Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Haïti: peut-être plus de 100.000 morts

haiti-seisme-port-au-prince-12-janvier-2010-4157406zywmu_1379.jpg
A Port-au Prince

 Haïti n'avait pas connu une secousse d'une telle violence, ressentie jusqu'à Cuba, depuis au moins un siècle. Conséquence : des corps sans vie ou blessés jonchant les rues, des bâtiments effondrés, une cathédrale et un palais présidentiel en ruines. Le spectacle qu'offre mercredi Port-au-Princes, dévasté par un séisme mardi soir, suscite l'effroi. Les autorités et la communauté internationale redoutent désormais un bilan effroyable. Le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive a affirmé mercredi à la chaîne américaine CNN qu'il craignait que le bilan du puissant séisme qui a frappé son pays mardi ne soit "bien au dessus de 100.000 morts". Ce chiffre n'est toutefois pas officiel.

Plus tôt mercredi, le président haïtien, René Préval, qui s'exprimait pour la première fois en public mercredi matin dans le quotidien américain Miami Herald, a qualifié les scènes dont il a été témoin d'"inimaginables". "Le Parlement s'est effondré (...). Des hôpitaux se sont effondrés. Certaines écoles sont remplies de cadavres", a ainsi déclaré le président haïtien, qui a également appelé la communauté internationale à l'aide. "Enormément de gens sont ensevelis sous les décombres", a renchéri son épouse Elisabeth Préval, dans le même journal. L'ambassadeur haïtien à l'Organisation des Etats américains (OEA) a pour sa part avancé le chiffre de plusieurs "dizaines de milliers de victimes.

Une trentaine de répliques

Traumatisés par la longue secousse de magnitude 7 qui s'est produite mardi à 16h53 locales (22h53 à Paris), à seulement quelque 15 km à l'ouest de la capitale surpeuplée, beaucoup d'Haïtiens ont passé la nuit dehors, attendant que le jour se lève pour commencer à faire le décompte des morts et des dégâts. La secousse a été suivie d'une trentaine de répliques très violentes, allant jusqu'à une magnitude de 5,9. Selon un journaliste de l'AFP sur place, la secousse a duré plus d'une minute, allant jusqu'à faire sauter les véhicules en pleine rue et soulevant un rideau de poussière sur la capitale du pays le plus pauvre des Amériques. 

 

Ailleurs dans le pays, la secousse a très fortement perturbé les communications dans un pays aux infrastructures déjà très rudimentaires, rendant quasi impossible l'acheminement de blessés dans les centres hospitaliers encore debout. Des pillards ont en revanche été vus à l'oeuvre dans un supermarché. "Le centre de Port-au-Prince est détruit, c'est une véritable catastrophe", a déclaré un habitant qui a marché plusieurs kilomètres pour regagner son domicile au milieu de scènes de panique.

Voies de communications bloquées
 
Au niveau des infrastructures, le courant était coupé et les communications presque entièrement interrompues. L'aéroport qui avait été fermé, était à nouveau opérationnel vers 15h50 (heure de Paris), selon des responsables de l'ONU. La catastrophe "nécessite une opération d'aide internationale massive", a indiqué un porte-parole de la Fédération de la Croix-Rouge (FICR) à Genève. La Croix-Rouge se prépare à venir en aide "à un maximum de 3 millions de personnes", a-t-il indiqué. Malgré le chaos régnant dans la capitale, Médecins sans frontières (MSF) a accueilli 600 blessés dans ses centres de soins et devait envoyer dans la soirée un hôpital gonflable d'une capacité de 100 lits.

Toutefois, selon un responsable de l'organisation humanitaire World Vision, les opérations de secours devraient être compliquées par les nombreuses voies de communication bloquées par des bâtiments effondrés. "Il y a des secours prépositionnés dans différents endroits du pays, mais le défi va consister à les acheminer à ceux qui en ont besoin", a-t-il observé. AUtre point noir, la majorité des quelques hôpitaux de la capitale ont été détruits. Seul restait mercredi l'hôpital de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah), géré par les casques bleus argentins.

200 personnes ensevelies sous un hôtel
 
Le quartier général de la Minustah, qui compte environ 11.000 personnes, s'est en revanche effondré. Le patron de la Mission, le Tunisien Hedi Annabi, et son adjoint sont portés disparus, a indiqué le secrétaire général de l'ONU qui a évoqué une "tragédie pour Haïti (...) et pour les Nations Unies". Au moins cinq personnes sont mortes dans l'effondrement du bâtiment et on ignore le sort d'une centaine d'employés, a déclaré Alain Leroy, chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU. L'Unesco est aussi sans nouvelles de ses 14 employés en Haïti. Quelque 200 personnes seraient ensevelies sous les décombres d'un grand hôtel, Le Montana, selon le ministre français de la Coopération, Alain Joyandet.

Par TF1 News (D'après agence) le 13 janvier 2010 à 17:45

 

Commentaires

  • c'est un drame affreux et très triste pour un pays déjà frappé par la misère. Mais une chose est sûre, si cela s'était produit à la Guadeloupe ou la Martinique, la France métropolitaine aurait déjà entendu toutes les récriminations et accusations imaginables : immeubles construits de mauvaise qualité, lenteur des secours, manque de moyens etc..

  • Terrible drame planétaire. Souhaitons de tout coeur que la solidarité s'organise pour soulager ces malheureux.

Les commentaires sont fermés.