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Le Yémen entend rester maître chez lui

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Rached al-Alimi, vice-premier ministre du Yémen

Depuis Noël et l'attentat déjoué sur le vol 253 du Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, qui avait séjourné d'août à décembre 2009 au Yémen, ce pays est sous le feu des projecteurs internationaux.

La Maison Blanche a haussé le ton. Elle avait annoncé le 3 janvier ne pas vouloir ouvrir un «deuxième front » ni déployer des troupes... du moins «pour le moment». Une déclaration a priori rassurante mais qui sonne comme une menace, alors que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne annonçaient le renforcement de leur action. Ce jeudi, le Yémen a éclairé des points restés jusqu'ici dans l'ombre et précisé ses positions. 

 

Le Yémen ne veut pas d'intervention directe des Etats-Unis. Le vice-Premier ministre yéménite aux Affaires de la défense et de la sécurité, Rached al-Alimi a affirmé que son pays entendait gérer seul la traque contre les terroristes de la mouvance d'Al-Qaïda, bien implantée dans l'est du pays. «Une intervention directe des Etats-Unis pourrait renforcer le réseau terroriste et non l'affaiblir», a-t-il argumenté. «Ce que nous demandons aux Etats-Unis, c'est une assistance en matière de formation et des pour les unités de lutte contre le terrorisme», a-t-il dit, faisant état d'«un échange de renseignements» avec les Etats-Unis «ainsi qu'avec l'Arabie saoudite», pays voisin du Yémen.

Abdulmutallab a bien rencontré l'imam radical Anwar al-Aulaqi. Rached al-Alimi a confirmé que Umar Farouk Abdulmutallab avait rencontré lors de son séjour au Yémen l'imam radical Anwar al-Aulaqi, dont les autorités ont perdu la trace après les raids américains de décembre sur les positions d'Al-Qaïda. Ce religieux aurait un lien avec la fusillade sur le camp militaire de Fort Hood de novembre 2009 d'après le porte-parole de Barack Obama. Selon lui, le terroriste a aussi rencontré dans la province de Chabwa, Mohammad Oumir, l'un des chefs d'Al-Qaïda, tué dans un raid aérien du 24 décembre, auquel les militaires américains auraient porté main-forte, d'après les médias d'outre-Atlantique.

Le Nigérian n'aurait pas été recruté au Yémen. Selon Rached al-Alimi, Umar Farouk Abdulmutallab n'a pas été recruté dans son pays situé à la pointe sud-ouest de la péninsule d'Arabie. «Il paraît qu'il a été recruté à Londres par les groupes extrémistes en Grande-Bretagne», a-t-il expliqué. «C'est peut-être pour cela que les autorités britanniques ont refusé ensuite de lui donner un titre de séjour, ce qui l'a poussé à choisir de poursuivre ses études à Dubaï», a-t-il ajouté.

 

Leparisien.fr avec AFP - 07.01.10

Commentaires

  • Tout cela ce sont des histoires … arabes ! Qui croit à la réalité d'Al Qaïda ?

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