La caution de 4,5 millions de francs suisses (3 millions d'euros) réclamée par la justice suisse doit encore être versée, a-t-il précisé.
Le chalet du cinéaste à Gstaad, une station huppée des Alpes suisses, sera en outre équipé d'un dispositif de surveillance électronique.
Une fois muni d'un bracelet-émetteur à la cheville, Roman Polanski pourra, après plus de deux mois de détention, quitter enfin la prison de Winterthour (canton de Zurich) où son avocat suisse, Me Lorenz Erni, s'est entretenu avec lui durant environ une heure vendredi matin, ont constaté les journalistes présents.
Pendant ce temps, à 160 km de là, d'autres journalistes et photographes faisaient le pied de grue devant le chalet de bois clair du réalisateur.
Sa légère clôture de bois n'offre qu'une protection illusoire contre la curiosité des journalistes qui ont pu observer l'arrivée d'un ouvrier vendredi matin, sans doute pour préparer l'arrivée du maître de maison. Une voiture de patrouille de la police locale a aussi effectué un rapide passage, sans s'arrêter.
L'arrestation du cinéaste à sa descente d'avion le 26 septembre à Zurich, où il était l'invité d'honneur du festival de cinéma, avait soulevé un tollé. Les milieux du spectacle avaient notamment dénoncé un "piège" tendu au réalisateur, réclamé par la justice américaine pour des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans en 1977.
Roman Polanski, 76 ans, sera en Suisse le premier détenu sous mandat extraditionnel à bénéficier d'une mesure de liberté sous surveillance électronique.
Les juges du Tribunal pénal fédéral (TPF) de Bellinzone (sud de la Suisse) ont estimé que le dispositif, allié à la forte caution réclamée, devrait le dissuader de prendre la fuite vers la France toute proche, d'où il ne pourrait être extradé grâce à sa nationalité française.
Le cinéaste pourra en tout cas passer Noël en famille, non loin des demeures des nombreuses autres célébrités de Gstaad, dont Johnny Hallyday, qui s'y est installé fin 2006 pour échapper au fisc français.
En bon voisin, le chanteur français a proclamé sa solidarité avec le cinéaste. "Trente-deux ans plus tard, alors que la victime demande l'arrêt des poursuites et que cet homme a changé de vie, je me dis que la façon dont tout cela s'est déroulé n'est pas très juste", a-t-il jugé en octobre. Dénonçant "un guet-apens", il a demandé qu'on "foute la paix" à Polanski.
Une fois chez lui, le cinéaste devra encore attendre la décision de la justice suisse sur la demande d'extradition vers les Etats-Unis, où il encourt jusqu'à deux ans de prison.
La procédure pourrait être longue puisque ses défenseurs ont annoncé que Roman Polanski avait l'intention d'épuiser, si nécessaire, toutes les voies de recours.
AFP. 27.11.09
Commentaires
Comme il va s’ennuyer dans son chalet, il paraît qu’on va lui trouver une minette de 13 ans pour le distraire.
13 ans ? vous ne trouvez pas que c'est un peu vieux à notre époque cher abad ...?
Plus il vieillit, plus il lui faut de la jeunesse (8, 9 ans?) autour de lui...