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Grandes écoles: Pécresse ne veut pas d'oraux "discriminants"

La ministre de l'Enseignement supérieur appelle les établissements à évaluer «l'intelligence» et le parcours des étudiants plutôt que leur culture générale.

Le 23 novembre 2009 était mise en place par le comité interministériel sur l'égalité des chances une mission chargée de déterminer les «biais sociaux» (écart entre les moyennes générales des boursiers et des non-boursiers) des différentes épreuves des concours d'entrée dans les grandes écoles. La mission doit rendre ses conclusions en juin 2010 mais Valérie Pécresse s'est d'ores et déjà prononcée pour une modification des épreuves d'oral permettant de tester «au lieu de la culture classique, l'intensité du parcours d'un étudiant». Les concours d'entrée dans les écoles comportent en général une série d'épreuves écrites. Ce n'est qu'à l'issue de celles-ci qu'un candidat qui sera admissible se présentera aux épreuves orales. Autrement dit, il aura déjà fait une solide partie du chemin et prouver ses compétences avant. Dans l'entourage de la ministre, on précise donc qu'il s'agirait de «mesurer l'intelligence plutôt que de se fonder sur des critères discriminants. Par exemple, les épreuves de langue, dont le coefficient est très fort dans les écoles de commerce, favorisent les étudiants qui ont pu partir souvent à l'étranger.»

Le modèle explicite est celui des universités américaines et leur sélection sur dossier, témoignages et lettre de motivation, par opposition à la tradition française du concours républicain. Pour Pierre Tapie, président de la CGE et directeur général du groupe Essec, «ce n'est pas parce qu'un élève qui n'a suivi que les cours d'anglais du lycée est mal préparé à l'épreuve d'anglais d'un concours d'école de commerce qu'il faut supprimer cette épreuve. C'est prendre le problème dans le mauvais sens». D'autant que l'Essec comprend déjà un «entretien de personnalité» parmi ses épreuves orales, comme nombre d'écoles de commerce ou d'ingénieur.

Mais le débat tend avant tout à se focaliser sur la culture générale, considérée comme l'apanage des classes dominantes. Le rôle de la mission d'inspection sera donc de déterminer si les épreuves de culture générale sont celles qui voient échouer les boursiers, davantage que les épreuves de mathématiques ou d'économie. Un cheval de bataille pour Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, qui résume un clivage idéologique majeur.

Pour la CGE, des épreuves jugeant le parcours des étudiants constitueraient un biais, par leur caractère «émotionnel» et subjectif, pas forcément au profit des plus démunis. Et s'il faut une politique volontariste, elle doit se situer en amont, pour qu'un bachelier de Seine-Saint-Denis ait réellement le même niveau qu'un bachelier d'un grand lycée parisien.

Le Figaro - 08.01.10

Commentaires

  • Donc, en gros, "aux innocents les mains pleines" ?


    Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l'égalité des chances....pas pour la France en tout cas. D'ailleurs que fait ce zèbre chez nous, des lumières éteintes comme lui, son bled d'origine en a grand besoin, Nous NON!!

    Trop d"étrangers culottés, le nez dans nos affaires par la trahison des initiés et autres pharisiens.
    La guerre ne finira qu'avec le nettoyage total de la France.

  • Ils ne savent ni lire ni écrire, supprimons l'orthographe. Ils ne savent pas parler correctement, supprimons les oraux. Ils savent faire des gosses, supprimons les Français.

  • "Dans l'entourage de la ministre, on précise donc qu'il s'agirait de «mesurer l'intelligence plutôt que de se fonder sur des critères discriminants"

    Tiens, tiens , l'intelligence (innée ) existe donc maintenant pour ces mondialistes !

    Avant, ils la niaient !

    @Hugo
    Superbe votre commentaire!

  • Ce discours est incroyable tant il est contraire aux principes de notre enseignement. Le premier d’entre eux est bien de ne jamais évaluer l’intelligence (sic!) des candidats dans un concours ! Qui donc se permettrait de définir l’intelligence et des critères permettant de l’évaluer ? Cela a toujours été exclu de tous les concours ! Les concours servent à évaluer les connaissances des candidats, toujours relativement à un certain programme établi sur des bases totalement objectives et entièrement neutres vis à vis des conditions et croyances de chacun, y compris leur ‘parcours’ (re-sic !). Ce discours n’est rien d’autre qu’un tissu de haine vis à vis de tout ce qui a fait la grandeur intellectuelle de la France, et de l’Europe, car depuis la plus haute antiquité, tous les professeurs et écoles ont appliqué ces principes.

  • «Mais le débat tend avant tout à se focaliser sur la culture générale, considérée comme l'apanage des classes dominantes» : le mot culture générale est à nouveau détourné de son sens, comme cela devient l’habitude en France. Ce que l’on appelle ‘culture générale’ dans les concours est une matière comme une autre : si on est interrogé sur ‘La Princesse de Clèves’ c’est parce que dans son cursus d’étudiant, à un moment ou à un autre, cet ouvrage a été étudié parce que prévu au programme ! Et cela n’a rien à voir avec une prétendue domination d’une classe !

