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Nouveau séisme à Haïti

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Un violent séisme de magnitude 6,1 a secoué Haïti mercredi matin provoquant l'affolement dans la capitale, où 370.000 sans-abri luttent pour leur survie.

La malédiction s'acharne sur Haïti. Huit jours après le séisme qui a fait au moins 75.000 morts et 250.000 blessés, une nouvelle réplique d'une magnitude de 6,1 a secoué le pays mercredi matin. Selon l'Institut géologique américain, le séisme s'est produit à 6h03 locales (12h03 à Paris) à 60 km à l'ouest de Port-au-Prince. Son hypocentre a été localisé à une profondeur de seulement 9,9 kilomètres. C'est la plus forte réplique enregistrée depuis le tremblement de terre du 12 janvier.

La secousse a duré quelques secondes et a provoqué la panique dans la capitale dévastée qui se réveillait. Des gens se sont mis à courir dans la rue. Quelques Haïtiens dormant dans la rue se moquaient des gens paniqués qui sortaient des maisons. Sur une place publique transformée en immense dortoir, une femme s'est mise à prier dans un mégaphone. Sur une place de Pétion-ville, dans l'est de la capitale, devant l'hôtel Kinam dont les occupants sont sortis en courant, des gens répétaient: «C'est l'Eternel, c'est l'Eternel, c'est l'Eternel».

Aucune victime n'était signalée dans l'immédiat mais des bruits d'effondrement ont été entendus, ce qui semble indiquer que des bâtiments endommagés par le séisme survenu il y a huit jours se sont écroulés. Cette réplique vient compliquer les opérations de sauvetage qui devraient bientôt s'achever. Juste avant la réplique, un bébé de 23 jours a été sorti vivant des ruines d'une maison à Jacmel, ville du sud d'Haïti, par des secouristes français. Selon l'ONU, les équipes de secours internationales ont sauvé au total 121 personnes prises sous les décombres de bâtiments effondrés.

L'exode continue

Sous la protection des 11.000 soldats américains et des 12.500 casques bleus présents à Haïti, l'aide humanitaire s'organise. Mais la tâche est immense. Dans les rues de Port-au-Prince, les campements improvisés se multiplient. Environ 370.000 personnes vivent dans des abris de fortune, sans accès à l'eau. «Jusqu'à ce que des tentes puissent leur être fournies, la priorité pour ces gens est d'avoir des bâches de plastique, des bidons pour stocker l'eau et des comprimés de purification d'eau», indique l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et le chaos règne toujours dans la capitale, où la tension est extrême. Mardi, une adolescente a été tuée par la police qui cherchait à disperser des pillards. Le même jour, une équipe française de secouristes a été prise pour cible par un individu armé.

Face à cette situation, beaucoup de sinistrés ont déjà quitté Port-au-Prince, pour se rendre dans d'autres villes du pays où ils ont de la famille ou des amis. «Un afflux important de déplacés en provenance de la capitale est signalé à Miragoane, dans le département de Nippes, et 5.000 autres personnes, dont des blessés, sont arrivées dans le département de Grand Anse par la route et par voie maritime», signale l'OIM.

Le dernier bilan fait état de 75.000 morts et 250.000 blessés et un million de sans-abri. Mercredi, le Quai d'Orsay a rendu public un nouveau bilan provisoire : 17 Français sont morts et 16 sont toujours portés disparus. Aucune précision n'a été donnée sur les identités des victimes, ni sur le lieu où leurs corps ont été retrouvés. Le ministère des Affaires étrangères annonce aussi que la France entend ramener «le plus vite possible» 276 enfants haïtiens en voie d'adoption par des familles françaises.

Vers un «plan Marshall» pour Haïti

Le ministre de la Défense Hervé Morin envisage quant à lui l'envoi d'une centaine de gendarmes supplémentaires pour renforcer le contingent de 260 militaires déjà à pied d'œuvre. Le montant de l'aide globale de la France en faveur d'Haïti, huit jours après le séisme qui a ravagé ce pays, s'élève à ce jour à 24 millions d'euros, a indiqué mercredi l'Elysée.

Plus globalement, la communauté internationale poursuit sa mobilisation pour financer la reconstruction du pays. Haïti sera notamment l'un des thèmes majeurs du Forum de Davos qui doit réunir du 27 au 31 janvier. Le FMI appelle quant à lui par la voix de son directeur général Dominique Strauss-Kahn à un «plan Marshall» pour Haïti. Selon l'ONU, des promesses de dons de plus de 1,2 milliard de dollars, provenant d'Etats, de personnes privées et d'entreprises, ont déjà été recueillies.

Le Figaro - 20.01.10

Commentaires

  • Y a bon les sous des Français pour les Haïtiens, mais pas pour les Français, sauf pour le PDG d’EDF !

  • @ abad: quel imProglio! Lui se sert des deux mains, c'est plus sûr...

  • Que se passerait-il, si les haïtiens mettaient des gifles, juste des gifles aux G.I..?

  • @arauris

    Si les Haïtiens mettaient des gifles , juste des gifles aux G.I., ces salopards n'hésiteraient pas à tirer.
    Ce sont les mêmes abrutis (pas tous), que les Marines totalement dépersonnalisés, à qui il est interdit de faire même de la "restriction mentale", forcés aussi d'aboyer des réponses à leurs chefs. Machines à tuer, voilà ce qu'ils sont par destination.
    On voit la différence avec par exemple le GIGN Français, dont l'entrainement est tout aussi difficile, mais ou la personnalité n'est non seulement pas détruite mais respectée et encouragée, et des résultats supérieurs.

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