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Attentat de Karachi: Sarközy accusé d'être au coeur de la corruption

Attentat de KARACHI 11 ingénieurs français tués 8 mai 2002.jpg
L'attentat de Karachi a fait 11 morts français le 8 mai 2002
(Cliquez sur la photo)
JUSTICE - Les familles des victimes s'en prennent violemment au chef de l'Etat
Gisèle Leclerc a les cernes de ceux qui ne dorment plus du sommeil du juste depuis longtemps. Depuis que son mari, Jean-Yves, est mort. Cela fait un peu plus de sept ans maintenant. Ouvrier à Cherbourg, il participait avec dix autres Français au chantier de construction d'un sous-marin à Karachi (Pakistan). Jusqu'au 8 mai 2002. Ce matin-là, une voiture piégée est venue s'encastrer dans le bus qui l'emmenait au travail.

>> La porte-parole des familles de victimes dénonce «sept ans de mépris complet». Pour lire son interview, cliquez ici.
 
Accompagnée de Claire, Catherine et Magali, Gisèle est venue à Paris, ce jeudi, pour accuser Nicolas Sarkozy d'avoir une part de responsabilité dans cet attentat. Dans le bureau d'Olivier Morice, leur avocat, ces femmes, mères et filles de victimes ont détaillé la plainte déposée lundi devant le procureur de Paris.

«Rétrocommissions illicites»

Le document décrypte un
système de corruption que la France aurait mis sur pieds avec le Pakistan dans le cadre du contrat de la vente de ce sous-marin. «La France versait des commissions au Pakistan qui revenaient ensuite sous formes de rétrocommissions illicites, raconte Olivier Morice, l'avocat. Tout ça dans le but de financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.»

Sauf que cette année-là, c'est Jacques Chirac qui a été élu. Et l'une de ses premières décisions a été de stopper net le versement de ces commissions. En représailles de quoi, le Pakistan aurait orchestré l'attentat, estiment les parties civiles.
 
Nicolas Sarkozy «au coeur de la corruption»

Pour arriver à cette conclusion, les parties civiles s'appuient sur un rapport - nom de code Nautilus - qui est resté secret pendant sept ans. «Dans le détail, on y voit les opérations, lâche Me Olivier Morice. Au moment de la signature du contrat, on a imposé des intermédiaires chargés de gérer le circuit financiers des commissions. Quand je dis "on", je pense à Renaud Donnedieu-de-Vabres, à François Léotard (ministre et soutien d'Edouard Balladur, ndlr)».

Sans oublier Nicolas Sarkozy. «Il est au coeur de la corruption (...) Il était ministre du Budget et c'est lui qui a mené la campagne de Balladur.» Rapidement, l'Elysée a réagi en expliquant que le président s'inscrivait «catégoriquement en faux» contre ces «allégations» qui relevaient de la «diffamation».
Vincent Vantighem - 20minutes.fr - 17.12.09 

Commentaires

  • A la place de Me Olivier Morice, désormais, je prendrais plusieurs gardes du corps.

    Il a dit la vérité, il doit être exécuté !

  • Cher abad, je crains pour la vie de Me Olivier Morice. Il se trouve que je l'ai connu jeune homme par son frère qui était à Sc-Po avec moi. Ils étaient trois frères, Olivier était le plus jeune. Je le reconnais malgré les années. Il était très gentil, très travailleur, souriant. Son frère aîné m'avait dit: il veut devenir avocat! Il l'est devenu. Il est d'une autre époque, lui aussi... J'espère qu'il ne lui arrivera rien. mais il me semble qu'il prend des risques.

    L'Elysée déclare évidement que tout cela n'est que pures fables! Mais il existe donc des documents.

    Cela se trouve mal avec l'affaire Clearstream...

    C'est la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Mais Olivier Morice est plein d'audace et de courage!

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