    Malheureusement, je dois reconnaître que depuis plusieurs années, les sujets proposés aux examens dans les matières dites de ‘culture générale’ on fait de plus en plus place à la propagande et au bourrage de crâne imposés par l’idéologie (mondialiste) que l’on veut imposer aux élèves. Le résultat est absolument désastreux, comme on pouvait s’y attendre.

    Je ne savais pas qu’il y avait des classes dominantes en France. C’est nouveau, ça vient de sortir. Mais, hélas, cela commence à être vrai : depuis plusieurs années s’est mise en place une politique de classe. Pas difficile de deviner de quelle classe il s’agit !

  • "pour une modification des épreuves d'oral permettant de tester «au lieu de la culture classique, l'intensité du parcours d'un étudiant».

    ah, ah , "l'intensité du parcours d'un étudiant" : nombre de voitures et édifices public brûlés , nombre de tags, de cambriolages , de coups de couteau, de vols de sacs à main etc...

    En outre le raisonnement de la Pécresse ne tient pas la route : car si un candidat a réussi les épreuves écrites, pourquoi ne réussirait-il pas les épreuves orales ?

  • Cher abad et chère catherine: je suis parfaitement de votre avis, je suis scandalisée par ce discours aussi stupide que bourré de haine anti-France! C'est pourquoi j'ai mis cette note.
    Il s'agit d'abaisser, ni plus ni moins, le niveau des études supérieures.
    Donnons-leur tout de suite LE DIPLÔME qu'ils convoitent, ne sachant qu'à peine lire, écrire (compter, ils savent, mais ce ne sont pas des maths!), mais jaloux à crever de l'intelligence blanche. Il y a des étudiants blancs, Français et pauvres! Tous, loin de là, ne viennent pas de la riche bourgeoisie de Neuilly, où on est en 2ème année de droit à 25 ans!

    Quelle saleté, cette Pécresse!

  • Merci, hugo, pour votre excellent commentaire! En peu de mots, tout est dit!

  • les permis de conduire pour ces envahisseurs étaient pratiquement donnés, à peine savait-ils lire, ordre était de leur facilité les choses.
    Maintenant, No Sè !

  • les permis de conduire pour ces envahisseurs étaient pratiquement donnés, à peine savait-ils lire, ordre était de leur facilité les choses.
    Maintenant, No Sè !

  • savaient-ils lire (correction)

  • abad: "depuis plusieurs années s’est mise en place une politique de classe. Pas difficile de deviner de quelle classe il s’agit !"...

    Dans "Notre République" je vois 3 classes:
    - La Noblesse représentée par les cols ouverts à colliers d'or, brocantes de luxe et chevalières lourdes. Cette classe a beaucoup souffert. Plus que bien représentée au gouvernement, dans les assemblées, dans le milieu culturel et en général dans toute chose touchant au monde de l'esprit et du paraître. Cette classe a du talent.
    - la bourgeoisie. Classe faîte d'individus nouveaux. Qui n'existaient pas voilà seulement 40 ans. Soudain devenus indispensables et appelés surtout par la Noblesse à venir chez nous de la planète entière. Cette néo classe profite de toutes les faveurs de la République: logements gratuits attribués en priorité; revenus confortables proportionnés au nombre d'habitants du logement; soins gratuits; diplômes assurés après passage obligatoire dans les plus grandes écoles. Cette classe a également beaucoup souffert, autrefois, du fait de la classe ci-dessous. Dit-on.
    - le 1/3 état encore appelé les souchiens. Fait d'une majorité d'individus existant depuis 1789. Méchants, exploiteurs, racistes (certains les traitent même de nazis et horreur d'antisémites !). Aimant le pain le vin et le cochon. Ceux d'avant 1789 étaient encore pire !
    Cette classe est bien surprenante et son étude débouche sur l'incompréhensible. Pressurée, moquée, insultée, tabassée par les deux classes supèrieures 90% de ses membres paraissent ne pas vouloir s'en rendre compte et se désintéresser totalement de leur sort. Accaparés par le foutbal, kolanta, staracadémie et feuilletons métissophiles ils sont rivés devant la télé miroir de fausse réalité. Beaucoup militent d'ailleurs dans des associations de bienfaisance dévouées à l'accueil de toujours plus de nouveaux bourgeois.
    Restent 10% d'individus mis au banc de cette nouvelle société. Celle vraisemblablement voulue par Chaban-Delmas, Delors, Giscard etc. Le sous tiers du tiers.
    Eux n'arrivent pas à s'accomoder du vol là sous leurs yeux du pays de leurs ancêtres. Ceux-ci un peu comme Saint-Jean crient. Dans le désert.
    Pour ne même plus les entendre des lois anti-cris ont été votées. Et sans arrêt affinées.
    Le tiers-état sortira-t-il un jour ses fourches ?

  • @zelionaya
    Votre commentaire est remarquable !

  • @zélionaya: excellente analyse de la société actuelle! on y voit plus clair!

  • Je viens seulement de découvrir le commentaire de zélionaya dressant un tableau sociologique de notre nouvelle société. Je m’associe aux félicitations de Catherine et de Gaëlle, pour ce portrait effrayant mais si véridique de la France.

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