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Le document secret de l'armée française

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Le rapport « confidentiel défense » que « le Parisien » - « Aujourd’hui en » s’est procuré est un résumé d’envergure sur les essais nucléaires au Sahara entre 1960 et 1966. Jusqu’à aujourd’hui, très peu d’éléments avaient filtré sur les expérimentations réalisées par l’armée française sur ses troupes dans le cadre de l’élaboration de la bombe atomique.

Seul « le Nouvel Observateur » avait publié en 1998 un article sur Gerboise verte, le nom de code du dernier tir atmosphérique du 25 avril 1961, issu des archives de la Grande Muette. Aussitôt après, celle-ci les avait refermées.
Le document que nous révélons porte notamment sur les manoeuvres en « ambiance », effectuées ce 25 avril 1961. En voici les principaux extraits.

Etudier les effets de la bombe sur les hommes. Selon le rapport, il s’agit d’« expérimentations tactiques ». Leurs noms de code sont Garigliano pour les fantassins, Bir Hakeim pour les chars. Il s’agit d’« exécuter  deux manoeuvres dans un cadre offensif et une dans un cadre défensif » afin d’étudier « la réoccupation d’une position touchée par une explosion nucléaire ». 300 personnes y prennent part, essentiellement des appelés issus de régiments situés en Allemagne, 42e RI et 12e régiment de cuirassiers. L’objectif de ces essais est très clair : « Etudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l’homme par l’arme atomique. »

La troupe à 275 m de l’explosion atomique. Le rapport relate très précisément la journée du 25 avril 1961, quelques minutes après l’essai atomique. A « H + 20 min, les hommes sortirent des abris, regardèrent le nuage avec appréhension (…). A H + 35 min, la section progressa à pied. Les véhicules vides suivaient à 100 m. Deux kilomètres furent couverts en 40 min (…). A 1 100 m du « point zéro » (NDLR : l’endroit où la bombe vient d’exploser), les hommes apercevaient nettement les dégâts occasionnés (…). A environ 700 m, (…) la progression fut stoppée. »
« Le détachement d’engins blindés de reconnaissance traversa la zone de retombées à H + 1 heure. Une patrouille de véhicules tout-terrain était chargée de faire un raid sur le point zéro pour étudier les possibilités d’attaque en zone contaminée (…). Cette patrouille fut arrêtée à 275 m du point zéro. »

Un masque antipoussière plutôt qu’un masque à gaz. Les enseignements tirés de cette manoeuvre sont édifiants. Le rapport indique par exemple que les hommes semblaient « capables de poursuivre le combat, dans la mesure où le moral n’aurait pas été trop fortement atteint ». En conséquence, en cas de guerre, il est indispensable d’obtenir un « coup au but » sur l’ennemi.
Autre « problème » mis en évidence : le masque à gaz complique les communications. Il sera décidé que lors d’un conflit, « le commandant ne devra pas pénétrer en zone contaminée ». En revanche, pour les hommes à pied, comme « le rythme de la manoeuvre serait diminué de 50 % tant que le port du masque resterait obligatoire », son « remplacement par un masque antipoussière élémentaire a été demandé ».

L’amateurisme des autorités. Les auteurs du rapport montrent comment les concepteurs des atomiques françaises font manipuler à la troupe des substances dont ils connaissent pourtant les dangers.
Pour les essais souterrains, il est décidé que lors d’« un travail en atmosphère contaminée, l’autorité responsable peut autoriser les travailleurs à ne pas porter le masque (…) et leur faire inhaler en un jour, à titre exceptionnel, ce qui est normalement autorisé en trois mois ». Les militaires se réservent le droit d’« autoriser un court séjour sans précaution spéciale, même en zone interdite ». Quant à la puissance des bombes, elle reste totalement aléatoire. Pour Gerboise verte, « son énergie n’est pas connue avant le tir ».
Les essais souterrains n’échappent pas à la règle. Alors que « seuls » quatre accidents étaient connus, le rapport montre qu’il n’y a qu’un tir sur les treize réalisés qui fut contenu, les autres donnant lieu à des fuites radioactives.
Le parisien - 16.02.10

Commentaires

  • Ce document contient des bizarreries qui le rendent suspect. En particulier l’affirmation : « son énergie n’est pas connue avant le tir » n’a pas de sens, l’énergie maximale d’une bombe atomique étant parfaitement connue, même si une explosion comporte toujours des phénomènes aléatoires.

  • Truman et consorts ont du se dire la méme chose : pour l,énergie on verra aux résultats , concernant les deux villes japonaises en 1945!salutations.

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