nabot. La France ? Une des pires républiques bananières !
@Abad
Je parle des associations , qui sont certes composées de victimes ; je ne parle pas de victimes isolées ou trop traumatisées pour réagir.
Les victimes en état de réagir mais complices de ce politiquement correct , en effet , qu'elles aillents se faire ...
A Catherine : nous sommes bien d’accord !
Pourquoi Chirac ne voulait-il pas entendre parler d'un attentat? Parce que c'en était un, fort "gênant"!
Tout au contraire, Bush a aussitôt parlé d'attentat pour le WTC! Parce que ce n'en était pas un! Et que le 9-11 lui permettait de déclencher la guerre en Afghanistan pour le Nouvel Ordre Mondial!
Nous avons assisté le 21 septembre 2009 un drame qui ne doit plus jamais se reproduire. C'est la raison pour laquelle nous nous battons sur la côte d'azur contre l'installation d'une usine de torréfaction qui nécessite la consommation d'une grosse quantité de gaz et d'autres produits dangereux, à proximité des lotissements dont la première maisons se trouve à 120 m. Un commissaire enquêteur a émis un avis très défavorable mais la justice ne s'est jamais vraiment penché sur ce dossier. Notre blog http://asezat-lagaude.blogspot.com/ Je commence vraiement à croire que l'argent domine tout dans ce monde. Courage toulousains un procureur relance l'affaire
«Courage toulousains un procureur relance l'affaire» : ma pauvre Marie, vous me paraissez pleine d’illusions et surtout percluse d’idées fausses. Ce procureur ne risque pas de relancer l’affaire, car à 99% de chances, l’explosion d’AZF est un attentat et cette hypothèse est délibérément écartée pour des raisons politiques.