Le crash s'est produit tôt lundi matin. Un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines avec 90 personnes à bord s'est écrasé en mer Méditerranée au large du Liban peu après son décollage de Beyrouth. Un responsable de l'aéroport avait fait état dans un premier temps de 92 personnes à bord. Le ministre libanais du Transport a précisé que le vol 409 d'Ethiopian Airlines avait perdu le contact avec la tour de contrôle de l'aéroport de Beyrouth peu après le décollage et qu'il s'était abîmé en mer à une vingtaine de km au sud de l'aéroport, et à quelque 5 km des côtes.
Il y avait à bord 54 Libanais, 22 Ethiopiens, un Irakien, un Syrien, 2 Libano-Britanniques, 1 Libano-Canadien, 1 Libano-Russe et sept membres d'équipage. Une Française se trouvait également à bord. Il s'agit de l'épouse de l'ambassadeurde France à Beyrouth. L'ambassadeur, Denis Pietton, occupe ses fonctions au Liban depuis le mois d'octobre. Un responsable de l'ambassade a confirmé que Marla Pietton figurait parmi les passagers.
Une boule de feu au moment du crash
L'armée libanaise, la marine et la force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) assistent les équipes de sauveteurs sur le site de la catastrophe. Chypre, proche des côtes libanaises, apporte son soutien dans les opérations de recherche et de secours. Un hélicoptère de l'ONU venu de Chypre et un navire allemand de la Finul sont sur le site. Les premiers débris de l'avion ont été retrouvés au large de Naameh à 12 km des côtes. "Nous espérons retrouver des rescapés", a indiqué un responsable militaire. Dix corps ont déjà été repêchés. A l'aéroport, les familles affluaient lundi matin en quête d'informations sur le sort de leurs proches. "Pourquoi, pourquoi!," criait une femme en larmes. Un espace a été réservé à l'intention des proches où ils sont tenus informés des recherches.
Selon un responsable de l'aéroport sous couvert de l'anonymat, une boule de feu a été aperçue au moment du crash. L'accident s'est produit dans des conditions météorologiques difficiles avec de fortes pluies et de violentes tempêtes qui se sont abattues depuis deux jours dans le pays.
Des milliers d'Ethiopiens sont employés au Liban comme employés de maison et la compagnie éthiopienne assure des vols réguliers entre Addis Abeba et Beyrouth. Le Bureau français d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile a été sollicité pour enquêter sur le crash. Le président libanais Michel Sleimane a cependant indiqué que les autorités écartaient l'hypothèse d'un acte de terrorisme ou de sabotage.
"C'est un drame douloureux, un événement tragique. Nous ne ménageons pas nos efforts pour tenter de retrouver des rescapés. Nous adressons toute notre sympathie aux familles de ceux qui se trouvaient à bord de l'avion", a indiqué le président libanais Michel Sleimane. "Les équipes hospitalières et médicales doivent se tenir prêtes, aussi bien que ceux qui sont chargés de tenir les familles informées", a ajouté le président libanais. "Les conditions météorologiques sont terribles, mais les efforts des secours sont toujours en cours", a-t-il ajouté. Le Premier ministre Saad Hariri a décrété la journée de lundi, journée nationale de deuil.
Commentaires
On se demande s'ils n'ont pas déjà dû ouvrir une enquête pour savoir si la France n'avait pas une part de responsabilité dans ce crash. Il suffit que le Yéti lâche un pet pour que l'on demande à la France d'ouvrir son porte monnaie (vide) et se mette à genoux pour implorer pardon
"Pourquoi, pourquoi!," : voilà la bonne question ! Et le président Libanais nous apporte immédiatement la réponse « les autorités écartaient l'hypothèse d'un acte de terrorisme ou de sabotage ». Ouf, on est soulagé. Toute enquête devient inutile, comme avec AZF à Toulouse, le vol Paris-Rio, etc….
"...les autorités écartaient l'hypothèse d'un acte de terrorisme ou de sabotage ". C'est comme "il ne faut pas faire d'malgame" ou bien "il ne faut pas stigmatiser" dans d'autres situations.
@Philippe Maréchal: avant toute enquête, ce matin à 9h: " ce n'est pas un sabotage, ce n'est un pas un acte terroriste!" - justement, ça y ressemble fortement! Il a explosé en plein vol au-dessus de la mer! (la bombe était bien réglée pour ne pas faire de dégâts sur les habitations).
On parle beaucoup moins de ce crash (90 personnes) que de celui des Comores! Ou de celui du Rio-Paris! (ce dernier cas semblant complètement étouffé...)
La boule de feu aurait pu être provoquée par un missile parti du territoire des canaris, non ?
@Le passant ordinaire: on pourrait le penser! Le quasi-silence autour de ce crash est anormal, à mon sens. On dit que la foudre l'aurait frappé, que le pilote a refusé de se détourner de la tempête...
J'ai été été dans un avion au-dessus de Rome lors d'un orage violent, il était tout environné d'éclairs, mais il s'est posé sans problème.
@Gaelle:
le seul énoncé du nom de la compagnie aérienne devrait
nous en dire beaucoup sur la fiabilité des coucous de
Ethiopian airlines : je la baptiserais plutôt "Coffin airlines ".
Ceux qui utilisent les lignes intérieures africaines montent dans ces cercueils avec une appréhension compréhensible .
En réponse à "passant ordinaire"
Bonjour,
Nous vous serions reconnaissants de ne pas utiliser ce pseudonyme « Le Passant Ordinaire » qui est le nom depuis 1994 d’une revue de pensée critique, d’une maison d’édition et la signature de l’éditorial de notre rédaction.
Thomas Lacoste